Pour les élections européennes, Silvio Berlusconi, le leader du parti de centre-droit Forza Italia, appelle à une coalition des droites au Parlement européen. Une coalition qui devrait, pour Berlusconi, inclure les libéraux, les conservateurs et les populistes. L’ancien premier ministre italien appelle en effet le Parti populaire européen (PPE), auquel sont affiliés Forza Italia et donc aussi l’actuel président du Parlement européen Antonio Tajani, à rompre cette alliance avec les socialistes qui a, au fil des ans, transformé « l’Europe des peuples » en « Europe des bureaucrates ». Dans une interview pour La Stampa publiée le 12 mai, le Cavaliere n’exclut de cette alliance potentielle que « les forces d’extrême droite autoritaires et antisémites ». Des qualificatifs qu’Angela Merkel avait attribués à tous les « populistes » de droite pour exprimer son refus de cette même alliance proposée par Matteo Salvini et Viktor Orbán au début du mois. Mais Silvio Berlusconi est d’autant moins enclin à un tel amalgame infamant que son parti gouverne avec la Ligue et les nationalistes de Fratelli d’Italia dans les régions et les municipalités et qu’il s’était présenté avec ces mêmes partis au sein d’une coalition des droites aux élections législatives de mars 2018.
« Il nous faut abandonner l’alliance avec le PSE » (le Parti socialiste européen), a encore expliqué Silvio Berlusconi sur Rai2, « je suis sûr qu’avec ma présence dans le PPE nous arriverons à faire un centre-droit européen ». Précisons qu’en Italie, le « centre-droit », c’est justement l’alliance de Forza Italia, de la Ligue et des Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) : Berlusconi et Forza Italia ne sont pas tombés dans le piège de la diabolisation des droites conservatrices, anti-immigrationnistes et souverainistes.
Dans une autre interview publiée en avril dans le Corriere della Sera, Berlusconi évoquait une possible alliance entre « les populaires, les libéraux, les conservateurs, les souverainistes éclairés ».
Le Parti démocratique, de centre-gauche, et l’ancien premier ministre Matteo Renzi ont en revanche exprimé leur souhait de rejoindre l’alliance des socialistes et des libéraux voulue par le président français Emmanuel Macron.
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