La nouvelle capitulation de Seehofer devant Merkel va coûter cher à la CSU bavaroise

Le ministre de l’intérieur Horst Seehofer, que les mauvaises langues appellent «  Drehhofer » (le Hofer qui retourne sa veste) a accepté de donner à la chancelière Merkel jusqu’à fin juillet pour trouver l’accord de l’Union européenne pour renvoyer les migrants ayant déjà demandé asile dans d’autres pays européens. Il a donc renoncé à appliquer cette mesure immédiatement, comme il en avait formulé la menace. C’est que l'écrasante majorité des électeurs de son parti, la CSU bavaroise, alliée de la CDU de Merkel et des socialistes dans le gouvernement fédéral, le souhaitaient et que des élections auront lieu en Bavière cet automne. Il n’en sera donc rien pour l’instant, mais ce qui paraît une mauvaise nouvelle est en réalité une bonne, car cette mesure de Seehofer est insuffisante (il ne s’agit que d’un immigrant sur cinq) et une position ferme de sa part aurait fait croire aux citoyens mal informés que le gouvernement faisait enfin quelque chose pour enrayer l’immigration incontrôlée déclenchée par la chancelière Merkel.

http://www.pi-news.net/2018/06/deutschland-wird-zeuge-vom-harakiri-der-csu/

Traduction (Claude Haenggli) : En fait, cette décision doit réjouir chaque patriote. Si la CSU étair restée ferme, elle aurait pu nuire gravement à l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), sans que les conditions catastrophiques en Allemagne changent beaucoup. Et Merkel va devoir maintenant négocier avec les pays qui ont déjà enregistré des demandes d’asile. Dans le cas de l’Italie, on ne peut que lui souhaiter beaucoup de plaisir dans ses entretiens avec le nouveau gouvernement.

Claude Haenggli, 18.6.2018