RTS/Entre nous soit dit, audio 56:30, Mauro Poggia est lʹinvité de Mélanie Croubalian.
Mauro Poggia, Conseiller d'État chargé du département de lʹemploi et de la santé.
Mauro Poggia, originaire de Meyrin, fut avocat au barreau (1983-2013) puis député au Grand Conseil genevois (2009-2013). Il fut également Conseiller national (2011.2013) et en 2017, président de la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales (CLASS). Ancien vice-président du Conseil d'État (2017-2018), il est depuis 2013 Conseiller d'État chargé du département de lʹemploi et de la santé (DES).
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Cenator : Poggia dit se méfier des carrières rectilignes. De fait, il a pas mal louvoyé dans son parcours de vie et cette prétendue méfiance sent fortement l’auto-justification a posteriori de ses virages opportunistes. La manière dont il s’est servi du MCG comme tremplin pour brûler les étapes n’a rien de glorieux… ambition quand tu nous tiens !
Suite à l’affaire Maudet, Poggia se retrouve avec trois immenses départements sur ses épaules au Conseil d’Etat genevois : Sécurité, Emploi et Santé. Poggia ne compte pas ses heures de travail mais jusqu’au 2023, cela peut rouler ainsi pour lui. Il a pris ces départements et c’est pour les porter jusqu’en 2023.
« La sécurité doit être portée avec conviction, non pas du bout des doigts. Avec un conseiller d’Etat à part entière. »
Concernant les affaires Barazzone et Maudet, Poggia explique que Genève est une presqu’île dans la France. « Quand j’ai dit ça, j’ai tout dit et rien dit. Parfois nous faisons les choses différemment. Il faut essayer de comprendre que Genève est un peu à part. »
Effectivement, tout cela n’a pas de sens précis et ne veut rien dire. En effet, en cherchant bien, toute localité, tout canton est « un peu à part », seuls les Genevois prétentieux en font tout un plat.
Comme tout au long de l’interview – la tournure d’esprit de Poggia ne lui permet pas de faire autrement – il élude les questions embarrassantes et contre-attaque sur un tout autre sujet :
On a mis en évidence une problématique. Le problème des lobbys, on en parle à Genève, j’aimerais bien qu’on en parle à Berne.
Pour illustrer sa personne, Mélanie Croubalian passe une chanson de Véronique Sanson, Drôle de vie (paroles ici).
N’aurait-il pas été plus judicieux de passer la chanson L’Opportuniste de Jacques Dutronc ?
Sa biographie :
Poggia est un secundo italien qui s’est bien intégré (études de droit).
Il arrive de Moutier à Meyrin/Genève à 6 ans. Son père est ouvrier, il a fait la guerre dans les maquis contre le fascisme, il est pétri d’idées de justice, c’est un communiste à la Peppone, au grand cœur.
Poggia : Mon père m’a transmis cet amour de l’être humain et des valeurs. J’ai toujours été moi-même, les valeurs que j’ai portées ont toujours été les mêmes.
Une fois avocat, Poggia va vers le parti libéral (c’était avant la fusion avec les radicaux) d’une manière assez logique, mais les problèmes liés aux assurances entrent en contradiction avec ses valeurs. Poggia se dit que le PDC est un parti humaniste, qui est pour une société libérale et non pour une vision d’assistanat : il quitte donc le parti libéral pour le PDC.
Puis Poggia explique que pour des raisons d’ambition personnelle, il s’est engagé dans le MCG (Mouvement citoyen genevois), car il voulait monter les échelons plus vite et Eric Stauffer (fondateur du MCG) lui a offert cette possibilité. Dans un parti traditionnel, il aurait dû attendre plus longtemps pour se faire élire au niveau cantonal. Poggia dit qu’il a toujours eu au MCG toute sa liberté d’expression et qu’il pouvait porter ses valeurs avec plus de souplesse. Et Poggia rassure les auditeurs : le MCG n’est clairement pas un parti d’extrême droite.
Le père de Mauro Poggia était un mécanicien spécialisé du Nord de l’Italie. Mélanie Croubalian saisit la balle au bond et enjoint les auditeurs de ne pas oublier que dans les années Schwarzenbach, les Italiens ont été mal traités (Ils étaient tout de même bien mieux en Suisse et tout cela doit être remis dans le contexte de l’époque.)
