Brésil — Le coup de pied dans la fourmillière scolaire et universitaire

post_thumb_default

 

Décrié sur la scène internationale, le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a pris ses fonctions le 1er janvier.

Pour mettre fin aux critiques, ce nationaliste dur tente de donner des gages sans renier son projet de lutte contre le gauchisme culturel. Ainsi, a-t-il nommé le Brésilo-Colombien Ricardo Velez Rodriguez, 75 ans, ministre de l’Éducation.

Intellectuel, auteur de très nombreux livres, formé notamment en France, à L’EHESS, ce spécialiste de Tocqueville a quitté la Colombie à la fin des années 1970 avant d’assister à la mise en coupe réglée de l’université brésilienne.

Sous la dictature militaire (1964-1985), la gauche a su admirablement conquérir le pouvoir culturel alors qu’elle avait perdu la guerre politique. C’est ainsi qu’un gros tiers des Brésiliens est devenu socialiste, préparant l’arrivée aux affaires du Parti des travailleurs de Lula au début des années 2000.

Aussi, Velez Rodriguez a-t-il devant lui un double défi considérable : rompre avec l’idéologisation des enseignements et enrayer la chute du niveau scolaire. Les élèves brésiliens ayant le bonnet d’âne du classement PISA qui évalue le niveau en mathématiques (58e sur 65 pays) et en lecture (55e), les plus aisés déboursent entre 1 000 et 2 000 euros par mois pour scolariser leur progéniture dans des écoles privées hors de prix.

Profil de  Ricardo Velez Rodriguez (en portugais)
« En premier lieu, que l’on se débarrasse de tous les déchets marxistes qui ont repris les propositions éducatives de nombreux fonctionnaires du ministère de l’Éducation. »

La faute en incombe notamment aux professeurs du secteur public, qui se prennent pour des clercs marxistes chargés de défaire la semaine ce que le pasteur évangélique a fait le dimanche. Acquise aux « cultural studies », la dernière session du baccalauréat local (ENEM) a atteint des sommets grand-guignolesques en novembre dernier. Les candidats ont dû analyser un texte écrit en pajuba, le « dialecte des travestis », puis disserter sur le « baiser lesbien de la grand-mère ». À aucun moment, il n’était précisé que l’extrême violence qui touche les homos et transgenres brésiliens est majoritairement le fait du crime organisé… et non des conservateurs sociaux qu'il faudrait réformer.

Voir aussi

Brésil — Nomination d'un ministre de l'Éducation conservateur

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

5 commentaires

  1. Posté par JeanPaul le

    Personnellement, je n’aime pas du tout les évangélistes et toutes ces sectes alternatives, convaincues de détenir LA Vérité. Je n’aime pas non-plus le marxisme avec toutes ses dérives idéologiques. Un bon enseignement se doit d’être confessionnellement neutre, dispensé par des maîtres capables et bien formés.

  2. Posté par Léo C le

    Il ne reste plus à ce gouvernement nouvellement élu de démontrer à quel point la nécessité de se débarrasser de toute forme de socialisme est probante.

  3. Posté par Sergio le

    Si seulement nous avions de telles personnalités au pouvoir en Europe ! Bientôt, nos jeunes sortiront des unis, tout verdoyants, avec un master en sciences sociales, mais ne sauront ni lire ni écrire.

  4. Posté par Vautrin le

    Ah ! Si seulement chez nous on donnait un coup de balai dans l’université pourrie de gauchistes ! Certes, il ne resterait plus guère que 5% d’enseignants-chercheurs, mais au moins on repartirait sur des bases saines !

  5. Posté par Michel Vasionchi le

    Et en France alors, ! une étudiante avait une grande question intello à résoudre , posée par un prof. dans un couple mariés de sexe masculins ,en public fallait ‘il dire au non de la bienséance socialiste , Monsieur 1 et Monsieur 2 ou Madame et Monsieur ..?ou encore Monsieur et Madame ..? afin de ne choquer personne ..!

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.