L'UE espérait et appuyait la formation d'un gouvernement droite-gauche en Italie. Finalement, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles s'apprêtent à diriger le pays. Bruxelles s'inquiète et les marchés sont fébriles.
C'était le pire des scénarios pour Bruxelles : les tractations entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue ont finalement débuté, après que Silvio Berlusconi, allié de la Ligue mais dont le parti a recueilli moins de voix que celle-ci, a finalement donné son accord à des négociations. Les chefs de file des deux formations, qui à elles deux disposent d'une courte majorité au Parlement, Luigi Di Maio (M5S), 31 ans, et Matteo Salvini (Ligue), 45 ans, se sont rencontrés en début de matinée le 10 mai à la Chambre des députés.
Dans un communiqué conjoint, les deux hommes ont évoqué «un climat positif pour définir le programme et les priorités du gouvernement», ainsi que «des avancées importantes» sur la composition de ce qui devra être la future équipe gouvernementale. Selon la presse italienne, ils ont demandé jusqu'au 14 mai au président Sergio Mattarella, qui a pour l'instant renoncé à nommer un chef de gouvernement «neutre», mesure qu'il envisageait après deux mois d'impasse.
Concrètement, cela signifie que, pour éviter un gouvernement technique destiné à mettre un terme à l'absence de majorité, les deux bêtes noires de la scène politique italienne sont parvenues à poser les bases d'une alliance qui n'avait rien d'évident. En effet, le M5S au populisme revendiqué et la Ligue, qualifiée d'«extrême droite» par ses adversaires, entretiennent des divergences sur le fond. La formation nationaliste proche du Front national français, qui a fait le plein des voix dans le Nord sur la promesse de baisses massives d'impôts, devra gouverner avec le M5S, plus ambivalent sur l'Union européenne et plébiscité par le Sud pour avoir promis un revenu de citoyenneté.
Une alliance qui inquiète Bruxelles et les marchés
Dans le détail, l'alliance devrait donc reposer sur un contrat de coalition à l'allemande : celui-ci contiendra un socle minimum de points sur lesquels le M5S et la Ligue seront parvenus à s'entendre. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l'immigration. En outre, la Ligue et le M5S partagent une défiance nette à l'égard de Bruxelles – même si Luigi Di Maio a renoncé à proposer un référendum sur la sortie de l'Italie de l'UE pour le moment.
Ces convergences de vue, qui semblent pour l'instant avoir eu raison des divergences politiques, ont donc d'autant plus de quoi inquiéter Bruxelles qu'elles se concrétisent désormais dans un projet gouvernemental. Les marchés eux-mêmes commencent à s'agiter : la Bourse de Milan a perdu près de 1% dès l'annonce du début des négociations et, sur le marché de la dette, le spread (écart entre les taux d'emprunt italien et allemand à dix ans) a augmenté d'environ six points.
Signe de la fébrilité de l'UE à l'égard des évolutions politiques en cours sur la péninsule : des responsables européens avaient confié à l'AFP, avant les élections, s'activer «en coulisses» pour favoriser une alliance Renzi-Berlusconi. Si l'UE est loin de tenir ce dernier dans son cœur, elle semblait toutefois estimer que sa présence au sein d'une alliance gauche-droite était préférable au péril que représenterait une victoire du M5S ou de la Ligue. L'hypothèse d'une percée concomitante de ces deux partis et de leur alliance au sein d'un gouvernement était alors perçue comme un scénario catastrophe peu vraisemblable...
Qui sera le prochain dirigeant italien ?
La question la plus épineuse que doivent désormais trancher le M5S et la Ligue est désormais celle du nom du futur chef de gouvernement. Matteo Salvini et Luigi Di Maio, tous deux jeunes et ambitieux, sont en concurrence directe. Le premier conduisait la coalition arrivée en tête aux élections (dans laquelle se trouvait le parti de Silvio Berlusconi), mais le parti du second a obtenu plus de voix que la Ligue. Reste l'hypothèse, privilégiée officiellement, d'un accord entre les deux hommes pour proposer une tierce personne.
Malgré ces incertitudes, les deux chefs de parti se montrent optimistes. «On discute de la réforme des retraites, de l'emploi, des débarquements de migrants, de la légitime défense», a déclaré Matteo Salvini à la presse. Sur Twitter, il a annoncé à ses abonnés : «Nous sommes en train de travailler pour vous», avec une photo de lui à côté d'une grosse pelleteuse.
«Je ne peux pas cacher ma joie et ma satisfaction que finalement nous puissions commencer à nous occuper des problèmes de l'Italie», a fait savoir de son côté Luigi Di Maio, tout sourire, dans une vidéo sur Facebook.
Une autre inconnue demeure. Alors qu'il vient d'être réhabilité par la justice, l'ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi pourrait revenir dans le jeu politique. Si, jusque là, ses difficultés avec la justice et sa peine d'inéligibilité l'empêchaient de jouer un rôle aussi important qu'il l'aurait souhaité, une décision du tribunal de Milan pourrait le remettre en selle. Et son influence à droite pourrait parasiter l'entente entre le M5S et la Ligue, qui doivent en partie leur rapprochement à l'affaiblissement politique du Cavaliere.
Nos remerciements à pierre frankenhauser
Delanda UE! Viva Salvini, Orban i gli otri che sono contra la bestia! Salvere Europa!!!
Espérons que l’Italie forme le meilleur gouvernement ayant à cœur le bien-être du pays !!
Cerise sur le gâteau, espérons que les Italiens fassent suer (voire ch..r) cette putasserie d’UE !
Stop à l’invasion, doit devenir la priorité politique pour tous les pays européens! Nous ne pouvons pas accepter qu’un Africain sur trois finisse au social chez nous! Dans 5 à 10 ans il sera trop tard car nous serons réduit en esclavage par ces migrants sans scrupule !… Cochon de payant nous le sommes déjà!
A l’embrouillaminis gratuit! Venez, venez, tout est gratuit!
Ca prouve bien que l immigration rapporte au banquiers .Que le peuple subisse les viols les agressions ,la crasse , les pous, les rays .ils s en moquent .mais le peuple en a ras le bol
Que ce nouveau gouvernement italien déplaise un MAX à Bruxelles !
Il serait temps de respecter les droits élémentaire de la démocratie et surtout de respecter les votes des citoyens/nnes du peuple souverain italien !
De toute évidence cette possibilité de former enfin un gouvernement, aussi nouvelle qu’incongrue, EST UN PIÈGE pour décrédibiliser la Lega !
le M5S, sorte de PODEMOS à l’italienne, est depuis sa genèse obscure dans les arrières cuisines de Soros un false flag. *
Mais quel choix restait-il à la Lega ?
Le seul possible, hormis un renoncement qui aurait été perçu comme une preuve d’impuissance et de repli définitif dans une tour d’ivoire, est surement pour la Lega de foncer tête baissée dedans !
Après si la Lega peut faire des choses utiles avec cette alliance du M5S pour les Italies du nord et du sud, contre les immigrationnistes et contre la dictature UERSS … et mettre le M5S, à l’épreuve des faits, devant son double-jeux … ce sera tant mieux !
Je fais confiance à la Lega et à Matteo Salvini pour s’en sortir en en ayant tiré (je ne doute pas pourtant de l’immense perfidie de ses nouveaux faux amis !) une gloire et un prestige renforcés !
* Mais à chaque fois qu’il a eu le pouvoir (comme il l’a eu à Parme, Rome, Turin …) le M5S s’est montré aussi creux et fragile qu’un soufflé au fromage … qui n’a comme avenir possible que de se dégonfler ou de se faire manger par la Lega !
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