Lesobservateurs.ch : questionné par le magazine culturel français Technikart, Uli Windisch répond

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Lesobservateurs.ch : questionné par le magazine culturel français Technikart. Les réponses de Uli Windisch
1) Comment définiriez-vous votre média, quand a-t-il été créé? Combien de pages vues enregistrez-vous? Quelques chiffres, en somme...

C'est un média qui lutte contre le politiquement correct en informant sur les thèmes que ne traitent pas ou cachent les médias dominants, en montrant concrètement ce qu'ils taisent ou minimisent. Ainsi nous faisons partie du courant de la réinformation. La situation est particulièrement grave en Suisse romande francophone qui ne connaît pas la pluralité présente en Suisse alémanique. Le système politique suisse est démocratique et pluraliste mais pas le système médiatique suisse. Une telle situation est grave dans un pays qui se vante en permanence de traiter de manière exemplaire les minorités, d'être un modèle de pluralisme et de démocratie politique et médiatique.
Visiteurs : entre 15.000 et 30.000 par jour dont une forte présence de visiteurs de France. Il y a 5 ans lors de la création de notre site, il n'y avait que quelques centaines de lecteurs par semaine . La progression a été fulgurante. Un must, les Commentaires : 125.000 publiés sur plusieurs  millions de Commentaires, spams, etc., c’est authentique, reçus en 5 ans. Un indicateur fort du grondement et du mécontentement populaires. Si nous avions les moyens nous pourrions publier une série de livres  de cela pour que les autorités, et d’autres, réalisent ce degré de mécontentement, cette formidable coupure avec la base de la population.
Environ 2-3 pages lues par visiteur, soit entre 600.000 et 1 million de pages lues par mois.
Développement récent : création d'une collection de livres afin de participer au financement du site, le grand problème de tous les sites ; avec la parution récente de mon livre "La Suisse brûle, les problèmes brûlants sans langue de bois" (deux autres ouvrages ont déjà été publiés, voir sur le site). De nombreuses associations et publics très divers demandent des signatures et des conférences, ce qui indique aussi  l'ancrage dans la population.
Des médias bien-pensants disparaissent, exemple L'Hebdo, et nous on progresse de manière  très frappante.
La rédaction: Quatre à cinq personnes, en grande partie bénévoles, constituent le noyau de base de la rédaction, auquel s'ajoutent plusieurs dizaines de contributeurs occasionnels.

2) Comment définiriez-vous votre ligne politique ?

Donc anti-politiquement correct,  réinfosphère. Le fait d'être parfois assimilé à la "fachosphère" est une tentative de nous discréditer comme partout ailleurs. Il n'y a rien d'extrême droite chez nous, nous avons même des contributeurs de gauche, mais évidemment pas des idéologues gauchistes fanatiques qui nous détestent et tentent de nous nuire par tous les moyens. Les attaques informatiques sont constantes et coûtent cher. Bravo le chant omniprésent du pluralisme.
Notre site a en effet eu l'honneur, bien que suisse, d'être épinglé par la fumisterie du Décodex du journal Le Monde. Nous en sommes honorés et cela a contribué à étendre notre succès.
Remarquons que cette tentative de nous associer à la "fakenewserie" ne marche guère. Sur 42.000 articles repris et publiés en 5 ans, 5-6 erreurs ont été relevées par des personnes compétentes.
Mais la lutte entre médias dominants et réinfosphère  va devenir d'autant plus virulente, violente même, et mensongère que les premiers sont menacés. Au début, on nous méprisait mais avec notre succès et leur décrédibilisation  et désaveu de plus en plus large, ces derniers cherchent par tous les moyens à nous discréditer au lieu de changer et de sortir de leur petit monde de militants attardés et coupés du Réel.

3) Est ce qu'il vous arrive de publier des nouvelles fausses, j'ai vu sur votre site, des brèves concernant la fameuse MacronLeaks, dont on sait que tout est faux. Je ne porte pas de jugement de valeur. Comment expliquez-vous votre positionnement ?   voir ci-dessus

4) Pensez-vous être un média de propagande ?

