L’histoire est digne d’un James Bond. Dans une vidéo devenue virale, une princesse des Émirats Arabes Unis affirme avoir fui son pays pour vivre librement. Elle demande l’asile politique aux États-Unis. Pour s’enfuir, elle aurait reçu l’aide d’un Français qui se présente comme un ex-espion.
Latifa Al Maktoum fait la une des tabloïds anglais. Depuis ce week-end, une vidéo de cette princesse de Dubaï est devenue virale sur les réseaux sociaux. La jeune femme affirme s’être échappée de son pays, où elle aurait été emprisonnée durant trois ans après une première tentative de fuite en 2002.
Latifa Al Maktoum est l’une des trente filles du gouverneur de Dubaï, Cheikh Mohammed ben Rashid al-Maktoum, marié à six femmes. L’homme est également vice-président, Premier ministre et ministre de la Défense des Émirats Arabes Unis (EAU).
Compte tenu de son rang, il apparaît régulièrement avec des chefs d’État lors de visites diplomatiques. Il est récemment apparu aux côtés d’Emmanuel et Brigitte Macron. Et il a également accueilli François Hollande lorsque celui-ci était encore président de la République. En coulisses, à en croire sa fille, le cheikh agirait de façon liberticide avec les femmes. Y compris envers celles de sa propre famille.
Dans la vidéo, la jeune femme de 33 ans témoigne à visage découvert, les cheveux non-voilés. Le cadrage est serré et ne permet pas de savoir où la scène a été tournée. Vêtue d’un tee-shirt bleu, elle parle depuis un endroit totalement impersonnel qui pourrait ressembler à n’importe quelle chambre d’hôtel.
Elle explique avoir dû fuir son pays pour « vivre librement ». Elle raconte qu’elle vivait en permanence sous surveillance. Elle n’avait pas l’autorisation de voyager pour ses études ni de conduire. La jeune princesse prétend qu’elle aurait même été droguée par des médecins dans un hôpital de Dubaï pour tempérer ses velleités de rebellion.
Demande d’asile aux États-Unis
La jeune femme dit « craindre pour sa vie ». Elle a peur d’être capturée par les autorités de son pays. L’endroit où elle se trouve actuellement est donc tenu secret. Selon les médias anglo-saxons, elle aurait formulé une demande d’asile politique aux États-Unis, mais les Émirats Arabes Unis font partie des pays black-listés par Donald Trump. Sa demande a donc peu de chance d’aboutir favorablement. En attendant, elle se cache.
Pour fuir son pays, elle aurait bénéficié de l’aide d’un Français, connu sous le nom d’Hervé Jaubert. Celui-ci a publié en 2009 un livre-témoignage intitulé Évadé de Dubaï, dans lequel il se présente comme un ancien agent des services de renseignement français de la DGSE (en activité de 1983 à 1993), reconverti comme entrepreneur.
En 1996, ce Français avait créé une entreprise spécialisée dans les sous-marins de loisirs. L’idée aurait tapé dans l’œil des Émirats Arabes Unis, qui lui auraient proposé un partenariat pour développer son affaire avant que les choses ne tournent mal et qu’il ne se fasse soustraire son passeport.
Se décrivant comme la victime d’un complot au sein d’une multinationale arabe, affirmant avoir été menacé de torture, il aurait lui aussi dû s’échapper de Dubaï. Pour ce faire, il se serait déguisé en femme arabe avant de saboter une vedette de la police et de traverser l’océan Indien pour entrer clandestinement en Inde.
Aujourd’hui, selon les médias britanniques, l’homme aurait refait sa vie en Floride. Et avec un yacht immatriculé aux États-Unis, il faciliterait les exfiltrations de Dubaï où il a été condamné, par contumace, à cinq ans de prison pour détournement de fonds (4 millions de dollars).
De son côté, le groupe d’avocats et militants Detained in Dubaï, qui a authentifié la vidéo de la jeune femme, juge la situation de la princesse très préoccupante. Et elle ne serait pas un cas unique.
Nos remerciements à notre lectrice
Selon wikistrike, elle a été tuée… Pas si rocambolesque que ça finalement.
http://www.wikistrike.com/2018/03/l-une-des-filles-du-1er-ministre-de-dubai-prend-la-fuite-poste-une-video-et-accuse-son-pere.html
Et les gens vont visiter Dubai en trouvant cet endroit magnifique, impressionnés qu’ils sont par les paillettes. Ah, mondialisme quand tu nous tiens…