Christian Hofer:
On se retrouve avec un Consul, ami personnel d'un président présenté comme étant un dictateur par notre propre administration:
"L’Érythrée est dirigée par Isaias Afeworki et son Front populaire pour la démocratie et la justice (FPDJ), qui est un parti unique. Aucune élection n’y a eu lieu et la constitution votée en 1997 n’est jamais entrée en vigueur. Quiconque émet des critiques à l’encontre du gouvernement est généralement placé en détention sans être jugé. En outre, la liberté de culte est fortement restreinte."
Ce qui n'empêche pas cette même administration de collaborer!
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La Suisse a repris ses activités de coopération avec l'Erythrée. La Confédération soutient depuis le début du mois deux projets dans ce pays souvent épinglé pour son non-respect des droits de l'homme.
Depuis le début de ce mois, la Direction du développement et de la coopération (DDC) a repris des projets de coopération en Erythrée. Avec l'organisation non gouvernementale italienne Volontariato Internazionale per lo Sviluppo (VIS), mais aussi avec le Comité suisse de soutien à l’Erythrée (suke), une organisation privée à but humanitaire, active dans ce pays depuis les années 1970.
Jusqu'en 2019, la DDC lui versera environ 500'000 francs par année pour financer une école professionnelle. Il s'agira in fine d'inciter les jeunes Erythréens à travailler sur place et donc éviter qu'ils immigrent, ce qui est un objectif cher du régime d'Asmara. L'argent de la Suisse sera transmis au consul honoraire en Suisse, Toni Locher, également président de ce Comité suisse de soutien à l'Erythrée.
Ami personnel du président érythréen
Cette collaboration a de quoi surprendre. Toni Locher empêche, par exemple, l'octroi de visas aux journalistes suisses qui accusent le régime d'être une dictature. Ami personnel du président érythréen, ses positions progouvernementales lui valent les critiques d'une partie de la diaspora érythréenne en Suisse.
Toni Locher n'est pas le moins étonné d'avoir été choisi par la DDC. "Evidemment que la DDC a cherché un partenaire suisse sur place. Et notre organisation est active en Erythrée depuis une quarantaine d’années", relève l'intéressé, qui tempère: "Ce n’est pas décisif de savoir qui réalise ce projet, ce qui compte c’est son contenu, sa faisabilité."
Nos remerciements à Mauron
@ Max No Billag
C’est faux, l’Eryhréen n’est en aucun cas un pays chrétien mais à 50% musulman.
http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/1421810
Je crois bien que vous êtes ici sous fausses prétentions et je n’ai plus aucune confiance dans vos messages.
Quant aux persécutions, contrairement à ce que vous dites (sans preuve), les chrétiens sont visés par les islamistes:
https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/profils-pays/erythree/
“Les principales sources de persécution en Érythrée sont la dictature et l’extrémisme islamique.”
Et vous n’en parlez évidemment pas!
Je vais me permettre de développer ma réponse en prenant un peu de temps (en espérant que je ne serais pas censuré, vu que le site appelle à des commentaires développés).
Tout d’abord, @ Maurice, “informations de première main” signifient ce que l’auteur du rapport a observé, touché, écouté, etc. L’administration en a tout simplement marre que les ONG reprennent le discours des requérants d’asile, dont la demande d’asile a été jugé invraisemblable, mais qui devient “parole d’evangile” dans un rapport d’Amnesty, etc. Et le discours d’Amnesty est bien rôdé: vu que personne ne peut dire le contraire (didacture fermée, au même titre que la Corée du Nord), c’est bien que les requérants d’asile disent la vérité et le “rapport danois” de la propagande gouvernementale (blablabla). J’appelle à de l’objectivité, sans naïveté pour ma part.
@ChristianHofer
Tout d’abord, l’Erythrée est un pays peuplé de chrétiens (orthodoxes, mais largement influencés par l’Italie), qui massacre ses minorités musulmanes, mais gouverné par un type qui soutient le terrorisme islamique à l’extérieur (pour résumer sa pensée: tout est bon pour renforcer son pouvoir et sa paranoia, soit 1 maintenir un Etat de guerre contre l’Ethiopie et 2 diffuser massivement à la TV de son pays les exactions des islamistes en Somalie qu’il participe pourtant à armer et à financer).
Je vous invite ensuite à lire les différentes interventions parlementaires – UDC – qui ont demandé l’ouverture d’une ambassade suisse en charge de l’Erythrée, notamment:
https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20173098
https://www.parlament.ch/centers/kb/Documents/2017/Rapport_de_la_commission_CPE-E_17.3098_2017-11-14.pdf
https://www.parlament.ch/fr/services/news/Pages/2017/20170614110814453194158159041_bsf061.aspx
Il y est indiqué: “Aucun Etat n’a réussi à avoir un tel accord [de réadmission] avec l’Erythrée, a rappelé le ministre. Pour avoir une chance d’en obtenir un, il faut un processus progressif qui permette d’avancer pas à pas. La Suisse teste les opportunités de coopérer avec le gouvernement érythréen par des projets ciblés et a commencé à soutenir des initiatives.”
