«L'Amérique rejette ce traité», a lancé le 26 avril Donald Trump à propos du Traité sur le commerce des armes (ATT), lors d'un discours à Indianapolis (Indiana) devant la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu.
«Nous ne ratifierons jamais ce traité», a-t-il martelé, affichant une nouvelle fois sa défiance vis-à-vis des traités internationaux et de l'organisation multilatérale dont le siège est à New York. «J'annonce officiellement aujourd'hui que les Etats-Unis vont révoquer les effets de la signature par l'Amérique de ce traité», a-t-il déclaré. «Nous ne laisserons jamais des bureaucrates étrangers piétiner les libertés garanties par le deuxième amendement [de la Constitution]», a-t-il ajouté.
Le texte avait été adopté en 2013 par l'ONU et signé par le chef de diplomatie américaine John Kerry sous la présidence de Barack Obama, mais n'a jamais été ratifié par le Congrès. Il prévoit en particulier que chaque pays signataire évalue avant toute transaction si les armes vendues risquent d'être utilisées pour contourner un embargo international, violer les droits humains ou d'être détournées au profit de criminels.
Les armements couverts vont du pistolet aux avions et navires de guerre, en passant par les missiles. Le texte porte sur tous les transferts internationaux (importation, exportation, transit, courtage).
Ce traité est «le seul instrument à l'échelle mondiale visant à améliorer la transparence et la responsabilité dans le commerce international d'armes», selon le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, commentant la décision américaine. Et d'ajouter : «Ceci est particulièrement important actuellement, au moment où nous sommes témoins de tensions internationales croissantes et d'un intérêt renouvelé pour l'expansion et la modernisation des arsenaux».
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