La presse romande tente laborieusement de se couvrir en se positionnant en chercheuse de vérité puisque le scandale n'est plus escamotable.
Et ceci afin de protéger ses arrières alors que les journalistes romands n'ont pas hésité à marteler cette "chasse aux migrants" sans aucune preuve tangible durant de nombreux jours.
**********
Le président du renseignement intérieur allemand, Hans-Georg Maassen, a estimé aujourd'hui dans la presse qu'il n'y avait pas eu de "chasses collectives" contre les étrangers lors de violences perpétrées par l'extrême droite fin août à Chemnitz, contredisant ainsi la chancelière. Il a également assuré dans le quotidien Bild qu'il n'y avait "pas de preuves que la vidéo circulant sur internet" montrant des agressions commises contre des personnes d'apparence physique étrangère "soit authentique".
"Il y a de bonnes raisons de croire qu'il s'agit d'une fausse information intentionnelle pour éventuellement détourner l'attention de l'opinion publique du meurtre à Chemnitz" d'un homme de 35 ans tué à coups de couteau et pour lequel deux réfugiés, un Irakien et un Syrien, ont été placés en détention provisoire. "Je partage les doutes concernant les comptes rendus dans les médias sur des chasses collectives de l'extrême droite à Chemnitz", a également souligné le président de l'Office de Protection de la Constitution. "Nous n'avons pas d'informations fiables à l'Office de Protection de la Constitution selon lesquelles de telles chasses collectives ont eu lieu", a-t-il ajouté.
La chancelière Angela Merkel a dénoncé avec véhémence "ces chasses collectives", "la haine dans la rue" qui n'ont "rien à faire dans un Etat de droit". Depuis, le président de la région de Saxe où se situe Chemnitz, Michael Kretschmer, a également soutenu qu'il n'y avait pas eu de "foule en colère, de chasse collective, de pogroms" à Chemnitz.
Le meurtre de Daniel H. dans la nuit du 26 août avait déclenché des violences de la mouvance néo-nazie et d'extrême droite dans cette ville de l'ex-RDA, des échauffourées qui ont suscité un immense choc dans une Allemagne en pleine ébullition depuis l'afflux de plus d'un million de réfugiés depuis 2015.
La police avait fait état de plusieurs personnes agressées dont au moins un Syrien, un Bulgare et un Afghan et une vidéo postée sur Twitter, reprise par les télévisions allemandes notamment, montrait des violences dans la rue contre des personnes à l'apparence étrangère. L'un des journalistes ayant posté cette vidéo a confirmé à Bild l'avoir réalisée ce jour là à Chemnitz.
Rappels. Florilège de ce que notre presse romande a publié:
- L'appel de Merkel contre «la haine» (20Minutes.ch)
- Angela Merkel dénonce des «chasses» à l'étranger (Tribune de Genève)
etc.
Et toujours pas de mea culpa de la part de la presse romande et de la RTS pour dire qu’ils ont fait des erreurs d’appréciation face aux manifestations de ces Allemands contre leur assassinat.
Et la presse romande, de même que la RTS, continuent par ailleurs de faire le jeu de cet Observatoire syrien des droits de l’homme qui n’a jamais mis les pieds en Syrie, et qui est payé pour annoncer que le président de la Syrie va recommencer des attaques chimiques sur son peuple, alors même qu’il ne cherche qu’à se débarrasser de tous ces djihadistes, tous étrangers, entassés dans leur dernier repère…