Autriche. Démission du vice-chancelier. Vers des élections anticipées ? Les enjeux.
Le vice-chancelier autrichien Reinhold Mitterlehner a démissionné mercredi de toutes ses fonctions, y compris de celle de président du parti ÖVP, qui forme la coalition gouvernementale avec les socialistes. Son successeur sera probablement le ministre des affaires étrangères Sebastian Kurz, qui n'est âgé que de 30 ans. Mieux que Macron. Alors que le parti ÖVP penche vers la tenue d'élections anticipées, le chancelier socialiste Christian Kern, qui depuis sa nomination s'est surtout illustré comme livreur de pizzas (nous en avons parlé), voudrait à tout prix les empêcher, car elles risqueraient de mettre en tête le parti souverainiste FPÖ de Heinz-Christian Strache et de Norbert Hofer.
Traduction (Claude Haenggli) : L'histoire de la coalition rouge-noire se lit comme une chronique de l'échec de la politique autrichienne. Cette coalition des deux grands partis historiques, dont les chefs changent constamment, perd continuellement des voix aux élections, mais se refonde toujours pour empêcher le parti libéral FPÖ de participer à la marche des affaires. Les deux partis n'ont dans le fond rien de commun, l'ÖVP étant beaucoup plus près du centre que le SPÖ et pour une économie libérale, tandis que le SPÖ est plus socialiste. A part leur échec complet dans presque toutes les questions politiques importantes, il n'y a pour ainsi dire pas de points communs entre eux.
Claude Haenggli, 11.5.2017
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