Le procureur public égyptien a annoncé dans un communiqué avoir renvoyé devant un tribunal spécial, 28 personnes accusées d’avoir formé un groupe en vue de renverser le régime en place au Caire.
Les suspects, dont neuf déjà placés en détention, sont poursuivis pour avoir créé le Conseil égyptien pour le changement, une organisation considérée comme illégale, d’après le procureur Nabil Sadek.
Ces personnes sont accusées d’avoir voulu porter atteinte à la Constitution, aux lois et à l’unité nationale, et aussi d’avoir diffusé de fausses nouvelles en Egypte et à l’étranger dans l’intention de nuire aux intérêts nationaux et économiques du pays.
Vous connaissez Sherif Gaber? Chaîne YouTube: https://t.co/SLItkJlnJM
Il est emprisonné en Égypte, comme un terroriste. Vous pouvez demander sa libération ici: https://t.co/0UCg6SKtX0— Devoir de précaution (@precaution_ch) 14 juin 2018
Le nouveau mandat de quatre ans du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a débuté le 2 juin, dans un contexte de crise interne avec l’arrestation de plusieurs opposants.
Parmi eux figurent le blogueur et journaliste Waël Abbas, les blogueurs Sherif Gaber et Chadi Abouzeid ou encore l’opposant Hazem Abdelazim, dont certains sont accusé d’être proche des Frères musulmans, déclarés « organisation terroriste » par l’Égypte en 2013.
Sherif Gaber dans ses oeuvres: des vidéos courageuses.
La vague d’arrestation de ces dernières semaines reflète selon des experts les craintes du pouvoir face à de possibles mouvements sociaux.
Ainsi, le 30 mai, l’Union européenne avait jugé « inquiétant » « le nombre croissant d’arrestations de défenseurs des droits de l’Homme, de militants politiques et de blogueurs ces dernières semaines en Égypte ».
Le Caire avait immédiatement répliqué en rejetant « totalement » ces critiques, « qui ne reflètent pas la réalité égyptienne ». « L’Égypte est un État de droit » et les Égyptiens y jouissent « de la liberté d’expression et d’opinion », avait affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Mais cela n’a pas empêché la semaine dernière le Haut-commissariatde l’ONU aux droits de l’Homme de dénoncé l’« augmentation significative » de la répression des dissidents en Egypte, jugeant que les détentions arbitraires y sont devenues un « problème chronique ».
Nos remerciements à Devoir de précaution
En mars dernier, Sherif Gaber a été visé par une plainte pour blasphème du Ḥizb al-Nūr (Parti de la lumière). Financé par l’Arabie saoudite (qui par ailleurs porte l’Égypte à bouts de bras depuis le coup contre des Frères musulmans), ce parti incarne le plus strict conservatisme religieux et vise ouvertement l’introduction de la charia en Égypte. Il a été attaqué en justice, avec d’autres similaires, par un “Front populaire contre la confrérisation” qui s’oppose à ce que des partis purement religieux puissent intervenir sur la scène politique. Mais la Justice (d’al-Sissi) s’est déclarée incompétente pour en juger.
Il y a quelques semaines, Sherif Gaber a tenté de quitter l’Égypte (à destination de la Malaisie). Mais il a été arrêté et incarcéré à l’aéroport. L’intervention de plusieurs avocats a permis sa libération, mais il ne pouvait plus quitter le territoire égyptien. Et il a été arrêté il y a quelques jours puis renvoyé devant un “tribunal spécial”, ce qui indique bien qu’il n’est pas poursuivi pour des délits normaux.
Clairement, le gouvernement égyptien actuel a des préoccupations plus pressantes que la protection des droits individuels et la liberté d’expression des gens qui s’opposent à la religion (musulmane).
Je ne pourrais qu’être d’accord avec Sherif, mais pourtant …
Le coup du méchant islamique مقابل (versus) le gentil pas trop musulman … et je vais tomber une fois de plus dans le panneau … la ficelle est de la taille d’une corde !
Après les soi-disant printemps arabes en Tunisie, Lybie, Égypte, Syrie, … n’aurais-je toujours pas compris de ne pas mettre mon pif dans les affaires des pays de La Secte ?
Oui, j’ai compris ! Donc, STOP !!!
@ Tillaume Guell
Avez-vous regardé les vidéos qu’il fait avant de commenter ?
Elles sont directement visibles dans l’article et elles critiquent durement l’islam. Je vous invite à les visionner.
S’ils veulent renverser Sissi, c’est qu’il ne sont PAS réfractaires à l’islam. Car Sissi est plutôt modéré et anti-rigoriste. Il lui arrive de se moquer de la charia. Donc le blogueur en question devait faire partie des Frères musulmans qui rêvent d’un gouvernement religieux.