 

Bien sûr que NON, nos visiteurs nous quitteraient rapidement si c'était le cas. Ce sont les médias dominants qui font de la propagande pour une vision de la société à la Macron; la "Macronite", le sommet de la bien-pensance et d'une vision du monde "progressiste", mondialiste, anti-identité, anti-patriotique, immigrationniste, libéral-libertaire, etc. La lutte entre ces deux visions du monde se retrouvent au niveau médiatique.

5) Vous êtes régulièrement accroché par les fact-checkers ? Comment expliquez-vous cela ?

Non, ce n’est pas  vrai, et difficile quand on regarde concrètement le contenu de nos 42.000 articles. Où avez-vous vu cela avec exemples concrets à l’appui ? La fumisterie du Décodex  du Monde qui ne cesse de se ridiculiser n'est tout de même pas une référence, avec ses accusations abstraites, très générales, gratuites et donc infondées. Comme dit, plus nous sommes lus plus les dénigrements seront violents, jusqu'au jour où... ces attardés du bonnet, coupés des réalités, disparaîtront, comme  l'hebdomadaire L'Hebdo cité plus haut. En France c'est pire : des médias bien-pensants ne tiennent que parce que subventionnés à millions. Même les médias communistes, au passé totalitaire, tortionnaire et criminel, sont encore largement subventionnés. On croit rêver. Mais cela ne continuera pas indéfiniment.
Autre point : j'ai écrit un article sur la nécessité de passer au Postjournalisme . Le fait que les prétendues Ecoles de journalisme sont très largement de gauche constitue un autre facteur explicatif de l'éloignement des lecteurs. C'est aussi grave pour la démocratie.
Cela explique aussi qu'il n'y a aucun journaliste dans notre équipe : il existe beaucoup de personnes cultivées, spécialisées dans un domaine donné, qui savent écrire et qui ne demandent qu'à mettre au service d’un large public leurs connaissances. En ce sens, je pense qu'il faut carrément  se passer de ces journalistes formatés ; ce sera cela le postjournalisme; à moins de changements très radicaux dans la formation. J'ai des doutes cependant sur cette capacité de changement que tout le monde prône pourtant et à tous les niveaux. Quant à changer soi-même!
Enfin nous publions avec plaisir les Commentaires  des "refusés" des médias bien-pensants, dans la mesure où ils sont acceptables et intéressants. Comme dit sur plusieurs millions de commentaires, spams, etc,  seuls 125.000 ont été publiés.
Bonnes salutations postjournalistiques.
Uli Windisch,  rédacteur en chef  LesObservateurs.ch, professeur des Universités et auteurs d’une vingtaine de 20 livres.
mai 2017

 

5 commentaires

  1. Posté par Robcla le

    Excellent, tout fait vrai. La classe journaliste s’est discréditée, et elle se fera doubler si elle ne se réforme pas de suite. Le niveau moyen des journalistes est souvent inférieur au niveau des lecteurs instruits. La profession est donc sérieusement en crise.

  2. Posté par aldo le
  3. Posté par Jean-Claude le

    Bravo, M. Windisch, vous avez répondu à toutes les questions avec une lucidité de 500 watts! continuez donc dans votre ligne édito-politique, cela nous fera plus qu’un plaisir, cela nous réinformera*. * j’adore le néologisme.

  4. Posté par Palador le

    Bravo à Uli Windisch et à son équipe des Observateurs, vous êtes un des rares sites à protéger l’anonymat de vos lecteurs dans les commentaires. Aspect très important car encore beaucoup de gens ne sont pas vraiment libres de dires ce qu’ils veulent, mais oui même en suisse : collègues de travail, petits chefs malintentionnés, hauts responsables ou amis, bref tout ceux qui ne sont pas sur la même ligne politique et qui pourrait vous causer des problèmes s’ils reconnaissaient votre nom. Finalement c’est toujours avec un grand plaisir que je lis vos articles et vos points de vue. Continuez vous êtes un véritable bol d’air…

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