La politique sociale du PiS vantée par la gauche polonaise

Il y a quelques jours, un des journalistes de gauche les plus hostiles au PiS, Jacek Żakowski, vantait à l’antenne la politique sociale du PiS : « Le PiS a réduit le coefficient de Gini, qui mesure l’inégalité des revenus, de 3 points en 3 ans. C’est vraiment beaucoup. C’est un succès important ».

Ce succès est bien entendu en grande partie dû à l’introduction d’allocations familiales en avril 2016. Outre l’effet positif sur la natalité, cela a conduit à une très grosse réduction de l’extrême pauvreté qui était courante au sein des familles nombreuses en Pologne. En outre, contrairement aux craintes exprimées par les libéraux et relayées par certains médias français qui voyaient dans ces allocations familiales un moyen pour inciter les femmes à rester à la maison, il semblerait que ce programme d’allocations familiales ait au contraire poussé plus de femmes à trouver un travail, selon une étude relayée ce matin dans les médias polonais : https://praca.gazetaprawna.pl/artykuly/1389923,500-a-rynek-pracy.html .

Peut-être justement parce que, sorties de l’extrême pauvreté, elles peuvent envisager de faire garder leurs enfants et ne passent pas leurs journées à se demander avec quoi cuisiner leur prochain repas et avec quoi habiller leurs enfants, ce qui leur donne du temps pour réfléchir, planifier et agir en famille afin d’améliorer la situation. Ou alors, comme le suggérait encore Jacek Żakowski сe matin sur la radio Tok FM, en améliorant le niveau de vie des familles pauvres, les allocations familiales ont aussi accru leurs attentes, incitant les femmes à chercher un travail pour doubler le salaire de leur mari.

Dès décembre 2016, soit 8 mois après l’introduction du programme d’allocations familiales « 500+ », les simulations de la Banque mondiale et de l’European Anti-Poverty Network faisaient état d’une extrême pauvreté en Pologne en baisse de 48 % dans l’ensemble de la population et de 94 % chez les enfants (source : http://www.eapn.org.pl/wp-content/uploads/2016/12/przewidywania500.pdf ) tandis que l’impact estimé sur la pauvreté relative était de -26 % pour l’ensemble de la population et -64 % pour les enfants.

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