Commission parlementaire sur l’extrême droite : le vide sidéral

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La commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite, créée sous le prétexte que les récents affrontements avec la police seraient imputables à l’ultradroite, dont trois groupes désignés par Macron lors du dernier dîner du CRIF, va réaliser ses auditions jusqu’en mai. Personne ou presque n’en connaît les membres. On se souvient aussi, et Présent en avait fait sa une du 16 février, de la convocation de Marine Le Pen et Marion Maréchal par une commission qui n’a pas sa pareille pour l’extrême gauche ultraviolente et ses casseurs, ce dont Présent reparlera. Une idée de Muriel Ressiguier, présidente LFI de la commission, et de ses camarades, dont le PCF. Il y a même le député plus ou moins officiellement LREM M’jid El Guerrab, dont la non-violence s’est exercée à coups de casque au début de son mandat.

Madame Ressiguier est réputée proche de l’extrême gauche radicale, participant à des manifestations non déclarées « contre le harcèlement policier » dans sa circonscription de Montpellier. Ainsi le 30 janvier 2018 à l’appel d’un collectif d’organisations anarchistes et « antifas », pour soutenir un « antifa » déjà condamné à deux reprises pour « menaces de mort contre un policier et sa famille ». C’est donc cette élue qui mène les travaux.

Une commission sur quoi au fait ?

De surcroît, les seuls « experts » entendus, certains de qualité comme Jean-Yves Camus ou Nicolas Lebourg, sont aussi de gauche. La première difficulté a pourtant été de définir l’extrême droite. « Un concept aux 26 définitions », selon Jean-Yves Camus, dont les principaux caractères sont : le rejet des élections, du parlementarisme, de la République et de l’autre. Personne n’est dupe : la commission vise la droite alternative dite populiste, dont un RN pourtant difficile à reconnaître dans ces « invariants ». Les méthodes de cette commission de coquins le confirment, à commencer par l’illustration choisie sur le site de l’Assemblée nationale : un homme clairement conspirateur, au visage caché par une capuche de jogging, plutôt un casseur de banlieue ou un « antifa » donc. Un choix qui ne surprend pourtant pas à l’écoute des auditions : ses membres, en particulier ceux de LFI, apparaissent d’une ignorance effrayante en matière de sciences politiques, posant des questions de collégiens.

Les « travaux » s’inscrivent donc dans l’habituelle volonté de reductio ad Hitlerum électoraliste de toute pensée de droite critiquant le modèle politique et économique dominant. C’est pourquoi madame Ressiguier voulait convoquer Marine Le Pen et Marion Maréchal, volonté annulée après la fuite de l’information dans la presse car, selon les propos du député, ces convocations devenaient « inutiles », ne pouvant plus servir à les « piéger ». Une commission parlementaire ? Un « vaudeville » plutôt, d’après l’un de ses membres, dont les auditions tendent finalement à démontrer que, sauf aux marges, l’ultradroite n’existe pas en France. Et si on passait à l’ultragauche ?

Paul Vermeulen

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Un commentaire

  1. Posté par Bussy le

    Marrant ça, d’où me vient cette impression qu’ils enquêtent sur eux-mêmes …..
    Pour moi, l’ultradroite qui a des comportements ad Hitlerum, c’est les oligarques qui soumettent et écrasent les peuples à leur profit !
    Et toute cette clique de bien-pensants du camp du bien roule pour eux……
    Même les antifas roulent pour eux, donc roulent pour ceux qui mettent la planète à feu et à sang pour gagner encore plus de milliards…
    Bravo les cons !

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