Démission de Hulot : le lobby écologiste est le plus puissant

Confier à des béotiens le ministère de l’Écologie, ce secteur hautement technique et stratégique, relève d’une politique suicidaire.

Par Michel Gay.

Nicolas Hulot a démissionné avec fracas en stigmatisant les lobbies qui paralysent l’action publique.

Cette « sortie » tonitruante donne l’occasion aux médias de s’associer à sa vertueuse chasse aux groupes de pression en oubliant de signaler que le plus puissant lobby en France est celui des  écologistes politiques. Ce dernier a réussi à faire « croire l’incroyable » aux Français, notamment sur les énergies renouvelables, grâce à une propagande efficace.

Les bons et les mauvais lobbies

Manifestement, comme il existe « des bons et des mauvais chasseurs », il y aurait aussi des bons et des mauvais lobbies.

Les mauvais seraient, bien entendu, les entreprises et les multinationales qui sacrifient l’environnement à leurs intérêts.

Les bons seraient les ONG et les associations qui font pression sur l’État pour qu’il s’engage dans de ruineux et inutiles programmes aux effets incertains, voire franchement néfastes, sur le niveau de vie des Français.

La transition écologique et solidaire, dont Nicolas Hulot avait la charge, est tout simplement une voie sans issue. Il en a tiré les conséquences.

Les prétextes invoqués pour justifier cette démission ne doivent pas tromper. Monsieur Hulot a eu les mains suffisamment libres, quoi qu’il en dise, pour appliquer une politique absurde allant à l’encontre des intérêts de la France et des Français. Il s’est simplement rendu compte de cette absurdité et de son impuissance face aux lois… de la physique.

Du rêve dangereux à la réalité

Professer de « belles » utopies est facile, les confronter à la réalité l’est moins. Il a certainement été cruel pour l’ancien ministre de constater, par exemple, que le fameux « Accord de Paris », obtenu à l’arraché par Laurent Fabius et François Hollande lors de la « COP 21 » en décembre 2015, était vilipendé de tous côtés. Les États-Unis, l’Australie, la Chine et même l’Allemagne, ainsi que des pays ayant lourdement investi dans l’éolien et le photovoltaïque (Espagne, Italie,…) font maintenant machine arrière.

Sa loi phare interdisant, dans l’indifférence générale, tant du côté des médias que de celui des politiques, l’exploration et la production des hydrocarbures, était censée montrer la voie. Elle n’a pas non plus fait d’émules. Il en a pris acte (sans l’avouer).

Il a tout de même décapité sans état d’âme une profession stratégique plus que centenaire, sans avoir pris toutes les dispositions indispensables pour gérer les douloureuses conséquences, humaines et financières. Cette loi laisse sur le carreau des personnels pour lesquels il est difficile d’entrevoir une reconversion. Celle qui leur était suggérée dans les énergies renouvelables est un leurre dramatique, comme l’Allemagne est en train d’en faire l’expérience.

Énergie et idéologie

Confier aux béotiens du ministère de l’Écologie le secteur hautement technique et stratégique de l’énergie relève d’une politique suicidaire.

Nicolas Hulot a pourtant inscrit sa politique dans le cadre de la loi sur la Transition Energétique pour la Croissance Verte, votée en août 2015 par les députés.

En 2014 la France envoyait 304 millions de tonnes de CO2  dans l’atmosphère.

En 2017, ses émissions atteignaient 320 millions de tonnes, soit 16 millions de tonnes supplémentaires.

La puissance éolienne installée, qui était de 11,5 gigawatts (GW) en 2014, a pourtant atteint 18 GW en 2017, alors que, dans le même temps, la puissance photovoltaïque est passée de 5,3 GW à 7,7 GW.

Ce développement de la production d’électricité renouvelable a été financé par une partie d’une taxe prélevée sur les consommations d’électricité (la CSPE).

En 2014, celle-ci atteignait 3 milliards d’euros et s’envolait à plus de 5 milliards d’euros en 2017, avec une prévision de près de 6 milliards d’euros en 2018.

