Un avant-goût du traité d’Aix-la-Chapelle
Les grands médias europhiles ont beau se frapper la poitrine et hurler à la « fake-news » dès lors que l’on émet la moindre critique ou simple réserve à l’encontre du traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle, les contraintes liées à la signature de ce dernier ne commencent pas moins à faire sentir leurs effets. Pour preuve, la récente décision de Berlin de bloquer l’exportation vers l’Arabie saoudite du missile Meteor, conçu par le groupe MBDA, dont l’industrie d’armement française (entre autres) ne manquera pas de pâtir.
Cet article 4 qui nous pénalise
Rappelons que l’Arabie saoudite, souhaitant armer sa flotte d’Eurofighter Typhoon de missiles air-air longue distance particulièrement performants, avait judicieusement fait le choix du Meteor, fruit de la coopération de six pays européens (France, Allemagne, Suède, Royaume-Uni, Espagne et Italie). Aussi, avait-elle passé en 2014 un premier contrat d’exportation avec la filiale d’Airbus basée au Plessis-Robinson, pour un montant estimé à un milliard de dollars. Or, ayant décidé de ne plus délivrer de licence d’exportation d’armes à Riyad depuis l’assassinat du journaliste saoudien Kashoggi en octobre, Berlin a tout bonnement bloqué l’exportation du matériel allemand qui compose le Meteor (charge et système de propulsion). Une décision qui, de toute évidence, ne peut que pénaliser ses partenaires européens. Et en premier lieu la France puisque, en vertu de l’article 4 du récent traité d’Aix-la-Chapelle, Paris et Berlin doivent « élaborer une approche commune en matière d’exportation d’armements en ce qui concerne les projets communs ». Berlin n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisque, dans son délire hypocrite et moralisateur, il en est même à pénaliser sa propre industrie d’armement : c’est ainsi que, se disant victime de la politique diplomatique menée par Merkel, Rheinmetall menaçait dernièrement d’exiger des indemnités de la part du gouvernement allemand.
Cette terrible mauvaise foi des grands médias
Quoi qu’il en soit, cette affaire a immédiatement fait réagir Marine Le Pen qui, dans un communiqué publié mardi, a souligné que l’exemple du Meteor illustrait bien les effets néfastes du traité d’Aix-la-Chapelle et qu’« il apparaît aujourd’hui clairement que la définition de règles communes sur les exportations avec l’Allemagne est un frein pour l’industrie de défense française ». Avant d’ajouter, à l’intention de ses détracteurs, que sa lecture du récent traité franco-allemand « n’était donc nullement une “fake-news” comme le gouvernement l’a hystériquement évoqué, mais bel et bien une mise en garde réaliste face à une subordination des intérêts français à la volonté de l’Allemagne ».
Las, cela n’aura pas empêché France-Soir de revenir à la charge le jour même, en accusant la présidente du RN, à l’aide de trois arguments qui n’en sont pas, d’avoir lancé « une nouvelle “fake news” sur le traité d’Aix-la-Chapelle » !
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