Depuis quelques semaines, ce qui domine l’actualité, hormis la révolte des gilets jaunes, est le sommet de Marrakech et plus précisément le Pacte sur les migrations sûres qui y fut ratifié. Cette rencontre, réunissant la plupart des chefs d’État du monde entier, éclipsa totalement celle qui se déroula en parallèle et qui réunissait de nombreux maires, dont celle de Montréal, Valérie Plante, qui joua lors de ce 5e Forum des maires sur la mobilité, la migration et le développement un rôle d’avant-plan.
Cette dernière, issue d’une gauche sociétale et multiculturaliste radicale, fait passer Anne Hidalgo pour une centriste. Lors de ce Forum, Plante a « présenté et fait adopter » par 62 grandes villes dont Paris et New York la Déclaration des maires sur les migrations. Cette déclaration, relativement semblable au fameux Pacte sur les migrations sûres décrié à travers la planète, force les maires à non seulement mettre en place les ressources nécessaires pour l’intégration des nouveaux venus, mais aussi à combattre toute discrimination ou « remise en question de la cohésion sociale » et d’exercer un rôle de leadership dans la promotion de l’immigration, mais aussi « dans la mise en œuvre des Pactes mondiaux des Nations Unies ».
On le comprend bien, cette déclaration où l’on revalorise une « approche globale de la gouvernance » est un autre coup dur pour la souveraineté des nations. Les villes deviennent des corps politiques pouvant agir au niveau international, un domaine d’action qui était réservé aux états, et doivent jouer un rôle dans l’élaboration des politiques relevant du niveau national, soit l’immigration. Facile de comprendre l’attrait de Valérie Plante pour une telle « approche », elle qui rêve que Montréal devienne une cité-état à part entière, et qui jusqu’à ce que le gouvernement lui force la main refusait en toute illégalité de faire flotter le drapeau national devant les institutions de sa ville.
Après les sociétés composées d’individus atomisés, émancipés de tout déterminisme, voici le rêve d’une planète composée de villes atomisées, émancipées de leur état propre.
Cette grande messe des maires qui souhaitent abolir le dernier rempart se dressant contre le mondialisme, l’état-nation, a aussi permis la création d’une nouvelle ONG dont Valérie Plante siégera au comité de direction, le Mayors Migration Council (MMC). Cet organisme souhaite d’abord et avant tout donner une voix aux maires au niveau international pour faire la promotion des migrations. Outre la mairesse de Montréal, on retrouve les maires de Los Angeles, Milan, Bristol, Athènes, Amman, Kampala et Free Town. Et le financement dépend… de l’Open Society Foundation de George Soros. Ceux qui doutaient des objectifs de cette nouvelle ONG sont désormais fixés.
George Soros dans sa lutte contre les états et toute régulation de l’immigration s’est donc trouvé un cheval de Troie : les maires. En fait, ceux qui par mégalomanie ou pour des raisons idéologiques adhèrent à sa vision du monde et se voient comme de petits chefs d’État. Avec cette nouvelle initiative, Soros étend ses tentacules encore davantage. Non seulement, il possède dans son écurie canadienne Justin Trudeau lui-même, mais il vient de repêcher Valérie Plante qui sera pour lui un fidèle soldat, tant pour des raisons idéologiques que pour satisfaire son ego démesuré.
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