Les Français auront sacrifié près de 20 milliards d’euros sur l’autel écologique sans diminuer leur consommation de combustibles fossiles ! Et celle-ci a même augmenté !

Nucléaire et CO2

Vouloir mettre en difficulté la production nucléaire qui n’a aucun impact négatif sur le climat puisqu’elle n’émet pas de gaz à effet de serre constitue l’erreur fondamentale qui explique l’échec de Nicolas Hulot.

[...]

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2 commentaires

  1. Posté par wynand le

    Rien à foutre de ces conneries;le label écolo et bio sont du marketing rien d’autre

  2. Posté par miranda le

    Donc des incompétents voire incultes dans les domaines qu’ils sont supposés connaître. On pourrait en dire tout autant de CEUX que l’on a élus avec le peu de démocratie qu’il nous reste.
    La bataille autour des énergies ne cessera pas tant que l’humanité vivra et n’aura pas créé “l’énergie propre” ou la combinaison des énergies “propres nécessaires.

    Est-ce que le nucléaire représente une énergie propre pour la planète, OUI. Pour de nombreuses années encore. Mais elle n’est pas exempte de risques et à cause de ces risques peut-elle être l’énergie d’un long avenir? Fukushima nous a engagés quand-même à nous poser des questions.

    Le nucléaire et les énergies fossiles sont pour le moment ce qui sauve l’humanité occidentale et d’ailleurs. Car dans les pays occidentaux ON A FROID. Tant que l’on n’a pas goûté à l’expérience du FROID, on ne peut pas comprendre l’OCCIDENT.

    Ensuite, les énergies alternatives permettront-ELLES de maintenir la production et l’emploi de millions d’individus? Ne s’agira-t-il pas là, d’un changement radical de société? Que nous risquons de vivre comme d’habitude “dans l’IMPREPARATION”. Cette impréparation peut engendrer “désespoir et chaos”. Ou bien un totalitarisme “écolo-gauchiste” pourrait l’imposer.

    Pour ce qui est des petits besoins Il faudrait alors devenir des millions de “SHADOKS” pédaleurs pour y répondre. ( shadoks : célèbre dessin animé des années- 60.70 vidéos sur internet ou des adultes aux allures de “pioupious” devenaient des machines à pédaler pour tout usage – dessin animé d’HUMOUR, certes mais d’anticipation peut-être? .
    J’ai bien vu des gens (dans un grand magasin célèbre aux couleurs jaune et bleu ) s’installer à un petit comptoir-pédalo pour recharger la batterie de leur portable. Si c’est ça qui nous attend, ce n’est pas trop grave. On va de nouveau mincir. Le système cardio vasculaire ira peut-être mieux. La Sécu aussi. Mais bien sûr, ce ne sont que des fantaisies écolos mais elles auront quand-même leur utilité car il y aura des MILLIARDS DE PORTABLES. Installer déjà ces comptoirs-pédalos, dans les écoles, cela éduquerait dès le plus jeune âge à recharger un portable de manière “propre”.

    Par ailleurs, on se demande pourquoi dans les REGIONS ou pays du SUD, si peu de gens sont à vélo ou Tricycles pour adultes alors que leur climat le permet. Que d’économies fossiles s’ils pédalaient. Combien de tonnes de CO2 en MOINS. Prévoir des routes uniquement réservées aux “pédaleurs” dans ces régions ou pays ” ensoleillés-favorisés” va s’imposer.

    SINON, si le monde occidental et autres ne souhaitent plus le nucléaire et le fossile, et n’arrivent pas à obtenir une production conséquente par les énergies renouvelables, ces mondes deviendront dépendants de l’énergie solaire intarissable des pays du SUD.

    Encore une injustice terrestre après le pétrole. Mais l’injustice malgré tout, oblige l’humain à tous les courages. Les occidentaux l’ont eu ce courage et leur développement le prouve.

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