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USA : une atmosphère de guerre civile
Source et auteur, ici : Publié le 13 juillet 2018 par Christian Daisug
Bataille pour la Cour suprême
De notre correspondant permanent aux Etats-Unis. – Dès l’instant où le président Donald Trump mit un nom et un visage, lundi dernier, sur le siège de la Cour suprême devenu vacant après la démission d’Anthony Kennedy, toute la haine recuite de la gauche se déversa sans honte sur l’Amérique. Il ne s’agissait pas pour elle de considérer Brett Kavanaugh, le successeur choisi, comme un adversaire susceptible d’être écarté selon les règles prévues par les institutions, mais bien comme un adversaire à abattre sans délai. Et surtout sans sommation. Kavanaugh, suspect d’avoir plu à l’infréquentable chef de la Maison-Blanche. Kavanaugh, coupable d’être à la fois un suppôt de l’extrême droite, un fossoyeur de l’avortement, un fanatique des armes à feu et un obsédé du pouvoir exécutif. Kavanaugh, irrécupérable voué au pilori du libéralisme des intellos, du radicalisme des minorités et du conformisme des bien-pensants. Le pays se divisait déjà en deux. Les mentalités portées à ébullition bouillonnaient comme à l’orée d’une guerre civile. Très vite, l’Amérique passa sans transition à l’étape supérieure d’une tension diffuse mais palpable en s’enfonçant cette fois dans l’atmosphère d’une guerre civile : le choc dans les esprits déborda dans la réalité. Il avait suffi de lâcher la meute des spadassins de la subversion. Il avait suffi de déclarer sans débat Kavanaugh inapte pour la fonction promise.
Tribunal révolutionnaire
Cette atmosphère de guerre civile devint lourde, suffocante dès que fut mis en place un tribunal révolutionnaire. En fait, il était déjà prêt à l’action. Comme toujours. Il ne demandait qu’une victime désignée pour orchestrer la curée. Tribunal de la gauche dans ses boursouflures allogènes, globalisantes et parasitaires. Tribunal de la fureur et de l’obsession. Tribunal de la presse, des élus, des lobbies, d’Hollywood, de tous ceux qui crachent sur l’Amérique, de tous ceux chargés d’humilier le Blanc. Mais dans ce chaos, sur ce squelette d’une rhétorique impossible que recouvrent l’injure et le ridicule, s’esquisse tout de même une double stratégie. Celle des démocrates. Et celle des républicains. Promoteurs du chaos, gestionnaires de l’extrémisme, les démocrates s’enfoncent dans la démagogie primaire et la fuite en avant selon cinq axes complémentaires.
Un : ils claironnent leur credo diffusé à tous les vents de l’Amérique. Kavanaugh, répètent-ils, n’est pas admissible, non pas parce qu’il a fait preuve d’incompétence, mais parce qu’il appartient à un pouvoir jugé illégitime. S’afficher réfractaire à la gauche, c’est montrer à l’évidence son incapacité de servir son pays. Deux : alors que le New York Times appelle à une guerre totale contre l’homme d’un super-conservatisme, quelques ténors du bluff et de l’imposture s’efforcent de sortir du lot. Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, affirme que Trump a choisi Kavanaugh parce qu’il savait que, tôt ou tard, celui-ci, devenu membre de la Cour suprême, le sauverait d’une inculpation liée au (faux) scandale d’une intrusion russe dans la campagne électorale de 2016. Un groupe progressiste, Demand Justice, distille les détails d’une venimeuse affaire sexuelle ayant épinglé un juge dont – fort bizarrement – le secrétaire particulier n’était autre que Kavanaugh. La chaîne NBC bichonne son propre scoop faisant état de négociations secrètes entre la Maison-Blanche et Kennedy, afin d’obtenir la démission de celui-ci à quelques mois d’élections législatives cruciales pour l’avenir du trumpisme. Une palette d’affirmations sans preuve. Des calomnies cousues dans un tissu d’intoxication.
Trois : dans cette bataille sans précédent, des centaines de millions de dollars seront engagés pour encadrer des milliers d’organisations vouées à l’expansion du féminisme, à la victoire des LGBT, à la pérennité de l’avortement, à l’avenir des migrants illégaux, à la destruction de la nation. Du jamais vu sur le plan de la mise en scène et de la mobilisation. Marches, défilés, sit-in meubleront les semaines qui nous séparent du 1er octobre, date possible du processus de confirmation de Kavanaugh. Quatre : la majorité républicaine au Sénat n’étant que de deux voix (51/49), les démocrates intensifient les pressions sur quelques adversaires encore hésitants pour susciter chez eux une vocation de transfuge. Rand Paul (Kentucky) va « réfléchir » sur « l’expérience intéressante » de Kavanaugh. Lisa Murkowski (Alaska) dit sa « curiosité » pour ses 300 verdicts en douze ans. Et Susan Collins (Maine) avoue « trouver difficile de rejeter d’emblée une telle compétence ». Pas vraiment d’assurance que ces trois-là passeront dans l’autre camp le temps d’un scrutin. Cinq : jusqu’au 1er octobre, le harcèlement des proches de la Maison-Blanche ou de simples citoyens partisans de Trump va se poursuivre. Insultes, tabassages, agressions, menaces de morts. Depuis dix-sept mois, le bilan est déjà, selon le site Breitbart, de 325 incidents sur lesquels la grosse presse ne dit pas un mot. Buts : pourrir le climat, approfondir la fracture idéologique, affoler les tièdes et empoisonner cette longue attente afin de déboucher sur une hypothétique redistribution des cartes.
Mais les républicains s’accrochent. Leur stratégie s’articule en trois volets : défendre le personnage de Kavanaugh comme un premier choix sans équivalent dans l’univers judiciaire. Tenter de rallier une poignée de sénateurs démocrates élus dans des Etats gagnés par Trump. Et repousser jusqu’au bout l’idée de remettre l’épreuve de confirmation de Kavanaugh après les élections législatives de novembre. Un piège (grossier) tendu en pleine panique par les démocrates.
En France aussi la haine devient palpable et fielleuse de la part des gauchos: il m’a suffit de contrer deux d’entre eux à propos des millions spoliés au RN (ou est l’égalité de traitement avec les rabais ahurissants obtenus par macron lors de sa campagne) pour sentir une haine terrible, sans argumentation bien sûr. Comme aux USA, cela empire de mois en mois, à faire peur: peur de la déflagration finale qui s’appelle guerre civile. Marie Julie Jahenny l’avait prédit (j’en souriais encore il y a peu), elle approche à grand pas. Tous les éléments de la pièce se mettent en place. Sans que l’on n’y puisse grand chose, telle une tragique destinée.
Toute gauche est fasciste. Partout nous en avons la preuve.