Par Ádám Forisek, 17 janvier 2019
Des mesures strictes restent nécessaires pour maintenir fermée la route migratoire des Balkans occidentaux, estime Péter Szijjártó, le ministre hongrois des Affaires étrangères.
« A Bruxelles et à New York, les responsables de l’ONU et de l’UE tentent de nous endormir et veulent que la crise migratoire soit considérée comme une affaire du passé », a déclaré Péter Szijjártó à l’agence de presse hongroise MTI, soulignant que l’année dernière, les arrestations d’immigrants clandestins en Turquie ont augmenté de plus de 50% par rapport à 2017, passant de 175 000 à 265 000.
En Espagne, 57 000 franchissements illégaux de la frontière ont été enregistrés, soit le double de 2017, et l’augmentation est similaire à Chypre. De plus, le nombre d’arrivées à la frontière terrestre gréco-turque est en augmentation constante.
« La pression migratoire a donc continué à augmenter ces derniers temps, contrairement à ce qu’on a essayé de faire croire aux peuples européens sur ce sujet, de façon mensongère »
Avec l’adoption du Pacte global des Nations unies sur la migration, a ajouté le ministre, l’idée de distribution des migrants entre les pays membres est de nouveau sur la table, et les processus migratoires ont été encouragés, avec pour résultat que le danger de la pression migratoire est toujours présent, et devient même toujours plus grave.
Lors de la dernière réunion plénière du gotha strasbourgeois à Sofia, l’establishment a décrété qu’il y a une diminution si significative des flux migratoires qu’il n’y a plus de problème migratoire.
Pourtant, des nouvelles très inquiétantes arrivent depuis la Syrie, où des Pakistanais, des Iraniens, des Palestiniens et des Irakiens s’entassent en vue de venir en Europe via la Turquie. Leur nombre ne cesse d’augmenter. Des mesures très fermes devraient être prises.
La Hongrie maintient également sa présence et continue de soutenir les pays des Balkans occidentaux. Comme en Serbie et en Macédoine, des policiers hongrois se sont rendus en Bulgarie; où des policiers hongrois s’y rendront à nouveau cette année, pour contribuer à la protection des frontières. Le ministre a souligné que la Bulgarie abordait la question de la même manière que la Hongrie et érigeait à sa frontière une clôture similaire afin de mettre un terme à l’immigration clandestine et de protéger la sécurité du pays et de ses citoyens.
« La protection des frontières équivaut aujourd’hui à la sécurité du pays et de ses citoyens »
Szijjarto explique dans son interview que l’UE projette de distribuer aux ONG l’argent qu’elle devrait normalement verser comme subventions aux Etats membres qui s’opposent à l’accueil des migrants (600 milliards de forint pour la Hongrie).
Le ministre a rencontré à Sofia le ministre bulgare de l’Intérieur Mladen Marinov et la ministre des Affaires étrangères Ekaterina Zaharieva. Il est à noter que la Bulgarie n’a pas voté pour le Pacte de la migration de l’ONU, mais s’est abstenue lors du vote.
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Questionné au sujet du retrait du Royaume-Uni de l’UE, Péter Szijjártó a répondu que ce départ était regrettable car Budapest et Sofia auraient souhaité tous deux que le Royaume-Uni reste membre de l’UE. Cependant, la Hongrie et la Bulgarie sont également d’accord sur le fait que les 27 autres pays de l’UE devraient rester unis sur la question et ont exprimé l’espoir que la manière dont les Britanniques quitteront l’UE leur causera le moins de dommages et de risques possible.
Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=wNUdTEFqfhM
Traduction Cenator pour LesObservateurs.ch
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