«Il y a deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine. Mais pour l’univers je ne suis pas sûr.» (Albert Einstein) – C’est la citation qui m’est venue à l’esprit quand j’ai lu l’histoire de ce djihadiste d’origine autrichienne.
Azad Göktas, un homme de 27 ans appelé par son nom djihadiste Abdul Kadir au sein de l’Etat islamique, est né dans une famille turque et a grandi en Autriche. En 2010, il a fait son service militaire dans l’armée autrichienne, où il a acquis l’usage des armes de poing et a reçu une formation tactique de base. Il s’est ensuite rendu en Syrie en 2013 et a rejoint l’État islamique. Blessé en 2014, il est donc retourné en Autriche. Sa blessure de guerre a été soignée dans un hôpital public autrichien et, après sa guérison, il a pu bénéficier des allocations de chômage pendant un an (!). Par la suite, en bon djhadiste, il est retourné sur le champ de bataille syrien.
Un an plus tard, en 2015, l’armée autrichienne l’a qualifié de personne dangereuse. Elle a interdit qu’il soit appelé comme réserviste, mais en même temps, elle a « oublié » d’en informer les autorités de sécurité. En conséquence, ce n’est qu’en 2016 que cet avis a été publié à l’échelle internationale.
Pendant ce temps, Abdul Kadir s’est battu sous le drapeau de l’Etat islamique jusqu’en février 2019. Ensuite, il a été fait prisonnier et il a demandé dans une vidéo la possibilité de retourner dans son «pays d’origine», l’Autriche. Le vice-chancelier Heinz-Christian Strache a commandé une enquête sur la responsabilité des autorités dans cette affaire.
Cette histoire n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, mais elle porte en elle l’empreinte tristement ridicule de la situation actuelle en Europe occidentale. Car ne croyons surtout pas que ce soit un cas unique.
Article de Jozsef HORVATH, spécialiste des services secrets
Sources en hongrois : Magyar Nemzet (Nation hongroise) via Mandiner
Traduction Cenator pour LesObservateurs.ch
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