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En avant, avec les Saoud !
Je pense que le jugement actuel sur les accords de Munich relève à la fois d’une connaissance a-posteriori et d’un énorme anachronisme.
Certes, Mein Kampf exposait franchement par le menu la politique hitlérienne. Au moment de la remilitarisation de la rive gauche du Rhin (Rhénanie 1936), le réarmement allemand n’avait que trois ans, et une réaction vigoureuse des Français aurait pu stopper les projets d’Hitler. La City londonienne s’en fichait carrément : elle aurait laissé faire ou aurait tancé diplomatiquement la France, laquelle était liée aux soviets par le pacte de 1935. L’affaire a fait long feu, comme on le sait, et l’occasion historique a été ratée.
Par la suite, les “démocraties” n’ont plus été en mesure de fournir un effort de réarmement comparable à celui de l’Allemagne, et fin 1938 les carottes étaient déjà cuites. L’Anschluss, début 38, n’a entraîné que quelques protestations diplomatiques. Par ailleurs, intransigeance de Benes vis-à-vis des Allemands des Sudètes était loin d’être appréciée dans les milieux politiques, à Paris comme à Londres. Les gouvernants des “démocraties” savaient que leurs armées étaient loin d’être prêtes : le Haut Commandement Français estimait que sa politique de réarmement n’aboutirait que vers 1942… si elle était poursuivie. Rappel : lors de la crise polonaise de 1939, l’Angleterre possédait certes la troisième flotte du monde, une bonne aviation moderne mais trop peu nombreuse et strictement rien en matière d’armements terrestres hormis une petite armée de métier disséminée dans son empire. Lorsqu’en 38, Georges Bonnet demanda aux Britanniques quelles forces l’Angleterre pourrait essentiellement lancer en appui des armées françaises, on lui répondit : 150 avions et deux divisions. La France ne possédait bien une forte marine (sans radars ni Asdics), mais une aviation dépassée (les D520, capables de rivaliser avec les Me109, n’entreront au champ de bataille seulement qu’en juin 1940 !), mal organisée et mal commandée, et seulement deux divisions cuirassées en cours d’instruction (1939), une ligne Maginot arrêtée à la frontière Belge. Bref : en 1938, les “démocraties” ne sont pas du tout prêtes.
Dans ces conditions, et sous la pression d’une opinion publique rongée de pacifisme (rappelez-vous l’enthousiasme témoigné à Daladier retour de Munich), il n’y avait pas d’autre solution immédiate que de signer, ne serait-ce que pour essayer de gagner du temps. Quant à l’Amérique, elle était encore non-interventionniste malgré la menace croissante du Japon.
Les “munichois” avaient-ils un autre choix ? On ne se lance pas stupidement dans une guerre si l’on sait devoir la perdre (1870 restait dans les mémoires). L’Histoire montrait déjà les désastreuses conséquences d’un Traité de Versailles parfaitement inepte et potentiellement dangereux, comme l’a montré Jacques Bainville dès 1920.
La situation actuelle n’est plus la même. Les Yankees ont la plus puissante armée du monde (en apparence et en terme de dépenses), ils peuvent pilonner la Corée, l’Iran (la Russie, c’est certainement un morceau trop coriace). Ergo : Obama n’était pas “munichois”, seulement velléitaire et peureux. Trump est pragmatique, lui.
Pour finir : on traite parfois nos gouvernants de “munichois” à cause de leur inacceptable politique vis-à-vis de l’islam. Inapproprié : nous avons les forces nécessaires pour barrer la route à ce millénarisme féroce. Il manque seulement la volonté politique et le courage de ne plus céder aux sirènes des “drwâââ de l’Haume”. La situation est pratiquement l’inverse de celle de 1938.
C’est vrai que c’était une grande idée de déclencher la seconde guerre mondiale en déclarant la guerre à l’Allemagne identitaire et nationaliste. On est tellement bien 70 ans plus tard!