Bêtisier des opposants à l’initiative UDC pour l’autodétermination

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Le conseiller national Yves Nidegger publie sur sa page Facebook un petit bêtisier des opposants à l’initiative. Extraits :

29.10

Pierre Maudet dans Le Temps de ce matin : « Quand on respecte le peuple, on ne recourt pas à des subterfuges... ». Toute ressemblance avec des explications servies en lien avec un certain voyage à Abu Dhabi serait purement fortuite.

16.10

Même l’Ordre des avocats de Genève s’y met. Pour bien rappeler que l’Ordre est « apolitique » et qu’il « s’abstient d’intervenir dans le débat politique », l’Ordre entre en campagne et appelle officiellement à voter non le 25 novembre. La raison de cette politisation : « le socle des droits fondamentaux est en danger » ! Et pourquoi cela ? Parce qu’une règle de conflit qui rappellerait que la Suisse ne souscrit pas d’engagements internationaux contraires à sa Constitution (une évidence pour tout étudiant de première année) aurait l’effet catastrophique de « remettre en cause l’ensemble des engagements internationaux, dans les domaines de l’éducation, de l’énergie, des transports, de la communication, de la santé, de la sécurité sociale, des retraites, des assurances, du commerce extérieur, etc ». A croire que le Conseil fédéral ne signerait par principe que des traités contraires à la Constitution fédérale […]. Le « socle des droits fondamentaux » remerciera sans doute l’Ordre pour sa mansuétude mais pas le citoyen : grand absent des six pages de rhétorique officielle diffusée avec un brin de témérité au nom de la profession […]. Et pourquoi la Convention de sauvegarde des droits de l’homme du Conseil de l’Europe serait-elle mieux à même que le citoyen suisse de garantir son « socle des droits » contre ses propres ardeurs présumées contraires ? C’est simple dit l’Ordre, « les juges à la Cour sont élus par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ». Imparable. Avec cette précision oubliée toutefois que la désignation des magistrats présentés à cette assemblée revient aux régimes respectifs des seuls Etats membres. En substance et en résumé, l’Ordre nous invite à nous méfier des citoyens suisses et à en confier la garde, ainsi que celle de la démocratie et du « socle des droits » aux vrais spécialistes du domaine que sont le juge russe désigné par Poutine, le juge turc d’Erdogan, le juge hongrois d’Orban, le juge polonais de Duda, ainsi qu’à celui des régimes azéri, albanais, arménien, bosnien, moldave, roumain, serbe, ukrainien,etc.

Ce sera tout pour aujourd’hui

28.9

Chez les experts, André Kuhn est formel : l’autodétermination est un « suicide helvétique». L’éminent professeur du Centre romand de criminologie de l’Université de Neuchâtel pointe son scalpel de légiste en direction du futur cadavre et livre les conclusions de son autopsie préventive en primeur aux lecteurs d’Arc Info. Le bon docteur en est certain : L’acceptation de l’initiative obligera la Suisse à « dénoncer la Convention de sauvegarde des droits de l’homme » (Ah, bon ?), avec pour conséquence, prophétise l’expert, que « le Conseil de l’Europe va exclure la Suisse », qui privée dès lors de toutes relations économiques « sera immanquablement annexée comme ce fut le cas de la République démocratique allemande par l’Allemagne en 1990 ». Voilà, voilà. Le problème d’une telle démonstration, ce n’est pas vraiment son effet sur la campagne mais plutôt sur le moral des étudiants qui auraient pu lire le journal. Car il sera difficile après cela pour leur professeur d’exiger d’eux la rigueur d’analyse qu’on associe ordinairement aux travaux universitaires.

27.9

Hier, c’était au tour de Swissmem, la fédération de l’industrie des machines, de se livrer au rituel de la conférence de presse contre l’autodétermination. Elle l’a fait […] avec un argument particulièrement renversant : L’initiative pour l’autodétermination est « néfaste » car « elle ne changera rien ».[…] Vous avez raison, la démocratie directe est là pour empêcher de conclure un accord contraire aux intérêts de la Suisse et donc, a fortiori, pour résilier un accord contraire aux intérêts de la Suisse qui aurait été conclu à tort. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé le 9 février 2014 lorsque la démocratie directe a répudié l’immigration de masse parce qu’elle s’est avérée contraire aux intérêts de la Suisse. En démocrates résolus, nous ne pouvons dès lors que tomber d’accord sur la conclusion : un quarteron de juristes ne saurait peser plus lourd que la double majorité du peuple et des cantons.

26.9

En conférence de presse d’hier, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a tenu à gratifier le débat d’un de ces oxymores juridiques dont elle seule conserve le secret : « L’initiative exclut la population ». Bon sang, mais c’est bien sûr ! Quoi de plus antidémocratique qu’un vote populaire ? Et de préciser : « Car si la Suisse est obligée de dénoncer un traité international, cela veut dire que les citoyens n’auront plus rien à dire ». Je résume : l’autodétermination est dangereuse pour le peuple car sa volonté exprimée dans la Constitution pourrait être suivie d’effet. C’est vrai, quoi, que resterait-il de la démocratie directe si le gouvernement ne pouvait plus s’asseoir sur les votes du peuple et des cantons comme après le 9 février 2014 ?

25.9

Ça continue très fort. Le patronat reprend la main sur le PS, avec une conférence de presse menée hier par Patrick Odier, membre du comité directeur d’EconomieSuisse. Premier argument : Il faut voter non à l’autodétermination car sinon « en cas de conflit entre un traité et la Constitution, celle-ci l’emporterait ». Ben, ça, Patrick, c’est déjà le cas aujourd’hui, hein : aucun Etat de droit au monde, pas même la Suisse d’EconomieSuisse, ne peut prendre un engagement international contraire à sa Constitution. Et l’UDC n’y est pour rien. […]

24.9

Ça commence très fort. Le PS ouvre les feux avec une missive du 24 septembre ciblant apparemment les personnes âgées et signée par Liliane Maury Pasquier, la présidente suisse de l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe. Son argument ? Il faut voter non à l’autodétermination car « l’UDC veut que la Suisse place ses intérêts au premier plan ».Et d’ajouter, «comme la Turquie d’Erdogan, la Russie de Poutine, l’Italie de Salvini ou les Etats-Unis de Trump». On pourrait ajouter la France de Macron, le Royaume Uni de May […] Tous les pays d’Europe et du monde, en clair, sauf la Suisse du PS….

3 commentaires

  1. Posté par gindrat le

    La pure logique même milite en faveur de l’initiative. On ne va pas devant une instance supérieure avant d’avoir épuisé les instances inférieures.
    Moralité : national d’abord, supranational ensuite.

  2. Posté par Jean-Francois Morf le

    Qu’attendez-vous pour faire un listing de toutes les décisions malfaisantes que les juges étrangers “bien pensants” (=sataniques) ont décidé depuis qu’on s’était cru très malin de leur faire entièrement confiance?

  3. Posté par Diablotin le

    Comme à son habitude Maître Nidegger est excellent. Nous pouvons mesurer le nombre de mondialistes présents dans notre pays, quel est le facteur convergeant entre toutes ces personnes, la franc-maçonnerie? Il est tout de même incroyable de constater une telle mobilisation contre notre démocratie directe et notre constitution, car c’est de cela dont il s’agit! En réalité cette votation est on ne peut plus simple: QUI DECIDE DE NOS LOIS: NOUS, LE PEUPLE OU D’OBSCURES INSTITUTIONS ÉTRANGÈRES? Tout le reste c’est du blabla visant à faire peur au peuple!

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