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Michel Garroté -- La dispute opposant Angela Merkel (qui pourrait bientôt perdre son sourire) à ses alliés sur la politique migratoire allemande s'est aggravée jeudi 14 juin 2018, après l'échec de négociations internes (cf. sources en bas de page). La chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, a suspendu sa séance à la mi-journée, pour permettre des réunions de crise de la CDU de Mme Merkel d'un côté, et, de la CSU bavaroise du ministre de l'Intérieur Horst Seehofer de l'autre. En cause, la décision dimanche de la chancelière de bloquer un vaste projet de refonte de la politique d'asile présenté par son ministre de l'Intérieur. Ce dernier veut refouler les migrants arrivés en Allemagne mais précédemment enregistrés dans un autre pays de l'Union européenne.
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Mme Merkel refuse cette mesure au nom du "droit et des principes de solidarité européens". Elle a demandé à son camp de lui laisser le temps de négocier des solutions lors du sommet de l'UE prévu à la fin juin. Ses alliés bavarois - au sein de sa coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates (SPD) - lui ont opposé une fin de non-recevoir. "Nous devons mettre en oeuvre rapidement la réglementation pour le refoulement aux frontières. Nous devons nous soucier de la population autochtone, pas seulement et en permanence de toute l'Europe", a déclaré jeudi matin le chef de l'exécutif de la Bavière, Markus Söder.
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Le Bild, journal le plus lu d'Allemagne, posait ouvertement jeudi la question de l'avenir politique de la chancelière qui a entamé son quatrième mandat en mars après six mois de pourparlers pour former sa coalition. "Si un compromis ne peut être trouvé, alors Angela Merkel doit poser la question de confiance (au Parlement) et chaque élu devra trancher : la même chose, la bonne vieille voie d'Angela Merkel. Ou alors l'aventure avec des nouvelles élections", écrit le journal.
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Un député de la CDU s'est déclaré en faveur d'un tel vote. "Depuis 2015 on débat sur ce thème, il va bien falloir trancher, et, s'il le faut, avec la question de confiance", a jugé l'élu Axel Fischer dans Bild. Le chef des députés CSU, Alexander Dobrindt, a, lui, parlé d'une "situation historique". M. Seehofer a aussi isolé un peu plus sa cheffe mercredi sur la scène européenne, affichant sa sympathie avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui annonçait la création d'un axe à trois, avec l'Allemagne, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini et l'Autriche, pour combattre l'immigration mahométane clandestine.
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Mme Merkel a critiqué l'initiative, estimant qu'il en allait de l' "avenir et de la cohésion de l'UE". "Je pense qu'il est important de ne pas attendre la catastrophe, comme en 2015", a jugé, de son côté, M. Kurz, décochant une flèche en direction de la chancelière qui a ouvert son pays à plus d'un million de réfugiés cette année-là.
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Lueur d'espoir pour Mme Merkel, la direction de la CDU, le parti qu'elle préside depuis 2000, lui a formellement apporté son soutien jeudi matin, indiquant que la dirigeante allemande allait essayer de négocier au sommet de l'UE des accords bilatéraux de refoulement avec les pays membres concernés. Et les sociaux-démocrates, dont les voix sont importantes pour la stabilité du gouvernement, se sont opposés au projet du ministre de l'Intérieur.
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CDU et CSU ne forment qu'un seul groupe parlementaire au Bundestag, mais, selon le journal Augsburger Allgemeine, un responsable de la CSU au Parlement n'a pas exclu que son parti y fasse désormais cavalier seul. La politique migratoire divise donc profondément les deux formations, la CSU s'étant opposée - en 2015 déjà - à la décision de la chancelière de laisser entrer plus d'un million de migrants musulmans sur le territoire allemand.
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En fait, concrètement, il s'agit de proposer un texte de compromis, prévoyant notamment que tout demandeur d'asile débouté une première fois en Allemagne soit automatiquement renvoyé à la frontière s'il revient faire une nouvelle demande. "Il est tout à fait justifié de repousser des gens qui veulent entrer une deuxième fois en Allemagne", a déclaré le député CDU Mike Mohring, proche des positions des chrétiens-sociaux bavarois (CSU).
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Selon l'agence de presse allemande DPA, Horst Seehofer s'est dit prêt à défier Angela Merkel sur cette question. De son côté, le Parti social-démocrate (SPD) - autre composante de la grande coalition gouvernementale - a appelé le bloc conservateur à mettre fin à ses querelles intestines. Sa dirigeante, Andrea Nahles, a accusé la CDU et la CSU de mettre en scène toute cette affaire "à des fins purement électoralistes". D'où la question : Angela Merkel poussée vers la porte de sortie ? (cf. sources en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Sources :
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https://fr.news.yahoo.com/immigration-merkel-menac%C3%A9e-lescalade-dun-conflit-au-gouvernement-112314372.html
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https://fr.news.yahoo.com/r%C3%A9unions-s%C3%A9par%C3%A9es-des-%C3%A9lus-cdu-et-csu-sur-095822538.html
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Vite vite poussez Angela Merkel vers la sortie, cette femme a fait trop de mal aux pays Européens, ne pas oublier que c’est elle qui s’est mise en avant!