Après des mesures super-provisionnelles très discutables à l’encontre de médias suisses, c’est au tour du Web d’être terrassé par la loi du silence.

C'est une histoire invraisemblable mais bien réelle, qui touche Madame P, une activiste féministe qui s’est expatriée depuis 10 ans aux États-Unis.

Elle a toujours été de tous les combats, de toutes les causes pour défendre les femmes. C'est donc tout naturellement qu'elle a voulu aider la maman du petit C, issu de l’union illégitime avec le Conseiller d'État Christophe Darbellay. «Je suis liée à la Suisse, et lorsque j'ai vu passer des articles concernant des pensions alimentaires, partielles ou complètes, impayées au détriment d’un enfant, j'ai été au Tribunal du District de Dallas pour prendre connaissance des informations de ce dossier». En effet, les dossiers judiciaires aux États-Unis sont accessibles au public contrairement à la Suisse.

Après avoir déboursé les frais administratifs nécessaires pour la consultation des archives du tribunal, Madame P a voulu interpeller plusieurs membres du PDC via le système de messages privés du réseau social Facebook. Comme elle le rapporte, «J’ai retranscris ce que j'avais lu dans les plaidoiries des parties à destination des membres du comité directeur du PDC. Pas une seule réponse ! De même pour des associations féministes suisses et quelques politiciens sois-disant engagés comme Sylvain Thévoz. Lui qui s'affiche toujours sur Facebook et dans la plupart des manifestions féministes comme défenseur de la cause. Et pourtant, la même constatation consternante, pas de réponse».

Effarée par l’amère situation qu’une affaire pénale touchant le Conseiller d'État Christophe Darbellay de par son comportement de toute lâcheté, mais surtout en constatant que personne dans le parti qui se prévaut « défenseur de la famille » n’ait osé réagir, Madame P à ouvert une page sur les réseaux de FaceBook intitulée « Darbellaygate ».

Cette initiative n’avait pour but que de sensibiliser les membres du parti et les citoyens à pousser le Conseiller d'État à consentir de payer une somme raisonnable et descente à la mère de l’enfant, qu'elle considère comme une victime.

Mais son initiative n'aura duré que 24 heures, car sa page personnelle Facebook ainsi que la page «Darbellaygate» seront fermées dans la journée, visiblement sous la pression de certaines personnes, ou par dénonciation abusive d’internautes, s’opposant à la liberté d’expression.

Madame P. n’en restera pas là! «Je n'ai rien fait de mal, j'ai voulu défendre une victime et au lieu de ça, des gens malhonnêtes ont signalé mes pages comme contenu inappropriés. Je vais saisir un avocat afin que les personnes responsables soient obligées de motiver leurs actes et de se faire connaitre».

De surcroit, comme Facebook est un outil de travail important dans sa lutte pour défendre les causes des femmes, elle s’estime lésée financièrement du fait de la fermeture arbitraire de ses comptes, la privant de ressources. Mais plus important, c’est une atteinte à son image et aux valeurs qu’elle défend qui sont bafoués.

«En Suisse, un juge rirait de mon action. Mais en Amérique ils prennent ces cas très au sérieux, un rapport va être demandé auprès de la firme Facebook». De son côté, elle affirme avoir montré sa carte d'identité aux autorités américaines afin de certifier son identité. D’ailleurs, les personnes qui ont pu voir la page pourront attester que Madame P agissait de manière correcte et officielle. Puisqu’elle donnait des informations sur sa personne.

Beaucoup de journalistes suisses avaient déjà visité la page du « Darbellaygate »...

Elle termine par : «Romaine Jean était clairement citée dans mes blogs, j'espère du fond du cœur qu'elle n'a pas osé effectuer de démarches visant à fermer mon compte».

Quoi qu'il en soit, elle promet de dévoiler publiquement les noms des gens ayants signalé abusivement son compte.

Le dernier message posté était prémonitoire, « PDC - SVP - CVP... Mais que fait le parti suite aux affaires de Darbellay !?!? »... Et cette technique de la mise au silence nous rappelle d’autres méthodes qui ont également frappé les médias suisses tout récemment...