Quand les Chinois font main basse sur nos terres agricoles

Et voilà que l'empire du Milieu s'accapare nos terres ! Après l’acquisition il y a deux ans de 1700 hectares de blé, orge et colza dans l’Indre, des investisseurs chinois spécialisés dans les équipements pétroliers ont aujourd’hui acquis plus de 900 hectares de terres agricoles principalement cultivées en blé et en maïs dans l'Allier. On peut donc se demander pourquoi la Chine vient-elle ainsi grignoter petit à petit nos terres ? Il faut se rendre à l’évidence : avec plus de 20 % de la population mondiale sur un territoire qui ne compte que 8% du total des terres cultivables du monde, le géant asiatique a besoin de s’approvisionner à l’étranger (50 000 hectares de terres africaines leur appartiennent déjà) et, si possible, avec des produits de qualité. Or en Chine, les aliments français ont la cote. La mainmise des Chinois sur nos terres divise le monde rural qui s'inquiète qu'un jour l'ensemble des récoltes parte directement en Asie. Depuis quelques années, on a déjà constaté l’intérêt grandissant des riches investisseurs chinois pour nos grands vins français, à commencer par les châteaux du Bordelais dont plus d’une centaine leur ont été vendus. Cette nouvelle acquisition de terre fait grincer des dents chez les professionnels. En principe, les achats de terres agricoles sont réservés en priorité aux agriculteurs qui en ont le plus besoin. Mais avec la crise agricole, ils n’en ont pas toujours les moyens. La tendance est même à la vente, histoire de se désendetter.

C’est ainsi que les mandataires des acheteurs chinois viennent aujourd’hui voir des paysans en grande difficulté et leur proposent un moyen efficace de se désendetter : céder jusqu’à 98% de leurs parts. Il suffit en effet de vendre 100% de la société moins une part pour que l’opération ne puisse pas être contestée par la « police des terres agricoles », la SAFER, chargée de veiller au grain lors des ventes d'exploitations. Un autre problème est évidement le prix du rachat de ces terres. Les chinois rachètent à plus de 3 fois le prix classique. [...]

suite: http://www.contre-info.com/quand-les-chinois-font-main-basse-sur-nos-terres-agricoles#

Voir aussi: https://www.tdg.ch/economie/entreprises/Encore-un-hotel-de-luxe-en-mains-chinoises/story/27956907

https://www.tdg.ch/economie/chinois-mettent-main-hotellerie-luxe/story/13613284

https://www.tdg.ch/economie/hotel-luxe-montpelerin-vendu-chinois-dartong/story/11203225

https://www.tdg.ch/suisse/seul-5-etoiles-alpes-vaudoises-devient-chinois/story/11039532

 

9 commentaires

  1. Posté par pepiou le

    L’élite politico-financière chinoise ne va pas bouffer les saloperies produites chez eux, donc ils s’achètent des petits lopins de bonnes terres européennes avec la bénédiction de l’UE. Après avoir volé la démocratie au peuple, vendre leurs terres aux nantis d’une dictature est la suite logique de la spoliation programmée.

  2. Posté par Yolande.C.H. le

    Tout ce qui arrive conforte l’idée qu’il y a trop de monde sur cette planète. Et plus cela augmente, plus il y aura de conflits.

    Le problème, c’est que “l’économie” ne peut faire de profits qu’avec l’augmentation continue du nombre de consommateurs si possible planqués dans les pays ouverts et qui paient le mieux.

    Tout s’achète (ceux qui ont les moyens), tout se vend (ceux qui n’ont pas les reins assez solides). Et les états de droit qui existent encore deviennent également une vulgaire marchandise soumise aux lois du marché, mais auxquels il est cependant demandé de garantir des droits ! Avec l’estampillage de plus en plus de “citoyens” de pacotilles.

