L'Italie en liberté surveillée
La décision du président de gauche de la République italienne Mattarella, aux ordres de la commission de Bruxelles, de ne pas accepter la candidature de l'économiste Paolo Savona comme ministre de l'économie, parce que celui-ci est sceptique au sujet de l'Euro, a démontré que l'Italie n'est plus un pays libre. Les deux formations ayant gagné les élections, la Lega et le Mouvement 5 étoiles, qui doivent maintenant renoncer à former le gouvernement, veulent faire destituer le président de la République par le parlement pour cause de haute trahison. Ce dernier insiste toutefois pour installer un gouvernement de transition à sa botte avant que de nouvelles élections puissent avoir lieu. S'il y réussit, ce sera extrêmement grave et un avertissement à tous les autres pays de l'Union européenne, qui n'auront plus d'autre solution que de quitter cette institution, à l'exemple de la Grande-Bretagne, s'ils veulent continuer à vivre en liberté. Le premier site italien d'information électronique, www.affaritaliani.it, est inquiet pour l'avenir de la démocratie.
http://www.affaritaliani.it/politica/governo-re-sergio-e-il-paese-in-liberta-vigilata-542470.html
Traduction (Claude Haenggli) : L'Italie est un pays en liberté surveillée. Il n'y a plus un "cas Savona", mais un "cas Mattarella", qui a cédé à la pression des " pouvoirs forts ", ceux de la banque d'Italie et de l'Union européenne, pour refuser Savona. Il s'agit d'une attitude inquiétante, qui dénote une conception de propriétaire des institutions et qui mine à long terme la confiance du peuple dans ceux qui sont élus pour représenter temporairement l'Etat.
Claude Haenggli, 28.5.2018
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ça va énerver les italiens.
tdg : “Mattarella est un homme de principes” – “Le président s’oppose aux populistes”