Benjamin Cauchy a annoncé, ce jeudi sur BFMTV, sa candidature pour les élections européennes, le 26 mai prochain. C’est bien avec Nicolas Dupont-Aignan que le porte-parole toulousain des Gilets jaunes s’associe sur la liste des « Amoureux de la France ».
« Il est temps de passer des rond-points aux urnes ». Après quatre mois passés sur les rond-points ou dans la rue, Benjamin Cauchy se lance dans la campagne européenne. Malgré des revendications « légitimes » portées par les Gilets jaunes, « le Gouvernement a refusé des les entendre et a tenté de salir le mouvement en faisant l’amalgame entre casseurs et Gilets jaunes », s’indigne Benjamin Cauchy.
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« Il est temps de former une opposition forte et constructive face au Gouvernement. Nous allons mettre un premier coup d’arrêt à la politique libérale et européiste menée en France », promet-il. On peut interdire une manifestation ou un rassemblement sur un rond-point, pas une élection. C’est ainsi que justifie le porte-parole toulousain sur l’utilité de s’engager dans les élections. « Autant dans la rue il est facile de faire l’amalgame, mais dans l’isoloir, ils ne pourront pas mettre en cause le choix démocratique qui ira à l’encontre de la pensée unique ».
Benjamin Cauchy : « J’ai fait le choix de m’associer avec Nicolas Dupont-Aignan »
Benjamin Cauchy sera bien sur la liste des Amoureux de la France. « J’ai fait le choix de m’associer avec Nicolas Dupont-Aignan. Au regard des revendications des Gilets jaunes, il est celui qui a le programme le plus proche ». En effet, le président de Debout la France portait déjà l’idée du référendum d’initiative populaire dans ses projets présidentiels de 2012 et 2017. Il a même émis deux propositions de lois à ce sujet en 2013 et 2018.
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Nicolas Dupont-Aignan peut s’enorgueillir d’avoir dénoncé le racket fiscal, la privatisation des autoroutes dès 2006 et la désindexation des retraites en 2012. Il soutient également l’idée portée par les Gilets jaunes de baisser à 0% la TVA sur les produits de première nécessité. De quoi redonner du pouvoir d’achat et le moral aux Français. Autre bataille menée par le souverainiste, la dénonciation de la directive sur les travailleurs détachés de l’Union européenne. « Elle crée une concurrence déloyale pour les artisans, ouvriers et demandeurs d’emploi français », ajoute Benjamin Cauchy.
Le jeune cadre de 38 ans entend apporter par son expérience. « De part ma profession, j’ai rencontré des centaines d’agriculteurs. Je peux le dire, la Politique agricole commune ne permet pas aux exploitants agricoles de vivre dignement de leur travail ! ». Un sujet qui lui tient à cœur et pour lequel il entend « préserver la vie en zone rurale et promouvoir une politique alimentaire de bon sens ». Une politique de déglobalisation, comme le théorise le militant-sociologue philippin Walden Bello.
Vers un soutien d’une bonne partie des Gilets jaunes
Benjamin Cauchy insiste, « c’est une politique de bon sens ». Et c’est certainement la première des revendications des Gilets jaunes : le retour à une politique du bon sens. « Les Français aspirent à avoir des élus honnêtes qui coordonnent leurs discours avec leurs actes ». C’est pour cela que le leader des Gilets jaunes a choisi Nicolas Dupont-Aignan. « J’ai rencontré de nombreux leaders nationaux, de Jean Lassalle à Florian Philippot, en passant par des cadres de Les Républicains ou du Rassemblement national ». Mais c’est vers celui qui a « toujours eu de la constance », que le toulousain s’est tourné. « Dès 2005, il a dénoncé le hold-up démocratique du référendum sur la constitution européenne », refusé par les Français mais adopté par le Traité de Lisbonne quelques années plus tard. Les Gilets jaunes sont méfiants envers la classe politique. Les Républicains en font partie : « ils dénoncent la taxe carbone en France mais l’ont tous votée au Parlement européen ».
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Parmi les Gilets jaunes, Benjamin Cauchy a reçu de nombreux soutiens et encouragements des quatre coins de la France. Paul Marra, leader marseillais, David Poulain, Gilet jaune bordelais et Cédric Delayre des Hauts de France, tous les trois forts de plusieurs milliers de membres au sein de leurs groupes. Une manière de s’assurer que le flop de la liste Gilet jaune entreprise par Ingrid Levavasseur ne se répète pas. Après un désaveu total d’une grande partie des manifestants, elle a abandonné l’idée, le 13 février dernier.
Étienne Lafage.
Retrouvez son dernier entretien accordé à Boulevard Voltaire
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