Par un décret publié ce 30 juin et daté du 28, le président de la République remplaçait Eric Fournier par Pascale Andreani au poste d'ambassadeur de France en Hongrie – le premier étant «appelé à d'autres fonctions». Dans un article publié le 1er juillet, le Courrier d’Europe centrale rapporte que, selon le ministère français des Affaires étrangères qu'il a contacté, ce remplacement n'a «strictement rien à voir ni avec la note rédigée par [l'ambassadeur] Eric Fournier ni avec sa révélation par Mediapart». Selon le média francophone d'actualité sur l'Europe centrale, le Quai d'Orsay précise que la nomination d'un successeur à Eric Fournier était prévue depuis plusieurs semaines. «Il est néanmoins trop tôt pour connaître le fin mot de l’histoire», ajoute le Courrier d’Europe centrale. Prévu de longue date ou non, ce remplacement survient au cœur du tollé provoqué par la publication d'une note explosive dans laquelle l'ambassadeur de France louait la politique du Premier ministre hongrois. Les éclats de cette déflagration sont parvenus jusqu'au sommet de l'Etat, Emmanuel Macron s'étant lui-même exprimé à ce sujet.
Le Quai d'Orsay réagit donc à la polémique qui a éclaté après la révélation par Mediapart de cette fameuse note le 29 juin et l'annonce du remplacement d'Eric Fournier.
Dans la note datée du 18 juin adressée à la direction de l’Union européenne du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi qu’à la présidence de la République, le diplomate y expliquait que c'était «par jalousie» que les commentateurs, français notamment, avaient développé une «magyarophobie» [le mot «magyar» signifie «hongrois» dans la langue du pays et est utilisé pour désigner le peuple hongrois]. L'ambassadeur affirmait également que la Hongrie était «un modèle ayant su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux».
L'ambassadeur de #France ?? en #Hongrie ?? vilipende la «magyarophobie» et «l'antisémitisme musulman»#International#Europe#diplomatie
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— RT France (@RTenfrancais) 29 juin 2018
Interrogé sur cette note le 29 juin, au sommet européen de Bruxelles, le président de la République, avait déclaré qu'il «ne partage[ait] en rien» les propos d'Eric Fournier. «Ces positions, ce sont celles que d'autres sur la scène politique française défendent et que je combats. Elles ne correspondent en rien à la position française», avait souligné Emmanuel Macron.
Extrait de: Source et auteur
Et mon fondement, c’est une galinacée ?
La censure et la doxa ont encore œuvré. Le lissage En Marche.
Ni aspérités ni vagues ni contestation. L’uniformisation de la société, des esprits grégaires lavés par la propagande.
On dresse plus facilement des moutons que des loups.
Ben voyons ! Ce qui caractérise les gouvernements de la France, depuis des lustres, c’est leur pratique assidue et résolue du mensonge. Voyez par exemple Macron mentant sur tout, son premier sinistre itou. Voilà donc le Quai orné d’une auréole 1800 Watts niant le limogeage d’un ambassadeur clairvoyant, courageux, parlant franc. Quand je travaillais pour ce même Quai, il courait une définition du diplomate : “un jeune homme bien élevé que l’on envoie mentir ailleurs.” Alors évidemment, puisque l’on ment effrontément sur les quais de la Seine, un diplomate en poste dérogeant à la règle est nécessairement “déplacé”. Les Affaires Étrangères auront beau démentir, seules les naïfs les croiront. Et les croiront d’autant moins que tout le monde sait l’immigrophilie de ce gouvernement de brigands.
C’est quand même vexant de se faire prendre pour des ânes à ce point !