La note est salée. Après les nombreuses dégradations commises lors des blocages d’universités au printemps dernier dans toute la France – au plus fort de la contestation contre la loi ORE, qui modifie les modalités d’accès à l’enseignement supérieur, la quasi totalité des universités avaient été bloquées, vandalisées et dévastées par les « étudiants » casseurs – le temps est venu de la remise en état des lieux et de faire les comptes.
Le montant évalué à 5 millions d’euros en juin a été revu à la hausse. Lundi, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé que le coût des réparations est finalement estimé à… 7 millions d’euros. « J’aurais préféré que cet argent permette de mettre en place de nouvelles pratiques pédagogiques ou permette des recrutements », a déclaré Frédérique Vidal.
Rappelant son engagement pour que les bâtiments – dont certaines salles de cours ont pris des allures de ruines et de dépotoirs après la bataille sans oublier le matériel détruit ou « volatilisé » – soient remis en état « pour que la rentrée se déroule bien », madame le ministre fait peser la responsabilité de ces dégradations à « quelques dizaines d’extrémistes », sans préciser que lesdites dégradations sont du fait d’extrémistes gauchistes, pour certains des agitateurs professionnels venus de l’extérieur, en mal d’un mai 68 version années 2000. « On a connu des occupations de bâtiments, on a connu des assemblées générales, on n’avait jamais vu des gens venir casser dans les universités », ajoute Frédérique Vidal qui a dû rater des épisodes du même calibre au cours des années précédentes.
Qui paiera la facture ?
Interpellés (tardivement) et identifiés pour certains, les casseurs et autres instigateurs ne seront pas les payeurs. Ou alors, ce serait une grande première.
Comme pour les « débordements » lors des manifestations de rues et autres « échauffourées » dans les quartiers sensibles, l’Etat va prendre en charge les frais de remise en état notamment en piochant dans le budget consacré à l’Enseignement. Mais, comme chacun sait, l’Etat c’est nous, et c’est donc le contribuable qui va payer la note.
Sur les réseaux sociaux, les réactions de ces contribuables ne se sont pas fait attendre. Pour les internautes indignés que l’Etat macronien n’ait pas réagi avant le désastre, « il faut faire payer les casseurs, après tout c’est eux qui étudient dans les universités » ; « mettons donc les jeunes feignants trosko-marxistes-léninistes au travail de réhabilitation des locaux (…) façon rééducation culturelle à la chinoise » ; « qu’on envoie la note à Mélenchon et Cocquerel » ; « je refuse qu’on impute la facture aux contribuables, recherchez les coupables et retenez l’argent sur leurs bourses, leurs tickets de resto U et leurs chambres au CROUS (…) Que leurs parents passent à la caisse » ; « la CGT et Mélenchon rembourseront » ; « ce n’est pas au contribuable de payer pour ces malfaisants »…
Si nous avions eu un ministre de l’Intérieur, un Premier ministre et un président moins frileux, les contribuables n’auraient certainement pas eu cette note astronomique qui pèse aujourd’hui sur leurs épaules.
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