De notre correspondante à Beyrouth. – Au quatrième jour de l’offensive massive lancée par les Forces armées libanaises contre l’Etat islamique dans les hauteurs d’Al Qaa et de Ras Baalbeck, c’est plus de 100 km2 du territoire occupé par Daesh qui ont été libérés. Durant sa conférence de presse quotidienne, le général Ali Kanso a affirmé qu’un très grand nombre de djihadistes ont été tués tout en précisant que l’armée a décidé de ne pas diffuser les images de cadavres ennemis par respect pour « le droit international humanitaire ».
Les experts s’accordent pour affirmer que cette progression rapide a démontré le haut niveau de formation des officiers et de la troupe ainsi que l’efficacité de la politique internationale de soutien à l’armée libanaise, que ce soit au niveau de la formation spécifique de certaines unités ou encore les dons de matériels militaires de pointe. Le soutien populaire et effectif inconditionnel des Libanais envers leurs soldats a également joué un rôle galvaniseur sur le moral des troupes. La caserne de Ras Baalbeck, la dernière avant les postes de combat avancés, grouille d’hommes et de femmes qui se présentent dès cinq heures du matin pour confectionner sandwiches et repas par milliers, apporter de l’eau potable et jeter une pluie de pétales de roses sur les hommes qui rentrent du front.
Le général à la retraite Khalil Helou explique que la mise en œuvre de moyens modernes tels que les drones et les avions de reconnaissance Cessna avant le lancement proprement dit de l’offensive ont permis aux bombardements préalables des positions ennemies d’atteindre une efficacité maximale, ainsi que « l’utilisation de puissants blindés qui a permis à la troupe de se protéger des francs-tireurs sur un terrain de bataille assez traître, truffé de collines et de vallées ». Une autre stratégie a consisté à couper toute communication entre les groupes de terroristes en détruisant les lignes de relais, empêchant de fait toute possibilité de manœuvre conjointe ou de mise en place concertée d’opérations suicides. La dernière bataille en cours vise à libérer l’ultime poche de résistance du groupe terroriste soit une vingtaine de km2 situés à la frontière libano-syrienne dans le secteur de Martabaya.
Par ailleurs, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée libanaise, a fait savoir jeudi matin qu’il n’y aurait aucune transaction tant que l’armée ne sera pas fixée sur le sort des neuf militaires libanais retenus en otage par l’EI depuis 2014.
Enfin, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient se sont rendus à Al Qaa afin de procéder à une nouvelle évaluation des besoins auprès de la municipalité, de la Croix Rouge et du Security Rescue Team, accompagnés par la correspondante de Présent sur place à qui le maire du village, Bachir Mattar, a confié d’une part qu’il souhaitait voir l’armée ratisser à long terme la zone afin d’éviter toute nouvelle infiltration de terroristes dans les populations syriennes réfugiées et d’autre part que les villages chrétiens isolés tout au long de la frontière ont plus que jamais besoin du soutien des ONG, telles SOS Chrétiens d’Orient pour soutenir les habitants en les aidant à développer des projets économiques, sociaux et culturels sur leurs terres afin d’y ancrer profondément les nouvelles générations sous la protection de saint Elie, le patron du village.
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A Ras Baalbeck les soldats libanais sont soutenus avec ferveur par la population.Cet article L’armée libanaise écrase l’EI est apparu en premier sur Présent.
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Et ces combattants de l’Etat islamique s’évaporent et s’infiltrent en Europe. Quel est le bénéfice pour la Suisse qui accueille ces envahisseurs?