Suisse. Salaire, rente, voiture de fonction, etc.: quels sont les privilèges des ministres?

Téléphones, transports: les privilèges des membres du gouvernement suisse
RTS / TJ 19h30 – avec vidéo 2 min. 
Un nouveau gouvernement pour une nouvelle année: l'entrée en fonction de Karin Keller-Sutter et Viola Amherd est l'occasion de se pencher sur le traitement des conseillers fédéraux et les avantages qui leur sont accordés. Tour d'horizon.

1) SALAIRE ET RETRAITE

Le revenu des conseillers fédéraux comprend deux composantes: une partie versée sous forme de salaire et une indemnité forfaitaire. En 2019, le traitement d'un ministre s'élève à 451'417 francs bruts par année (montant adapté chaque année au renchérissement). L'indemnité pour frais, non imposable, est quant à elle fixée à 30'000 francs par an. Au final, cela représente un traitement mensuel de près de 40'000 francs. Le président de la Confédération perçoit en outre une indemnité annuelle spéciale de 12'000 francs.

André Simonazzi, porte-parole du Conseil fédéral.

Il appartient aux ministres d'utiliser le jet du Conseil fédéral de manière à ne pas en abuser.

André Simonazzi, porte-parole du Conseil fédéral

Une fois à la retraite, un ancien conseiller fédéral reçoit une rente à vie correspondant à 50% de son salaire de fonction, à condition qu'il ait siégé au moins quatre ans au gouvernement. Dans le cas contraire, il ne touche qu'une rente partielle. Une exception est possible si un ministre doit démissionner avant le délai de quatre ans pour raisons de santé.

Par ailleurs, si l'ancien ministre perçoit d'autres revenus professionnels ou de remplacement lui permettant de gagner davantage que son salaire de conseiller fédéral, la rente est réduite à hauteur de la différence. C'est le cas pour certains des 19 anciens ministres encore en vie, à l'instar de Ruth Metzler, évincée du Conseil fédéral à l'âge de 39 ans seulement, qui s'est reconvertie dans le privé.

VÉHICULES ET TRANSPORTS

Chaque conseiller fédéral a droit à deux voitures: une voiture de représentation avec chauffeur, qui le conduit sur son lieu de travail ou lors des rencontres internationales et des visites d'Etat, et une voiture de service pour usage personnel, qu'il peut utiliser lorsqu'il n'est pas au travail, en week-end ou en vacances par exemple. Ce véhicule privé est aussi placé sous la responsabilité de la Confédération, "notamment pour des raisons de sécurité", indique le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi, dans une interview à la RTS. "Mais tous les conseillers fédéraux n'ont pas un tel véhicule."

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3 commentaires

  1. Posté par Perplexe le

    Comment dépenser tant d’argent (40’000 frs au mois) alors qu’ils sont occupés à 100% et invités partout …?
    Et plusieurs n’ont même pas d’enfants. A quoi servent ces fortunes cumulées?
    Nous savons que MCR en bonne socialiste s’est acheté un appartement à 3 millions montrant quel exemple ?

  2. Posté par Marcassin le

    Cela ne me parait pas excessif pour autant qu’ils.elles (purée, je deviens inclusif:-) ne trahissent pas leurs concitoyens.
    Surtout en comparaison de certains dirigeants d’entreprises publiques et privées.

  3. Posté par Hervé le

    Cela me fascinera toujours que cette idée de rente à vie soit passée et que personne ne soit scandalisé. Cette mystification de fonctions d’État est tout ce qui va de travers dans cette société.
    Déjà, ils sont nos employés, pas des CEOs, ni des monarques qui peuvent dicter aux contribuables ce qui est bon pour eux.
    Après, ils sont supposés êtres les meilleurs d’entre nous. Ils sont bien rémunérés pour leur travail, à eux de placer cet argent.
    Par conséquent, si après avoir quitté leurs fonctions ils sont incapables de se relancer dans le privé, cela veut dire qu’ils ne sont rien d’autres que des inutiles et que c’est le contribuable qui s’est fait dépouillé pendant tout ce temps.

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