Le ministre de l’Intérieur veut distinguer les réfugiés des migrants économiques

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«Les enquêtes d'opinion montrent une réticence de plus en plus grande» des Français sur la question de l'accueil des migrants, a analysé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb dans une interview publiée par le JDD le 6 août. «Si l'on ne fait pas la distinction entre le droit d'asile et les autres motifs de migrations, ce sera le droit d'asile qui sera remis en cause», a-t-il averti.

«Notre politique doit toujours concilier efficacité et générosité. Nous accueillons tous ceux qui fuient guerres et persécutions, mais nous distinguons les réfugiés de ceux dont la migration obéit à d'autres ressorts, notamment économiques», a-t-il ajouté.

Accueillir mais aussi organiser des retours

Gérard Collomb a annoncé le 31 juillet la création, dans les Hauts-de-France, de deux nouveaux centres pour les migrants errant à Calais (Pas-de-Calais) dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre. La situation demeure «extrêmement complexe» à Calais, selon le ministre. Environ 350 migrants sont toujours présents sur place, neuf mois après le démantèlement de l'immense bidonville de la «Jungle», et une centaine à Grande-Synthe (Nord), a-t-il dit.

«Il s'agit d'accueillir, mais aussi d'organiser des retours», a-t-il insisté, citant le cas des immigrés albanais. 

Selon le ministre, «20% des places en Centre d'accueil et de demandeurs d'asile (Cada) sont occupés par des gens qui viennent d'Albanie, sans visa, et qui font une demande d'asile en arrivant en France». «En 2016, 1 140 personnes y ont été renvoyées. Et j'ai donné des consignes aux préfets pour que ce mouvement soit accentué», a déclaré Gérard Collomb.

Création de centres d'enregistrement

Cette distinction entre demandeurs d'asile et migrants économiques avait déjà été évoquée le 12 juillet par le gouvernement, lors de la présentation d'un «plan migrants» qui prévoit notamment plus de 12 000 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés d'ici 2019. 

Pour mettre en place sa politique face à la crise des migrants, une des pistes évoquées par Emmanuel Macron est la création de centres d'enregistrement («hotspots») pour demandeurs d'asile en Libye, pour réguler les flux de migrants en amont. Mais le pays est toujours en proie au chaos. «Ce type d'initiative ne peut pas actuellement être envisagé en Libye, compte tenu de la situation du pays», a souligné le ministre de l'Intérieur. 

Le chef de l'Etat «a souhaité que soient mis en place des centres d'orientation pour les demandeurs d'asile dans des pays situés au sud de la Libye», a ajouté Gérard Collomb.

Lire aussi : Des riverains murent un hôtel destiné à accueillir des migrants dans les Hautes-Pyrénées (PHOTOS)

 

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Un commentaire

  1. Posté par Citoyen outré le

    Tout ça, c’est bien joli, mais il ne faut pas attendre trois siècles pour appliquer cette mesure.

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