Barbarie islamiste au Nigeria

Martyrs catholiques.

Après le massacre des catholiques d’Asso le 15 avril dernier par des islamistes peuls, puis l’attentat antichrétien perpétré le 18 mai contre l’Université de Maiduguri par trois militants de Boko Haram, ce sont les fidèles de l’église catholique Saint-Philippe d’Ozubulu, dans le sud-est du Nigeria, qui ont cette fois-ci été pris pour cible dimanche par « un ou plusieurs hommes armés », qui ont fait au moins douze morts et près d’une vingtaine de blessés.

Selon le chef de la police de l’Etat d’Anamba, qui a affirmé (contre l’avis de plusieurs témoins) qu’il n’y avait qu’un seul assaillant et que celui-ci était « un résident local », « un homme armé vêtu de noir et la tête couverte d’une casquette est entré dans l’église durant l’office de 6 heures (…), s’est dirigé dans une direction précise et a ouvert le feu ». Puis, « après avoir ouvert le feu sur sa cible, il a continué à tirer, tuant et blessant plusieurs fidèles », avant de prendre la fuite. Une poursuite a alors été lancée par les forces de l’ordre, mais aucune interpellation n’a été effectuée.

Bien sûr, cette fois-ci encore, les autorités se sont empressées d’expliquer que cette fusillade était « liée à un règlement de compte entre des membres de la communauté locale vivant à l’étranger » et n’avait rien de christianophobe. Cependant, le mode opératoire rappelle beaucoup celui employé par les islamo-terroristes lors de la fusillade perpétrée en avril dernier contre des fidèles catholiques qui participaient à la vigile de Pâques à Asso. L’attaque, qui avait duré une demi-heure, avait fait douze morts et de nombreux blessés.

Complicité des autorités

A l’époque aussi, les autorités avaient nié le caractère antichrétien de cet attentat. Au point de susciter la colère de Mgr Joseph Danlami Bagobiri, l’évêque catholique de Kafanchan (Etat de Kaduna), qui avait accusé le gouverneur de l’Etat de complicité avec les attaquants et de préjugés contre les victimes.

Il faut rappeler qu’entre les assassinats de prêtres et les massacres de fidèles, les destructions d’églises et autres atrocités en tout genre, la frénésie criminelle des musulmans contre les chrétiens atteint des sommets au Nigeria. Et Mgr Danlami Bagobiri a eu beau révéler que plus de 12 000 chrétiens ont été tués et 2 000 églises détruites dans le pays par les islamistes de Boko Haram et du FHT entre 2006 et 2014, cela n’a pas ému plus que cela la communauté internationale…

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