La désinformation peut aller jusqu’à la vie ou la mort

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Michel Garroté -- En mai 2018, de grands médias américains ont publié des articles tel que par exemple « Une petite fille meurt dans la brume de Gaza » (« A Baby Girl Dies in the Haze of Gaza »), articles qui racontaient l’histoire de Layla Ghandour, une Palestinienne de huit mois qui aurait été tuée par l’inhalation de gaz lacrymogènes utilisés par les Forces de défense d’Israël.
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Cette histoire était tragique et bouleversante. Elle était aussi fausse, comme l'a révélé une enquête d'Adam Milstein (voir les sources en bas de page). Le "Los Angeles Times", le "New York Times", le "Washington Post" et d’autres grands médias ont publié des articles similaires, accusant Israël et les soldats israéliens de tuer des enfants, amplifiant le faux récit du Hamas sur la mort de Layla.
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À la suite de cette vague d’expositions médiatiques, le cousin de Layla a admis que le Hamas avait payé ses proches pour mentir aux médias au sujet de la cause de la mort de Layla. En réalité, Layla est décédée d’une pathologie sanguine préexistante. Bien sûr, la famille d’un bébé décédé mérite la sympathie de toute personne rationnelle, mais lorsque les médias suivent la propagande du Hamas qui utilise la mort d’un bébé innocent pour dégrader Israël, personne, à l’exception du Hamas, ne gagne.
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Aujourd’hui encore, cette histoire continue d’être accessible à un large public qui peut la lire et s’y référer, sans qu’elle ne soit assortie d’aucun avertissement selon lequel elle repose sur des informations falsifiées. En France, l’Agence France Presse (AFP) diffusa largement la fausse nouvelle avant de faire tardivement machine arrière en réaction à une analyse démontrant avec précision les invraisemblances du récit.
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Par la suite, pendant les manifestations de la "Grande Marche du Retour" de l'été 2018, dont chacune était une tentative violente de franchir les frontières d’Israël et de tuer des civils, le "Los Angeles Times" rapporta le 18 juin qu’« environ 130 manifestants ont été tués par les troupes israéliennes ». En fait, ce groupe de « manifestants » consistait en un nombre important de combattants armés et actifs du Hamas.
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Le "Los Angeles Times" a ignoré ce fait ainsi que le but de cette marche, alors qu’un haut responsable du Hamas avait admis auparavant que la plupart des Gazaouis morts lors des manifestations étaient des membres du Hamas, des terroristes : la désinformation peut aller jusqu’à la vie ou la mort.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Sources :
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https://www.jpost.com/Opinion/The-grave-danger-of-media-bias-565343
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http://infoequitable.org/bebe-palestinien-asphyxie-la-piste-de-la-fake-news-se-confirme/
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Un commentaire

  1. Posté par John Fitzgerald le

    Malheureusement il ne s’agît rien de nouveau ! La même politique de désinformation a été menée au Kosovo pendant la guerre (1999). Certains combattants, recrutés à la dernière minute par l’UCK, armés de fusils semi-automatique n’avaient même pas d’uniforme de combat adapté et de ce fait s’engageaient au combat en tenues civiles. Lorsqu’ils tombaient au combat, leurs armes, munitions et signes d’appartenance à la milice (bandanas, cagoules, etc.) étaient retirées et redistribuées à d’autres combattants ou des recrues en attente.

    Entre temps, des soldats de l’UCK, cette fois-ci en uniforme et armés, signalaient ces positions où ces recrues étaient tombées au combat, et seulement après quelque heures des équipes journalistiques internationales (pour la plupart britanniques et françaises) se rendaient sur place. Résultat de l’opération : on dénombrait des victimes civiles et une violation de facto des droits de l’Homme, autrement dit, un crime de guerre.

    Étrangement, aucune mention de cette pratique de la part de nos médias occidentaux n’a jamais été faite, aucune remise en question n’a jamais eu lieu; la doctrine dominante de l’époque passait sous silence ce genre d’évènements afin de continuer d’alimenter les hostilités envers la Serbie pour finalement justifier une intervention militaire.

    Dans une certaine mesure, le conflit Serbie-Kosovo peut s’appliquer en analogie au conflit Israélo-palestinien, à la seule différence qu’Israël bénéficie du soutien américain contrairement à la Serbie de l’époque.

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