«Notre devoir est de pardonner, mais nous ne pourrons jamais oublier» : à l'occasion du 20e anniversaire des bombardements de l’ex-Yougoslavie par l’OTAN – qui avaient fait 2 500 morts selon les autorités serbes – le président serbe Aleksandar Vucic est revenu sur les relations qu'entretien Belgrade avec l'alliance atlantique.
Désireux de défendre l'indépendance de son pays, le chef d'Etat a tenu à souligner l'absence d'animosité entre Belgrade et l'OTAN. «Je suis sûr que l'OTAN, qui a toujours dit que c'était le choix de la Serbie, serait plus disposée à accepter la Serbie que d'autres pays de la région […]. Nous disons toujours et partout que nous ne voulons pas adhérer à l'OTAN, et nous le faisons ouvertement. Nous voulons avoir des relations correctes et décentes mais nous ne voulons pas rejoindre l'OTAN», a ainsi fait savoir le Président serbe lors de la quatrième édition du «Dialogue stratégique de Belgrade».
«Nous voulons défendre notre indépendance, notre liberté, notre ciel avec notre armée, l'armée serbe. Je crois au pouvoir de l'armée serbe et nous avons enduré beaucoup trop de souffrances il y a 20 ans pour que nous l'oubliions», a-t-il rappelé, avant donc d'ajouter que le devoir de son pays était désormais de «pardonner» à l'alliance atlantique.
Le Kosovo, pomme de discorde
Quelques jours plus tôt, le 12 mars, le ministre serbe de l’Innovation et du Développement technologique et président du Parti populaire serbe Nenad Popovic avait lui aussi insisté sur la volonté de Belgrade de préserver son indépendance : «La Serbie reste fermement sur ses positions de neutralité militaire : notre pays ne sera jamais membre de l’OTAN. 99% des citoyens de la République serbe expriment clairement cette position. Et nous nous tenons à la neutralité militaire.»
Le ministre était également revenu sur le point majeur de discorde entre occidentaux et Serbes, à savoir le statut du Kosovo. Ainsi selon Nenad Popovic, la campagne militaire de l'OTAN, dont «le seul but [était] de retirer le Kosovo à la Serbie», n’a pas été «couronnée de succès», le Kosovo restant en vertu de la Constitution serbe, une province autonome du pays. «Heureusement que cette agression sans précédent, que l’histoire mondiale n’a pas connu depuis 50 ans, a échoué. Plus précisément, elle n’a débouché sur aucun résultat, puisque le Kosovo fait toujours partie de la Serbie», a soutenu Nenad Popovic.
Près d'une décennie après la guerre, le 17 février 2008, le Kosovo a pourtant déclaré son indépendance, soutenu, dans une séquence minutieusement préparée, par les principaux pays occidentaux, en premier lieu desquels les Etats-Unis. Toutefois, cette déclaration a largement divisé la communauté internationale, puisque outre la Serbie, deux membres du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine, n'ont pas reconnu cette indépendance et ont donc bloqué l'entrée du Kosovo à l'ONU.
Une situation aujourd'hui encore inextricable qui aurait pu être tout autre si l'équilibre géopolitique avait été différent à l'époque de la guerre. C'est en substance ce qu'avait confié en avril 2018 Ivica Dacic, le ministre serbe des Affaires étrangères, estimant que si le conflit avait eu lieu aujourd'hui, la Russie n'aurait pas hésité à intervenir. «Je voudrais vous rappeler que la Russie se trouve en Syrie suite à l’invitation du gouvernement syrien. Et maintenant, figurez-vous quelle pourrait être notre histoire si [Vladimir] Poutine avait été président de la Russie en 1999 et que la Russie avait été la même que de nos jours, et que nos dirigeants avaient demandé de l’aide aux Russes ?»
Extrait de: Source et auteur
Ce que nous pouvons retenir de l’histoire, c’est que les SERBES ont été immensément diabolisés. Et tout ce qui concernait ce conflit a été incroyablement manipulé, tronqué. Le méchant serbe contre les victimes musulmanes.
Quand l’OTAN s’occupe de la gestion des conflits il ne reste que de la dévastation. Les deux parties en conflit en ont eu la preuve.
L’Europe n’avait pas à se mêler de ce conflit. Les deux parties en conflit étaient tout à fait capables de trouver des soutiens financiers et en armement ailleurs.
En attendant, ces conflits qui ne nous concernent pas, coûtent très cher aux contribuables européens. Mais permettent aussi aux fabriquants d’armes de se refaire une santé et aux entreprises de “reconstruction” de se “régénérer”.