Par Martine Gozlan, le 30/03/2018
Au premier étage du Palais de justice de Paris, la salle d’audience est minuscule : 15 places. Plus d’une centaine de personnes se pressent pourtant devant la porte, une heure avant l’audience. Les visages sont las et tristes après une semaine sanglante, entre le sacrifice du colonel Arnaud Beltrame, les trois autres victimes de l’islamisme et le meurtre antisémite de Mireille Knoll, 85 ans. Plusieurs silhouettes féminines voilées, l’une quasi intégralement, se détachent. Une affluence attendue : le procès en appel de Georges Bensoussan est emblématique.
Lavé de toute accusation par le tribunal de grande instance de Paris le 7 mars 2017, pour des propos tenus le 10 octobre 2015 dans l’émission Répliques d’Alain Finkielkraut sur France Culture, l’historien de la Shoah, auteur de plusieurs livres sur l’antisémitisme dans les pays arabes et coordinateur de la célèbre enquête sur « Les territoires perdus de la République » est poursuivi en appel par les inusables procéduriers du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), de la Ligue des droits de l’homme (LDH), du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). Mais aussi par le parquet, c’est-à-dire le ministère public. C’est ce dernier aspect qui revêt le caractère le plus douloureux pour l’homme assis sur le banc des prévenus, respecté par ses pairs, « Français par toutes les fibres de son être » comme Georges Bensoussan le répétera au terme de six heures d’une audience éprouvante.
D’un côté, les parties civiles. Le CCIF et son conseil, un avocat qui restera curieusement hilare sans qu’on en sache la cause pendant l’intégralité des débats. Un certain « comité de soutien O sans papiers » (sic) dont on ne comprendra pas plus la présence que la plaidoirie confuse de son porte-voix, un Américano-Français invoquant le droit d’outre-Atlantique. La cour hésitait entre l’exaspération et le sommeil : on se serait cru aux Plaideurs de Racine ou devant une caricature signée Daumier. La LDH était représentée par Me Michel Tubiana, qui en fut naguère le président. Il n’est pas inutile de rappeler que la Ligue a été créée en 1898 pour défendre le capitaine Dreyfus. Ce détail, pour qui s’en souvient, accentuait encore le côté orwellien des débats. Comme si les défenseurs historiques du droit avaient basculé dans le camp des accusateurs.
"Je suis essentialisé comme raciste pour une phrase sortie du contexte"
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J’espère seulement que tous ces vrais francais poursuivis sans aucune gene dans le cadre du djihad juridique que nous ont déclaré des viles étrangers qui abusent de notre démocratie pour essayer de nous subvertir, une fois acquittés, sauront poursuivre à leur tour ces prédateurs sans foi ni loi qui, non satisfaits de vivre des subventions illégitimes sur le dos des con-tribuables francais, détruisent notre pays et suffoquent notre système juridique.
“Alors que le CCIF demande la requalification des propos, l’avocate générale, dans son réquisitoire, ne suit pas les parties civiles sur la provocation à la haine mais les accompagne dans la demande de requalification en injure raciale”
Cette fois-ci, c’est l’état français qui fait l’amalgame race/religion. C’est grave.
“le CCIF, la Ligue des droits de l’homme, le MRAP ainsi que le parquet” : des associations de malfaiteurs de nuisance publique !
Quand donc allons-nous rentrer dans le lard à ces vipères lubriques ?