A tous ceux qui attendaient de lui des explications, voire des révélations, le djihadiste Salah Abdeslam n’aura, comme l’on pouvait s’y attendre, répondu que par une succession de provocations lors de son procès.
Avant même l’ouverture de son procès pour « tentative d’assassinat sur plusieurs policiers et port d’armes prohibées dans un contexte terroriste », Abdeslam avait déjà imposé ses conditions à la justice belge, en refusant catégoriquement d’être filmé et photographié. Refus qui avait alors obligé celle-ci à le faire comparaître non pas dans le box des accusés, mais à la barre, face à la présidente, Marie-France Keutgen.
Il avait continué à montrer son mépris dès l’ouverture de l’audience, en se disant « trop fatigué » pour se lever et décliner son identité devant la Cour. Puis en déclarant d’emblée ne vouloir « répondre à aucune question ». Et quand la présidente lui avait demandé pourquoi, alors, il avait souhaité être présent au tribunal, il en avait profité pour débiter sa propagande salafiste, déclarant tour à tour que « les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières, impitoyablement », qu’il n’y « pas de présomption d’innocence » pour eux ou encore qu’« il n’y a point de divinité autre qu’Allah et Mohamed est son prophète ». Pire encore : à la présidente qui, faisant preuve d’une bonté consternante, lui avait répondu qu’il pouvait se défendre car « nous n’avons pas de préjugés », Abdeslam poussait la provocation jusqu’à défier la justice en lui lançant, droit dans les yeux, « je n’ai pas peur de vous, je n’ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c’est tout » !
« Un bras d’honneur à la justice »
Une attitude tellement insupportable que Philippe Duperron, qui a perdu son fils au Bataclan et préside l’association de victimes « 13 onze 15 Fraternité et Vérité », confiait lundi au sortir de cette première audience : « C’était une évidence. D’un point de vue stratégique, il n’avait aucun intérêt à parler. Mais ça n’enlève rien à son comportement et à cette attitude irrespectueuse, provocatrice. (…) C’est presque un bras d’honneur à la justice. »
Or, ce bras d’honneur, le dernier survivant des commandos islamo-terroristes qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre 2015 l’a fait mardi. En effet, alors qu’avant de lever l’audience lundi, Marie-France Keutgen, avec une générosité là encore consternante, avait rappelé au djihadiste « qu’il pouvait encore s’exprimer, et ce jusqu’à la fin de l’audience », Salah Abdeslam a informé tranquillement mardi le tribunal qu’il ne se présenterait pas devant la cour lors de l’audience de jeudi pour les plaidoiries des parties civiles et de la défense…
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Quelle chance ce procès ! Combien sont donc en train de s’engraisser pour si peu avec l’argent des contribuables ? Ni avait-t-il aucune autre solution ?