50 « migrants » débarqués par un bateau italien

 

Le commandant du bateau Mare Jonio fait l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration illégale après avoir désobéi à l’ordre d’arrêter son bateau en route pour l’île de Lampedusa avec 50 immigrants illégaux récupérés au large des côtes libyennes. Le Mare Jonio est un navire italien affrété par une association italienne, Mediterranea Saving Humans, et le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a donc, cette fois, accepté que ses passagers débarquent dans le port de Lampedusa. Il a en revanche promis que ne pourraient rester en Italie que les passagers qui ont effectivement droit à l’asile et que tous les autres seraient expulsés. Sachant que ces « migrants » viennent du Sénégal, du Nigeria, de Gambie, du Cameroun, de Guinée et du Bénin, il s’agit probablement très majoritairement, pour ne pas dire exclusivement, d’immigrants économiques.

Après avoir débarqué, le commandant Pietro Marrone a eu droit à un interrogatoire de dix heures mercredi et le Mare Jonio a été saisi, tandis que l’armateur Luca Casarini, ancien militant anti-mondialisation, devait lui-aussi donner des explications jeudi sur les raisons qui ont poussé l’équipage à refuser d’attendre l’intervention des garde-côtes libyens alors que les « migrants » se trouvaient sur un canot en parfait état et que la mer était calme. Le Mare Jonio était parti de Palerme samedi et il ne lui a fallu que quarante-huit heures pour croiser une embarcation avec 50 « migrants » à son bord à 40 milles marins du rivage libyen, c’est-à-dire dans la zone de secours des autorités de Tripoli. Ceci alors que les canots chargés d’immigrants clandestins au départ de la Libye sont devenus plutôt rares puisque les chances d’arriver en Italie sont très faibles : seulement 348 arrivées entre le début de l’année et le 17 mars, contre 6 161 sur la même période l’année dernière, ce qui permet au ministère de l’Intérieur d’affirmer que le nombre d’expulsions dépasse désormais celui des nouvelles arrivées. Selon La Repubblica, un bateau de la garde côtière libyenne serait arrivé sur place très peu après l’embarquement des « migrants » par le Mare Jonio.

La ligne suivie par le gouvernement italien reste malgré tout la même : les ports sont fermés aux navires transportant des immigrants illégaux. En réaction à la nouvelle des 50 « migrants » transportés par le navire italien, des sources du ministère de l’Intérieur citées par Il Giornale ont fait savoir dans la presse que Salvini s’apprêtait à signer un nouvel arrêté dans le but de « stopper définitivement les actions illégales des ONG ».

Par ailleurs le Sénat italien a refusé cette semaine à une large majorité l’autorisation de faire juger Matteo Salvini par le « tribunal des ministres » pour avoir refusé l’été dernier le débarquement de 117 immigrants illégaux à bord d’un autre navire italien, le Diciotti. C’est le procureur d’Agrigente, le même qui est aujourd’hui en charge de l’enquête sur le Mare Jonio, qui avait au départ décidé d’ouvrir une procédure contre le ministre de l’Intérieur. Même le Mouvement 5 étoiles (M5S) a voté contre, considérant qu’un ministre n’avait pas à répondre devant les juges d’une décision prise « dans l’intérêt du pays et des citoyens ».

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