Le milliardaire suisse Hans-Jörg Wyss, qui vit aux États-Unis, est connu pour l’argent qu’il est prêt à donner pour la cause du Bien, du moins ce qu’il considère ainsi selon ses opinions politiques, comme par exemple le combat contre l’initiative sur l’autodétermination ou pour le succès des accords bilatéraux. Il a maintenant, à l’occasion de la conférence sur le climat, décidé d’offrir un milliard pour sauver la planète, qui servira à créer des réserves naturelles. Hans-Jörg Wyss a vendu en 2012 son conglomérat d’entreprises Synthes, spécialisé dans la commercialisation de matériel médical, à l’Américain Johnson & Johnson. Sa fortune est estimée à environ 6 milliars de dollars. La population suisse peut toutefois dire, selon la Weltwoche, que « cet argent provient de nous », car notre système de santé permet d’obtenir des prix surfaits pour ce matériel.
https://www.weltwoche.ch/ausgaben/2018-49/artikel/wirtschaft-die-weltwoche-ausgabe-49-2018.html
Traduction (Claude Haenggli) : Le problème est encore aujourd’hui que les hôpitaux et les cabinets médicaux suisses ne sont pas incités à économiser lorsqu’ils achètent des plaques, des clous, des vis et des implants. D’une part, ces articles, malgré leur raffinement technique, ne pèsent pas autant sur les coûts que le personnel ou les gros appareils. D’autre part, un changement de fournisseur revient toujours très cher, car il faut avoir les outils et l’infrastructure correspondant au matériel en question. Enfin, lors des traitements ambulatoires, c’est-à-dire les opérations sans nuitées d’hôpital, les incitations à économiser sont faibles, parce que le prix d'achat est facturé tel quel aux patients. Si un hôpital obtient un rabais, il n’en profite pas, car la réduction de prix va entièrement aux caisses-maladie et aux patients.
Claude Haenggli, 9.12.2018
Et vous, qu'en pensez vous ?