De gauche à droite, Jacques Clostermann, Pierre Cassen, Karim Ouchikh, Renaud Camus, Christine Tasin : unis pour la défense de notre pays et de sa civilisation.
Samedi soir, Villeneuve-de-Berg, petite commune au cœur de l’Ardèche du Sud : 120 personnes se pressent dans un restaurant routier pour assister aux Assises de la France profonde.
Après une introduction de Laura Biancheri, responsable du Siel Ardèche et organisatrice infatigable de l’initiative, Karim Ouchikh, 51 ans, avocat, président du Siel, présentera les différents intervenants. A ses côtés, Jacques Clostermann, grand pilote, gaulliste, Pierre Cassen, fondateur de Riposte Laïque, l’écrivain Renaud Camus, Christine Tasin, présidente de Résistance Républicaine. Chacun déplora l’absence de Sébastien Jallamion, indisponible au dernier moment. Karim Ouchikh intervint le premier, et se livra à un passionnant exposé politique de la situation. Un torrent d’applaudissements ponctua chaque intervention.
Quel parti politique parvient à réunir 120 personnes dans le département déshérité de l’Ardèche, épuisé par trente ans de gestion socialiste ? Même le Sarkozyste Laurent Wauquiez (devenu Fillonniste), lors de la campagne des dernières élections régionales, n’a pas réussi cet exploit, avec une liste locale plaçant en 3e position la belle-fille du sénateur Ardéchois « Les Républicains » Jacques Genest et en 5e position la fille d’un maire Ardéchois estampillé « Les Républicains » ayant déroulé le tapis rouge à des salafistes dans sa commune ! Avec conviction et détermination, Karim Ouchikh décrit son projet : « Il nous faut reconstruire cette Europe que nous voulons, rester dans l’UE et la zone euro. En 2017, le rapport des forces politiques permet de modifier les équilibres politiques au sein de l’Europe ». Ces propos sur l’UE sera la seule qui ne fera pas l’unanimité parmi les participants, mais elle permettra de passionnantes discussions, par la suite.
Karim Ouchikh dénonce aussi d’autres dangers, dont l’islam, en fustigeant les salafistes : « L’islam, c’est un carcan de règles, de modes de vie, radicalement contraires à nos coutumes. Avec dix millions de fidèles en France ». A la tribune, Pierre Cassen, fondateur de Riposte Laïque, et Christine Tasin, fondatrice de Résistance Républicaine boivent du petit lait. Dans une France au bord du gouffre, où Hollande va devant le tribunal de Grande Instance de Pontoise , où la justice s’acharne contre Riposte Laïque et son fondateur Pierre Cassen , où Riposte Laïque a été condamnée à Paris, mais relaxée à Lyon , où 43 procédures judiciaires sont engagées contre Riposte Laïque, Pierre Cassen, et 13 contre Christine Tasin , où quatre agriculteurs se suicident chaque jour, dans l’indifférence générale, le discours de Karim Ouchikh séduit l’auditoire.
Christine Tasin compare l’affaire Mesrine et l’affaire Théo…
Christine Tasin évoqua ensuite l’affaire Mesrine, en 1979, et la compara, au niveau de la réaction de l’opinion publique, avec ce qu’est devenue l’affaire Théo. Elle démontra que tout était prétexte, pour une cinquième colonne hostile à notre pays, pour multiplier les affrontements avec ce qui incarne encore la France. Concernant l’élection présidentielle, elle expliqua que la situation était trop grave pour que chacune ne prenne pas ses responsabilités, et appelle à voter Marine.
Renaud Camus avait choisi de multiplier les digressions, montrant sa grande connaissance culturelle de l’Ardèche, tout en rappelant son amour de la France profonde, et son incompréhension devant l’attitude passive d’un peuple qui se laisse envahir. Il regretta qu’il n’y ait pas un candidat qui lutte réellement contre les remplacistes, à la prochaine présidentielle. Il sut captiver son public, par son érudition exceptionnelle, et son humilité.
Pierre Cassen vante la France profonde, celle du bon sens populaire
Autre intervenant très applaudi par les 120 personnes présentes : Pierre Cassen, l’inconditionnel défenseur de la laïcité en France. S’il n’en restait qu’un à mener ce combat, ce serait lui. En un quart d’heure, prenant appui sur les récents événements, il rendit un hommage vibrant à la France profonde, celle du bon sens et de l’amour du pays. Tançant le mépris dont elle est l’objet de la part des politiciens et des journalistes, il évoque cette France qui a les pieds sur terre, et comprend bien que l’école, cela ne marche plus, la justice, cela ne marche plus, la police, cela ne marche plus, les médias, cela ne marche plus, et que l’islam et l’immigration sont loin d’être des chances pour le pays. Il conclut en espérant que la victoire de Trump soit suivie par celle d’un candidat patriote, en France. Il fut plusieurs fois interrompu par des applaudissements nourris.
Jacques Clostermann sut trouver les mots justes pour conclure cette réunion, et permettre aux 120 participants de continuer à discuter devant des plats préparés uniquement avec des produits locaux, ce que Laura Biancheri tint à rappeler.
Dans l’auditoire ardéchois, on reconnaît pas mal d’anciens cadres et militants des Républicains, dégoûtés par l’affaire Fillon. Mais aussi de nombreux ex-responsables du Front National et ex-militants du FN, ayant claqué la porte du parti de Marine, à l’image de l’ex-trésorière du FN Ardèche, Laura Biancheri, nouvelle secrétaire départementale du SIEL, ou de l’élu de terrain de Viviers Alain Barnier, soucieux de préserver son indépendance politique et idéologique.
Le SIEL et Karim Ouchikh transforment l’Ardèche en terre de mission
Plusieurs personnes du public prennent la parole et dénoncent, à leur tour, l’incurie du gouvernement, des hommes politiques classiques, les scandales financiers. Oui, au vu des réactions, l’Ardèche est bien une terre de mission pour le SIEL, comme le dit si bien un adage Ardéchois « Aide toi, et le ciel t’aidera ».
Francis GRUZELLE
Claquer la porte du parti de Marine, n’est-ce pas jeter le bébé avec l’eau du bain? Les contradictions au sein d’un parti ne sont-elles pas destinées à être levées plutôt que de se muer en prises de bec stériles? Si on ne cherche même plus à s’entendre entre patriotes, ne risque-t-on pas d’aboutir à une impasse? L’heure est bien trop grave pour transformer les batailles idéologiques en guerre des boutons !