Poggia est devenu avocat « pour faire progresser la société dans le sens de la justice ».
Puis Poggia est candidat au Sénat italien en 2008. Il fait campagne avec un ami pour être élu représentants des Italiens de l’étranger.
Cela lui a donné goût à la politique et en 2009, il entre au Grand Conseil genevois. Ce n’était pas pour devenir conseiller d’Etat mais pour porter des valeurs et essayer de changer les mentalités, par un certain idéalisme. Le Conseil National est un superbe défi, puis le Conseil d’Etat, pourquoi pas ?
Sa versatilité politique, Poggia s’en vante : «Les terres mélangées sont les terres les plus fertiles.»
Poggia et le MCG :
Poggia connaît Eric Stauffer depuis sa jeunesse, il a été son avocat pour des affaires commerciales.
Mélanie Croubalian rappelle qu’Eric Stauffer a quitté le MCG parce que ce parti avait trop changé.
Poggia ne veut pas entrer dans ce sujet et se justifie : « Les choses doivent changer. » Et ajoute qu’il a partagé de bons moments avec Roger Golay et Eric Stauffer.
Le MCG n’est pas contre les étrangers, mais pour la protection des personnes qui sont légalement chez nous, quelle que soit leur nationalité. (Rappel : le MCG était, à la base, un parti de droite, avant qu’il soit dévoyé par Poggia.)
Poggia au sujet de ses changements de parti et de religion :
« Les lignes droites ne sont pas toujours les plus courts chemins d’un point à un autre. Ça ne veut pas dire qu’il faut tourner sa veste. Ça veut dire que le véhicule qui doit nous permettre de porter nos valeurs peut changer à un moment donné. Je ne pense jamais avoir trahi ceux qui m’ont fait confiance là où j’ai porté mon discours politique. Maintenant, les carrières rectilignes m’inquiètent toujours un peu. À un moment donné, il faut être capable de se remettre en cause pour essayer d’évoluer. Ceux qui ont voté pour moi semblent apprécier le travail que je fais. »
(« Il faut être capable de se remettre en cause pour essayer d’évoluer » : paroles exactes pour le pékin qui s’est trompé de direction et qui prend enfin le bon chemin, mais paroles ridicules pour le quidam qui est déjà sur la bonne route et qui doit la poursuivre pour arriver à destination.)
Mélanie Croubalian : On peut vous envisager un jour Poggia au PS, ou quelque part à gauche, éventuellement au parti communiste ?
Poggia : Je travaille beaucoup avec Pierre-Yves Maillard dans le canton de Vaud, parce que nous avons beaucoup d’idées communes. Le bon sens n’a pas de latéralité politique, il y en a partout. Il y a des réponses à un moment donné à des questions que la société se pose. Etre dans un parti où il faut prendre la forme du parti et porter des idées du parti, ça n’a jamais été ma tasse de thé.
J’ai une vision de la société qui n’est pas celle des socialistes mais je partage beaucoup de leurs idées.
(En somme, comme disait Giovanni Busino : « Je ne suis ni de droite ni de gauche mais tout à fait ailleurs ».
Toutefois, les idées socialistes partagées par Poggia aboutiront – comme toujours pour les idées proprement socialistes – à côté du but visé tout en générant des coûts et des nuisances énormes.)
Sur sa conversion à l’islam :
Mélanie Croubalian : Vous vous êtes converti à l’islam pour pouvoir épouser la femme avec qui vous vivez.
Poggia : Ce n’est pas pour épouser. Ce n’était pas une condition absolue. C’était il y a plus de 20 ans, beaucoup de choses se sont malheureusement passées en 20 ans. L’islam, ce n’est pas cela. Le soufisme, que j’ai aimé et que j’aime toujours, est une autre vision de cette belle religion. La vision (ndlr : musulmane) de ma femme sur le monde m’a séduit. Si une religion, une vision du monde peut rendre quelqu’un aussi bon, il n’y a pas de raison de dire non.
(Poggia, une fois de plus, s’auto justifie a posteriori. Si sa femme avait été aussi bonne mais chrétienne, se serait-il converti au christianisme ou au soufisme ? Toujours cette légèreté, ce manque de profondeur de Poggia.)
