Une requête déposée en Suisse pour demander le placement sous curatelle d’Abdelaziz Bouteflika

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Dans une requête déposée le 9 mars devant le Tribunal de Protection de l'adulte et de l'enfant de Genève, l'avocate Saskia Ditisheim, présidente de la branche suisse de l'ONG Avocats sans frontières, demande la nomination d'un ou plusieurs curateurs en invoquant l'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika. La requête n'a pas été déposée au nom d'Avocats sans frontières.

On ignore si le tribunal suisse admettra cette requête pour examen et si elle a une chance d'être acceptée.

Agissant pour le compte d'une citoyenne algérienne non identifiée, l'avocate affirme que la «santé fragile» du président algérien l'expose à être «manipulé» par son entourage. Elle estime «évident que le président algérien est à ce jour incapable de discernement, dans un état de santé très précaire, et que tous ses actes, aussi bien le dépôt de sa candidature que les communiqués, ne sont pas effectués par lui-même mais par son entourage politique et familial qui le manipule».

La requête de curatelle demande aussi d'«autoriser les curateurs à délier les médecins des Hôpitaux universitaires de Genève» du «secret médical» à l'égard du président algérien, afin qu'ils fournissent une «attestation médicale se prononçant sur ses aptitudes à gouverner un pays».

Elle demande que «toute communication officielle au nom» d'Abdelaziz Bouteflika fasse l'objet d'un «accord préalable» des curateurs «afin de s'assurer que les propos tenus émanent réellement du pupille». «Ce curateur devra être nommé en dehors du cercle entourant le président et devra nécessairement faire preuve de neutralité et [être] dénué de tout conflit d'intérêt éventuel», demande-t-elle.

Le directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika, Abdelghani Zaalane, avait assuré le 7 mars que l'état de santé du président sortant ne suscitait «aucune inquiétude».

Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé en Suisse depuis le 24 février pour des «examens médicaux», selon la présidence algérienne. Président depuis 1999, il a été rarement vu en public depuis un AVC dont il a été victime en 2013.

Des manifestations se succèdent depuis le 22 février en Algérie pour demander au président Bouteflika, 82 ans, de renoncer à briguer un cinquième mandat à l'élection du 18 avril.

Lire aussi : Algérie : Bouteflika salue le pacifisme des manifestants et met en garde contre les «infiltrations»

 

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2 commentaires

  1. Posté par pépé le moko le

    Je trouve scandaleux de soigner bouteflika dans un hôpital public suisse.
    Je trouve scandaleux que des algériens soient autorisés a manifester a Genève !

  2. Posté par Mauron le

    Nous n’avons pas assez d’ennuis comme cela entre nos rapports avec l’UE er maintenant l’Italie qui se prend pour les USA et qui menace sérieusement nos banques; il faut maintenant que nous mettions les mains dans le guêpier Algérien.

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