Approché entre 2014 et 2016 par le FBI et le ministère américain de la Justice, Oleg Deripaska aurait pu devenir un informateur au service de Washington, à la recherche d'informations sur la prétendue ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Une «ingérence» contestée par Moscou et ne reposant toujours sur aucune preuve publique. Mais le destin en a voulu autrement.
Selon un article publié le 1er septembre sur le site du New York Times, la police fédérale des Etats-Unis aurait fait au milliardaire russe, des propositions visant à le convaincre de mener à bien une telle mission. L'oligarque, dirigeant de l'un des plus grands groupes industriels russes, Basic Element, et président de la société Rusal, la deuxième plus grande société de production d’aluminium du monde, se serait ainsi vu promettre l'effacement de toutes les traces de ses différends judiciaires avec l'administration américaine. En effet, le milliardaire fait partie des personnalités russes visées par les sanctions économiques de l'administration Trump. Mais, réfutant toute collusion, Oleg Deripaska a décliné l'offre, selon le New York Times. Enfonçant le clou, il aurait même informé Moscou de ses échanges avec les autorités américaines.
Il se trouve, en outre, que l'oligarque russe avait proposé sa contribution à l'enquête américaine sur l'ingérence russe présumée dans le processus électoral américain, affirmant détenir des preuves... montrant que la Russie n'avait pas aidé à faire élire Donald Trump !
Dans son travail de longue haleine visant à dénicher des preuves sur l'existence d'une collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin, le FBI n'a pas connu qu'un seul échec. Le New York Times rapporte en effet que Washington a approché discrètement une demi-douzaine d'oligarques russes pour s'assurer de leur coopération : les preuves, que Washington espérait ainsi recueillir, se font toujours attendre...
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