  3. Posté par Mauron le

    Depuis maintenant plus de 10 ans les Chinois font main basse sur les terres agricoles en Afrique. J’ai un ami, courtier, qui s’occupe de ce genre de business pour laTanzanie. Le montant des transactions laisse pantois. L’argent ainsi récolté va directement dans les poches des dirigeants. Ce que nous voyons des migrations africaines aujourd’hui n’est seulement, hélàs, qu’une “mise en bouche”

  4. Posté par pierre frankenhauser le

    En Suisse, on densifie les zone urbaines pour préserver les terres cultivables afin notamment de conserver un maximum d’indépendance alimentaire, alors qu’en Chine, ils s’en cognent, détruisant des terres cultivables chez eux afin de construire des usines, des mégalopoles, des aéroports et autres infrastructures gargantuesques. Peut-être se disent-ils qu’en cas de guerre, leur armée, appelée à devenir la plus puissante du monde, leur permettra de rapatrier de la nourriture depuis les autres continents sans que l’on ne voie se différence. J’espère pour eux qu’ils sont sûrs de leur coup, car les armées US, russes et indiennes seront encore capables de stopper de nombreux bateaux chinois, affamant ainsi ces derniers. A une échelle plus microscopique, le très dense canton de Genève, qui a un taux d’autosuffisance alimentaire de l’ordre de 16% environ, fait produire de nombreuses denrées agricoles en France voisine. Vaud (env. 60%) n’en produit pas non plus suffisamment pour ses propres habitants, mais dans des proportions nettement moins grandes. J’espère que la frontière ne se refermera pas un jour. Touchons du bois.

    Un autre aspect que je trouve inquiétant: le rachat du Suisse Syngenta (N°3 mondial des semences) par ChemChina. En cas de conflit avec l’Europe, la Chine nous tiendrait par les c……., ou par l’estomac. La famine pourrait nous guetter un jour, à moins que l’on se révolte en récupérant de force tous ces milliers d’hectares durant cet éventuel conflit.

    Par ailleurs, en s’appropriant le Tibet, la Chine contrôle aussi la source de 4 des 5 plus importants fleuves d’Asie. Cela leur permet entre autres d’irriguer leurs immenses régions victimes de sécheresse (suite à une expansion urbaine de malade), au détriment d’autres pays. Dépêchons-nous de leur signifier que le Rhône, le Rhin ou le Danube ne sont pas à vendre, avant qu’ils ne ramassent aussi ce qu’il reste de nos glaciers.

  5. Posté par conrad.hausmann le

    Dans presque tous les pays d’Asie un Européen ne peut pas posséder du terrain ou une entreprise…Mais Indiens, Chinois peuvent tout acheter chez nous ! Devinez dans quel camp sont les intelligents…et les bobets ?

  6. Posté par Antoine le

    Encore une entourloupe à la loi agricole !
    Lorsque les bonnes terres agricoles auront changé de mains et que leurs productions seront exportées, comment comptez-vous approvisionner les marchés européens et nourrir les gens d’ici …

  7. Posté par G. Guichard le

    Je sais bien qu’on mange bien, qu’on boit bien en France, mais on n’est pas là pour nourrir la planète -et surtout pas la planète divers socio-communistes. Je me demande si la soit-disant “mondialisation”, ça ne veut pas dire “produisons pour la Chine et l’Iran”!

  8. Posté par SD-Vintage le

    1700 hectares de blé, orge et colza dans l’Indre, (…) 900 hectares de terres agricoles principalement cultivées en blé et en maïs dans l’Allier
    SAU française : 29 millions d’hectares
    on est encore très loin du jour où l’ensemble des récoltes partira directement en Asie.

  9. Posté par Noel Cramer le

    Lors d’un voyage à travers une partie de la Chine en 2009, un de mes guides a expliqué que le pays pouvait s’auto-approvisionner en produits alimentaires encore trois ans et qu’au-delà ils seraient obligés d’importer certains de ces produits.
    C’est peut-être ce que nous voyons aujourd’hui.

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