Une militante socialiste n'a (vraiment) pas apprécié que Valls donne son soutien à Emmanuel Macron, au détriment du vainqueur de la primaire de la gauche, Benoit Hamon. Elle souhaite que le Parti socialiste lui rembourse ses 2 euros.
C'est une militante qui n'a pas froid aux yeux. Sylvie Lyons-Noguier, originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), a déposé plainte dans un commissariat de la cité phocéenne, ce mercredi, à l'encontre du Parti socialiste (PS) et de la Haute autorité des primaires pour abus de confiance, a repéréLa Provence.
Dans la plainte qu'elle a publié sur Facebook, la militante s'explique. «Suite aux élections primaires (...) qui ont coûté 2 euros (les deux tours) pour chaque citoyen, l'ensemble des membres du Parti socialiste se devait de soutenir le candidat élu et particulièrement Manuel Valls, car il a signé une charte mentionnant qu'en cas de défaite de sa part, il soutiendrait le candidat élu», est-il écrit dans la plainte.
«Cette clause n'a pas été respectée par Manuel Valls et ses acolytes»
«Cette clause n'a pas été respectée par Manuel Valls et ses acolytes. Je m'estime donc victime d'un abus de confiance», continue la plainte.
Elle fustige le manque de sanctions du PS
Dans son statut Facebook, Sylvie Lyons-Noguier en remet une couche et commente : «J'estime que certains au Parti Socialiste ont les moyens de faire respecter les chartes signées ...et leurs hésitations sont fort douteuses ...s'ils en sont incapables voilà qui va les y contraindre soit Valls et ses acolytes démissionnent soit ils sont sanctionnés soit on me REMBOURSE mes 2 euros !».
«Ca m'est pénible de faire cela», commente Sylvie Lyons-Noguier qui fait là référence à la lettre de Jean-Christophe Cambélis envoyée aux militants ce mercredi. Le patron du PS y déplore la «triste» décision de Manuel Valls mais refuse «toute Sainte-Barthélémy socialiste» à l'égard «des manques individuels de certaines de ces personnalités.» Benoit Hamon avait appelé à «sanctionner» l'ancien Premier ministre.
Heureusement qu’en Suisse, nous avons l’art. 280 du Code pénal qui protège les citoyens de telles plaintes.
Atteinte au droit de vote: Celui qui, par […] la menace d’un dommage sérieux, aura empêché un électeur d’exercer son droit de vote […] sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire.
Seule une petite militante PS bien naïve peut être surprise que quelqu’un qui se dit “éternellement lié à un pays étranger” soutienne en priorité le si “cosmopolite” Macron. Bon, Hamon, ce n’est pas mieux, avec ses soutiens talibans de banlieue. Pendant ce temps, le petit coq…