Dans la série bourrage de crâne de nos chères têtes blondes, le ministère de l’Education nationale, sur fond de recrudescence d’actes homophobes en milieu scolaire, a lancé lundi une nouvelle campagne de sensibilisation contre l’homophobie, la transphobie, la LGBTphobie et contre le racisme dans les lycées et collèges.
Dans le but de « marginaliser et annihiler » le discours homophobe dans les établissements scolaires, le ministre Jean-Michel Blanquer a présenté le lancement de la campagne de « sensibilisation » dans un lycée professionnel du 19e arrondissement de Paris. Le tout accompagné d’une distribution de « flyers » sur lesquels on peut lire « Ça suffit (…) Tous égaux, tous alliés » en lettres noires et arc-en-ciel barrant plusieurs formes de discriminations inscrites en arrière-plan.
Ces « flyers » seront distribués dans tous les établissements scolaires, accompagnés de prospectus invitant les jeunes à s’engager au quotidien et à devenir un « allié » de tous les « déviants », qu’ils soient homosexuels, transgenres ou LGBT, ainsi que d’un « guide » d’accompagnement pour les équipes pédagogiques.
Face aux « harcèlements, brimades et moqueries » dont sont victimes les élèves LGBT – selon les chiffres fournis par SOS Homophobie, l’année 2017 aurait connu une hausse de 38% des signalements d’actes « LGBTphobes » en milieu scolaire, avec un risque de suicides quatre fois plus élevé chez les jeunes LGBT que dans le reste de la population –, Jean-Michel Blanquer prend les choses en main.
Dans une société en déliquescence mais toujours plus tolérante avec les minorités en tous genres, le ministre cite notamment une étude de l’IFOP réalisée en 2018, qui souligne que « les insultes homophobes, souvent banalisées, demeurent particulièrement fortes : 18% des lycéens ou étudiants LGBT déclarent avoir été insultés au cours des douze derniers mois ». L’enquête révèle par ailleurs que la plupart des mineurs LGBT, et plus particulièrement les jeunes se définissant comme trans, ont un fort niveau d’appréhension face à l’école : « l’expérience scolaire est perçue comme “mauvaise” ou “très mauvaise” par 72% d’entre eux », ajoute le ministre.
Contre les actes homophobes qui continuent d’augmenter en France, le gouvernement propose donc un plan d’urgence. A quand un plan d’urgence pour étudier le français, les mathématiques, l’histoire, la géographie, le civisme ?
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et contre l’hétérophobie y a t’il un programme ?