Ça ne change rien dans mon action quotidienne. Cela change ma relation avec la vie. Elle m’a apporté l’humilité nécessaire à se rendre compte que rien n’est définitif.
Poggia remercie tous les matins son Dieu (et son prophète Mahomet), d’être en bonne santé, d’avoir autour de lui ses proches, et de faire le métier qu’il aime.
Poggia dit qu’il y a toujours dans la vie une raison d’exprimer une reconnaissance, même dans les pires situations.
Toutes les religions apportent l’humilité, nous font reconnaître qu’on n’est pas grand-chose.
Poggia conclut l’émission en rappelant que Genève est le berceau de la Croix Rouge et de l’action humanitaire.
(Quelles réflexions originales ! Vive Henri Dunant et ses pensées chrétiennes mises en action… Genève est bien secondaire dans tout cela, n’en déplaise à la frange des Genevois aveuglés par l’orgueil.)
Comme le dit Poggia, il change de véhicule. Mais aujourd’hui on est coincé et nous, on ne peut pas changer de véhicule. Nous sommes pris dans la nasse des mystifications islamiques. Face à un imposteur du calibre de Maudet, la nécessité d’un Poggia était impérative. Alors que Maudet de retour surtout grâce au silence des médiats à la botte sur ces accointances avec l’Islam, qui lui ont permis d’être élu juste pour pouvoir empocher 4 millions.
Et aujourd’hui ce même silence médiatique continue d’entuber les électeurs. Pas un mot sur sa bras “gauche” qui porte le voile, cette Nadia Méric qui rappelle aussi un petit con d’extrême gauche qui portait le même nom. Le Baudet de la Tour Maudet est-il aussi un polygame à l’image de ses souteneurs d’Abou Dhabi et a-t-il prêté serment comme Hollande en levant le sabre islamique ? Pourtant la présence de tout ces fichiers S à l’aéroport de Genève grâce à Maudet multipasseports et détectés par les services français, devrait plus que nous inquiéter, tout comme son casier judiciaire, non ?
Les faux-journalistes qui couvrent les délits des élus sont du même acabit que Patrick Cohen. Des traîtres à la population juive et chrétienne qui vit sous les menaces des tueurs islamiques tout en étant désarmées par les pouvoirs politiques, puisqu’il soutient encore en minimisant leurs actes, les assassins de Thomas à Crépol, venus de Romans sur Isère. Tous des criminels déjà fils de délinquants du même bois issus du quartier de la Monnaie… Patrick Cohen celui qui a imposé et soutenu à de multiples reprises Sofia Aram. https://www.valeursactuelles.com/societe/mort-de-thomas-a-crepol-le-journaliste-patrick-cohen-provoque-lindignation-en-relativisant-les-faits
C’était une pseudo comique mais surtout idéologue cracheuse de feu d’extrême gauche, éjectée des médias à plusieurs reprises et dont la mère, alors adjointe à la mairie de Trappes, fut condamnée parce qu’elle vendait des masses de faux-vrais papiers sous le manteaux, aux potes de l’immigration de masse islamique, transformant ainsi cette cité en dépotoir de parasites islamiques ingérables. Ce que Wikipédia maintenant aussi noyauté par ces milieux de criminels, a fait semblant d’ignorer… https://www.leparisien.fr/yvelines-78/trappes-78190/prison-ferme-pour-l-ex-elue-qui-escroquait-les-sans-papiers-27-04-2011-1424121.php Que du beau monde grâce aux soutiens de Patrick Cohen… qui alimente aussi l’antisémitisme, de l’extrême-gauche, laquelle n’hésite pas à s’époumoner en voulant gonfler la baudruche d’une extrême droite fiction, n’ayant réellement existé que dans son imaginaire plus collectiviste que collectif.
C’est un excellent article, qui montre bien que l’arrivisme est une maladie dangereuse qui nous présente des girouettes sachant habillement tourner avec le vent, imposé par nos médias à la solde des bolchéviques et des crypto-communistes. NO-BILLAG NO-SERAF-NO-SECON une nécessité plus que vitale pour nous assurer un avenir réellement pluraliste et perfectible.