218 100 avortements ont été officiellement pratiqués en France en 2015. Ce chiffre peut paraître énorme – et il l’est. Il n’est malheureusement rien en comparaison de ce qui se passe en Chine, ex-pays de l’enfant unique qui « autorise » depuis le 1er janvier 2016 ses citoyens à avoir deux enfants.
Là-bas, le nombre d’avortements atteindrait les 23 millions par an. C’est l’association Droit des Femmes sans frontières, présidée par Reggie Littlejohn, qui a donné ce chiffre dans un entretien accordé à Breitbart News début mars, à l’occasion de la Journée du droit des femmes. Ses affirmations se basent, en partie, sur les données délivrées par le gouvernement chinois. Selon ce dernier, 13 millions d’avortements seraient pratiqués chaque année en Chine. Mais, comme l’explique Reggie Littlejohn à Breitbart News, ces données émanent d’hôpitaux enregistrés. Or, de nombreux avortements ont lieu dans des établissements de santé non homologués. C’est la raison pour laquelle la Présidente de l’association estime qu’environ 10 millions d’avortements peuvent être ajoutés à ce chiffre.
Avortements forcés
23 millions d’enfants à naître supprimés, cela représente 63 013 interruptions de grossesse par jour, 2 625 par heure, 43 par minute, en grande majorité pratiquées contre la volonté des mères. Ces chiffres donnent le vertige.
En raison de sa politique de l’enfant unique, la Chine a encouragé, et bien souvent obligé de nombreuses femmes à supprimer l’enfant qu’elles portaient. Et ce n’est pas l’autorisation d’un enfant supplémentaire qui a changé les méthodes d’intervention du gouvernement. « Rien ne peut être plus éloigné de la réalité, affirme Reggie Littlejohn. La totalité de l’infrastructure de coercition employée pour la politique de l’enfant unique a gardé la même vigueur pour la politique des deux enfants. » En outre, étant donné l’importance donnée au fils, de nombreux bébés filles sont tués dans le sein maternel.
Reggie Littlejohn rapportait, en août dernier, le cas de ce couple qui attendait un enfant. Malheureusement pour eux, ils en avaient déjà deux. La femme a dû avorter alors qu’elle était enceinte de six mois. Le gouvernement chinois n’use pas forcément de la force physique pour parvenir à ses fins – même s’il est tout à fait capable de le faire. Dans le cas de ces parents, ils ont été menacés de perdre leur emploi et d’avoir d’importantes amendes à payer s’ils décidaient de poursuivre la grossesse. L’assouplissement de la Chine en matière démographique n’est pas pour demain.
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