No Billag.Le mépris du débat

«NO BILLAG» – La double imposition continue comme avant. Que le «Oui» ou le «Non» l’emportent le 4 mars prochain, cette injustice devra disparaître.

Trois semaines avant le vote sur l’initiative «No Billag», la marée n’en finit pas de monter! Partisans et opposants de l’initiative soumise au vote le 4 mars se jettent des accusations
à la tête et jouent de rivalité pour prédire ce qui arrivera en cas de vote
positif ou négatif.
Les initiants souhaitent pour leur part retirer tous les fonds publicitaires publics
– mais pas privés – du budget de la SSR. En face, avec le soutien des médias publics et du microcosme des subventionnés, les opposants à l’initiative prédisent la fin du monde
démocratique suisse. Le débat, en attendant Godot!
Comble de l’absurde, le vrai débat n’a pas encore eu lieu. Pour paraphraser Samuel Beckett, on attend toujours Godot! Quand parlera-t-on enfin de la nature, de l’étendue et du financement du service public. Cette discussion exigée au Parlement a été refusée pendant des années par le
Conseil fédéral et la SSR. Ce mépris finira par se payer cher. Aujourd’hui, dans de larges cercles, le courant s’inverse – y compris parmi ceux qui ne prônent pas ouvertement un «Oui» à
«No Billag». Pour eux, la discussion politique sur le service public doit vraiment être reprise à zéro.
Pourquoi payer deux fois? Et que cela se fasse dans tous les cas après le vote du 4 mars! C’est ce que certains pensent aussi à la SSR, dans l’administration fédérale et jusqu’au plus haut niveau dans l’entourage même de la ministre des médias. «Des erreurs ont été faites, nous ferons
mieux la prochaine fois», s’excuse- t-on en substance. Reste à voir si ces concessions seront toujours d’actualité après le 4 mars. Coup de baguette magique, le Conseil fédéral transforma en 2015 la «redevance » Billag en un impôt pour tous. Et fit approuver la création de ce nouvel
impôt par la population – toujours sous le nom de «redevance».

Le coup suivant fut moins magique: faire passer la taxe de 451 à 365 francs par ménage, en exigeant au passage que les entreprises paient la différence de perte de revenus. Toute PME dotée d’un chiffre d’affaires de 500 000 francs passera à la caisse. On l’a répété ad nauseam, outre le fait que personne ne regarde la TV au travail, nous ne comprenons toujours pas pourquoi il faudrait payer un nouvel impôt sur les médias à la maison et au travail. Qu’on nous l’explique enfin! Beaucoup  d’entrepreneurs le disent, cette double imposition demeure le principal point de désaccord.
Et pour de nombreux autres – qui rejettent l’initiative – la double imposition doit être abolie. Dans tous les cas de figure.

Source: Journal des arts et métiers

https://www.gewerbezeitung.ch/fr/e-paper/

Un commentaire

  1. Posté par Antoine le

    Je voterai OUI à no billag !
    Je cite : ”Et pour de nombreux autres – qui rejettent l’initiative – la double imposition doit être abolie”.
    C’est une distorsion de la loi, il y a une erreur tellement flagrante que cela saute au yeux, sauf aux opposants et aux subventionnés (arrosé par la redevance) !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.