500’000 francs est donc un premier test pour faire plaisir à l’UDC: pour 1 obtenir un interlocuteur, 2 obtenir de la confiance, et 3 asseoir une base pour un accord de réadmission à terme. Mon avis ? je l’ai déjà exprimé, la Suisse n’offrira jamais assez pour contre-balancer l’argent de la diaspora. Il faut un rapport de force (désolé pour les bisounours de l’UDC); par exemple forcer les Nations Unies à appliquer les sanctions qui ont déjà été votées mais jamais appliquées.
Que faire contre la vague de migrants ? appliquer simplement notre droit et reconduire à la frontière toutes celles et ceux qui 1 dépendent des accords de Dublin (l’Italie octroie quasiment automatique le droit d’asile aux Erythréens, du moins lorsqu’ils sont chrétiens), 2 n’ont pas de motifs d’asile (migrants économiques), 3 n’ont pas rendu vraisemblable leurs motifs d’asile (la quasi totalité) et 4 peuvent rentrer en Ethiopie (qui leur donne la nationnalité éthiopienne) ou ont passé par l’Ethiopie.
Actuellement, c’est à mon avis les raisons du problème, les personnes au pouvoir en Suisse sont issues de la génération qui a été massivement impressionnée par les images de la grande famine en Erythrée/Ethiopie (> 1 mio de morts) dans les années 1980/début 1990.
Il faut simplement leur rappeler que cela remonte à plus de 25 ans, qu’ils doivent accepter de faire leur job (et tomber leurs lunettes déformantes), ou démissionner pour pointer à un centre régional de placement, et que la situation là-bas aujourd’hui n’est pas pire que dans n’importe quel autre pays d’Afrique qui connaît un exode de sa population jeune. Oui, c’est dur de vivre en Erythrée, oui beaucoup plus dur qu’en Suisse, mais ce n’est pas plus dur que la RDC, le Tchad, le Niger, la Mauritanie, etc.
C’est les effets de la politique nataliste de la guerre Erythrée/Ethiopie qui entraîne aujourd’hui un exode massif d’une population jeune (Macron avait été courageux de le dire au Burkina); pas des persécutions politiques (sauf exceptions), pas la guerre (inexistante) et il n’y a plus de grande famine dans cette région (grâce, il est vrai, à l’argent de la diaspora). Et il faut arrêter avec cette connerie de travail forcé de la jeunesse mentionné par la CEDH; le Burkina Fasso connaît le même programme (à l’instigation de la France par ailleurs) et nul ne viendra jamais dire pour ce pays que donner du travail et un salaire à des personnes au chômage est un travail forcé (au sens d’une persécution politique, etc.). Un peu de sérieux; reconstruire son pays n’est pas une persécution en Erythrée, comme l’armée n’est pas une persécution en Suisse. Mais bon, nous sommes dans un pays où des ONGs prétendent que l’aide sociale est une forme de persécution…
Si cela contribue à renvoyer au pays toute cette ………(………) qui se ballade en ville à nos frais, cela me va.
@ Max No Billag
Je ne comprends pas la logique: en quoi le financement d’une école professionnelle à 500’000.-par an va-t-il modifier la politique de l’Érythrée selon l’UDC ou restreindre le nombre de demandes d’asile en provenance de ce pays?
Car ce n’est pas le manque de formation qu’ils mentionnent (auquel cas, ils seraient des migrants économiques et devraient être refoulés), mais bien la dictature qui est présentée comme étant l’argument pour venir chez nous, dixit Burkhalter. La Suisse est-elle l’esclave de l’Afrique?
De toute manière, mon avis est simple sur ce sujet: Les Suisses n’ont pas à accepter les migrants de ce pays, ni à financer ce gouvernement alors que les nôtres ont besoin d’argent et peinent à joindre les 2 bouts. Pensez-vous qu’en situation inverse, un pays musulman ou africain prendrait soin des Suisses? Sommes-nous stupides à ce point?
On connait tous très bien la situation sur le plan des caisses maladie et il est inadmissible que la Confédération prenne d’abord soin de ces Africains avant les nôtres, que les soins médicaux et dentaires soient gratuits et illimités.
Combien de drames derrière les actes de défaut de biens qui succèdent au non paiement des primes? Il faudrait des statistiques, un Conseiller fédéral qui se penche sur ce sujet. Mais il n’en sera rien!
Grand merci à Myriza Jones pour le beau film sur l’Érythrée !
J’ai ensuite suivi la recommandation de Max No Billag à lire le rapport de l’ONU sur l’Érythrée.
