Dans le quartier africain de Berlin à Wedding, des habitants s’opposent au changement de nom de trois rues.
200 commerces ou établissements ont déposé une opposition contre les nouveaux noms. Mais sans grand espoir : dans le système informatique de la police, le changement de nom est déjà fait.
En avril 2018, après un long va-et-vient, le conseil du district de Mitte a décidé de changer les noms de trois rues dans le quartier africain. Le but était de remplacer des noms liés au colonialisme par d’autres commémorant la résistance africaine au colonialisme.
Plus de 200 commerçants du quartier ont maintenant déposé une opposition collective contre les nouveaux noms de rue. Il s’agit de coiffeurs, de restaurants, de crèches, de cabinets médicaux, sociétés de service, de l’association des jardins familiaux Petite-Afrique, etc.
« On n’améliore pas l’histoire en changeant le nom des rues », dit la lettre.
Les changements de noms, s’ils entrent en vigueur, obligeront les commerçants concernés à modifier leurs contrats et leurs documents, ce qui leur coûtera beaucoup de temps et d’argent.
Les opposants reprochent aussi au conseil d’avoir délibérément choisi des délais de recours différents pour les trois rues de façon à semer la confusion.
Ils seraient favorables à une solution de compromis où l’on conserverait les noms tout en changeant leur signification.
Ainsi, la Petersallee, inaugurée en 1939, n’honorerait plus la mémoire de Carl Peters, fondateur de l’Afrique orientale allemande, mais celle de Hans Peters, résistant au nazisme et co-auteur de la nouvelle Constitution allemande. Une plaque avait même été apposée à cet effet et la rue avait été réinaugurée en 1986. Mais l’administration soutient que ce changement n’a pas suivi les règles prévues et n’a pas de valeur officielle.
Source en allemand : Tagesspiegel (1, 2)
Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch
« Quartier africaine de Berlin ». C’est une colonie officielle? La colonisation c’est maintenant, en Europe.
Evidemment, quand on accueille le monde entier, le monde entier aura ses exigences ou bien on devancera “les exigences”
Et la police de la pensée, répondra toujours “présente”.
Et le citoyen vit donc “la triple peine :
– Celle de n’avoir pas été sollicité pour imaginer le nom de sa rue
– celle de n’avoir pas été consulté pour entreprendre le changement de nom de sa rue.
– celle d’assumer les “emmerdements administratifs” qui vont avec et de se taire.
Ca s’appelle logiquement : “la démocratie, ça ne te concerne pas”!