Puis je suis allé voir ce qu’en dit l’administration fédérale. Et là, après avoir bien regardé et écouté la fin du beau film, j’ai mieux compris ce que dit cette administration (extrait ci-dessous), et pourquoi elle le dit. Si l’Érythrée donne si peu de renseignements sur son fonctionnement, c’est bien parce qu’elle ne voudrait pas que son pays soit déformé par des interprétations, car il semble que ses dirigeants ont compris que quoi qu’elle dira, l’Érythrée sera diabolisée, alors autant ne rien dire plutôt que d’être déformé après avoir parlé…
« S’agissant de l’Érythrée, avoir accès à des informations pertinentes sur le pays d’origine, en particulier dans le domaine des droits humains, est généralement difficile. Cette difficulté tient surtout au fait que les organes de contrôle du respect des droits de l’Homme n’ont pas accès au pays. Les possibilités de recherche dont disposent les spécialistes sont très limitées et il n’existe pas de presse libre. Par ailleurs, les autorités s’abstiennent généralement de donner des informations sur des sujets comme le service national. Les informations sur des questions sensibles dépendent donc dans une large mesure de sources extérieures à l’Érythrée. Les rares rapports disponibles fondés sur des recherches menées en Érythrée font principalement appel à des déclarations gouvernementales et à des connaissances anecdotiques de représentants internationaux, et non à des informations de première main. La récente polémique sur un rapport d’enquête danois a illustré cette difficulté.»
https://www.sem.admin.ch/dam/data/sem/internationales/herkunftslaender/afrika/eri/ERI-res-ber-easo-f.pdf
Et je me demande bien ce qu’ils appellent “informations de première main”… surtout quand on sait que le père Soros est aussi passé par là avec sa façon de concevoir les droits de l’homme.
En résumé, les parasites Erythréens; du balais!
J’invite tout le monde à lire ce document:
http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/2017/925
Et à Christian Hofer d’en sortir quelques pharses clefs pour attirer l’attention des lecteurs sur ce qu’il se passe réellement en Erythrée… plutôt que s’attarder sur quelques gesticulations suisses à but purement internes.
Pour rappel, ce gars est le consul honoraire de l’Erythrée en Suisse (et pas l’inverse) et c’est l’UDC qui exige la reprise d’un moyen de pression (l’argent) sur l’Erythrée pour faire baisser l’attractivité de la Suisse face aux migrants de ce pays.
L’idée est de dissuader des gens de venir car la Suisse finira par obtenir un accord de réadmission avec ce pays en y mettant de l’argent et du blabla. Et oui, désolé, l’UDC est également rempli de gentils bisounours qui ne comprennent pas que l’argent de la Suisse est bon à prendre mais que la contre-partie ne viendra jamais. L’argent de la diaspora est substantiellement trop important.
La solution ? interdire aux banques et aux intermédiciaires financiers de transférer de l’argent vers l’Erythrée et, enfin, d’inscrire des noms sur la liste du Comité des sanctions de l’ONU.
https://www.un.org/sc/suborg/fr/sanctions/751#eritrea
Comment diable peut-on accepter de voter des sanctions à l’ONU contre les personnes clefs de cet état et ne mettre AUCUN nom pour mettre en pratique ces sanctions ????
Je rappelle à tous les lecteurs du site qu’un excellent film a été réalisé pour démontrer ce qui ce passe réellement en Erythrée et pour quelles raisons ce pays est attaqué de toute part par les états occidentaux et leur pressetituée.
A partir de la minute 42.15, ceci est clairement expliqué.
Nos politiciens actuels, sous influence atlantiste massive et fort dommageable pour la Suisse, feraient bien de regarder ce film et de s’informer par exemple auprès de Michel Collon.
Il est absolument nécessaire d’aider ce pays quitte à aller contre tous ces donneurs de leçon!
En collaboration avec Investig’Action et Michel Collon.
https://vimeo.com/113652100
Bussy@
Vous m’avez ôté la parole de la bouche.
En fin de compte c’est très bien. Mme Sommaruga n’a plus aucune excuse pour renvoyer des érythréens qui n’ont rien à faire ici.
Puisqu’ils retournent en vacances dans leur pays, ils ne sont donc pas persécutés.
Nous n’avons pas vocation de garder ces personnes sur notre sol. D’autant que cette ethnie représente le plus fort taux d’inoccupation après plusieurs années de présence.
Et probablement aussi le plus fort taux de natalité.
Si on verse, pardon dilapide notre argent dans ce pays ou un autre, alors c’est que la situation locale est OK, donc non entrée en matiere pour leurs ressortissants et retour immediat pour TOUS ceux deja inscrits a la pompe a fric! Quel fouttage de gueule de la part de nos autorités, de vrais traitres!
Les 500.000.- tomberont inévitablement dans la poche de qui ?
Bussy Président! Bussy Président!
Donc si le gouvernement érythréen est digne de collaboration, on peut renvoyer en Erythrée tous les réfugiés, non ?
Et on pourrait même donner à l’Erythrée une petite partie du milliard que nous coûtent ces réfugiés par année (50’000 à 25’000 francs par année : 1.25 milliard), pour développer le pays, non ? On ferait un bel exemple d’aide au pays pauvre, ça ferait très mondialiste, et on utiliserait le solde pour augmenter l’AVS par exemple…
Le camp du Bien ne trouve pas que c’est une bonne idée, non ?