Trois questions à Marion.
— Quelles mesures retiennent particulièrement votre attention ?
— Il y en a énormément dans différents domaines. Personnellement j’étais chargée du projet sur la Constitution et sur ce terrain-là nous avons des propositions qu’aucun autre candidat n’a. Nous sommes pour le référendum d’initiative populaire, c’est-à-dire offrir à 500 000 citoyens la possibilité de déclencher un référendum. Nous sommes pour obliger toute réforme constitutionnelle à passer par le référendum afin d’éviter des situations comme le coup d’Etat institutionnel de 2007 de Nicolas Sarkozy, qui était passé par le Congrès pour le traité de Lisbonne. Nous sommes pour l’élargissement de l’article 11 afin que le président de la République puisse consulter les citoyens sur tous les sujets y compris l’immigration – point pour l’instant peu clair dans notre Constitution. Autres propositions notables et propres à Marine Le Pen : la sanctuarisation du budget de la Défense, la proportionnelle à toutes les élections, la diminution du nombre de députés et de sénateurs, la défense et la valorisation de notre patrimoine culturel inscrites dans la Constitution…
— La famille n’est pas oubliée ?
— Bien sûr, comme toujours avec le Front national. La famille est une cellule de transmission et de solidarité que l’Etat ne peut remplacer. La natalité doit être défendue, les parents doivent avoir la possibilité de choisir l’école qu’ils veulent pour leurs enfants. Les familles françaises doivent être avantagées sur le plan fiscal, bénéficier d’aides qui leur simplifient la vie. Marine Le Pen veut revenir sur certaines mesures socialistes comme le congé parental partagé qui, en réalité, est une manière indirecte de réduire ce congé : il faut le rétablir intégralement pour les femmes. D’autres engagements portent sur la facilitation de la transmission du patrimoine familial, l’augmentation du niveau de cette transmission et le délai pour le faire. Le projet présidentiel répond à de réelles attentes des Français.
— L’affaire Fillon vous donne-t-elle l’espoir de récupérer des voix à droite ?
— Ce candidat qui arguait d’être le candidat de la probité se trouve en difficulté. Sera-t-il assassiné par son propre parti ? Des rumeurs le laissent entendre. Il paraît compliqué aujourd’hui pour la droite dite républicaine de relever la tête. Je le dis aux électeurs de droite : plutôt que chercher un plan B au sein des Républicains, qui sera forcément quelqu’un d’illégitime et le fruit d’un consensus mou issu d’une guerre de tranchées, optez pour le seul plan B qui vaille, le plan Bleu Marine. C’est-à-dire une candidate qui remettra la droite au service des familles, de la nation et de la souveraineté française.
Propos recueillis par Caroline Parmentier et Samuel Martin
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Extrait de: Source et auteur
http://www.breizh-info.com/2017/04/08/66747/referendum-dinitiative-populaire-presidentielle
“Présidentielle. Et si le référendum d’initiative populaire décidait du sort de la campagne ?
Le référendum d’initiative populaire, une réalité en Suisse.
Aujourd’hui, l’usage du référendum d’initiative populaire est extrêmement rare.
C’est chez les Suisses qu’il est implanté dans une version pure.
L’initiative populaire permet la tenue d’un référendum visant la modification, partielle ou totale, de la Constitution.
Il faut réunir les signatures de 100 000 électeurs, soit 2 % du corps électoral.
Il faut ensuite réunir la majorité des votes des électeurs et des cantons.
Si l’initiative populaire est approuvée en votation, le Parlement élabore alors une loi d’application sur la base de ces nouvelles dispositions.
Le référendum d’initiative partagée n’est pas le référendum d’initiative populaire.
En France, le référendum d’initiative partagée a été mis en place par Nicolas Sarkozy.
Première limite, ce référendum porte sur un ensemble limité de sujets (organisation des pouvoirs publics, politique économique, sociale ou environnementale, services publics, ratification d’un traité).
Deuxième limite, l’initiative n’est pas détenue par le peuple mais par le Parlement. Un cinquième de ses membres doivent proposer un référendum, soutenus, et c’est une troisième limite, par un dixième des électeurs français, soit plus de 4,5 millions d’électeurs ! Autrement dit, il est impensable que ce référendum ait lieu.
Dans son programme, la candidate du Front national écrit : « Le référendum est le moyen de décision le plus démocratique qui soit. Il est l’expression directe de la volonté du peuple. Dans une démocratie digne de ce nom, il est inviolable et son résultat ne saurait être contesté par aucune assemblée ni aucune juridiction. »
Pour la candidate qui veut remettre la France en ordre, au nom du peuple, il s’agit d’un point central de son programme. Pour un spécialiste de droit constitutionnel contacté par nos soins, le RIP de Marine Le Pen est une véritable « révolution » sur le plan institutionnel. « Si elle se tient jusqu’au bout à ce projet, il s’agirait d’un pouvoir presque sans limites accordé aux citoyens français. »
En effet, le programme de Marine Le Pen enlèverait toutes les restrictions existantes sur l’étendue du champ d’application du référendum. Concrètement, le RIP pourra porter sur tous les sujets, de l’interdiction de l’immigration à l’augmentation du SMIC. Plus fort encore, selon nos informations, le Conseil constitutionnel ne pourra pas censurer un référendum d’initiative populaire, celui-ci étant la volonté expresse du peuple, seul souverain. Jean-Luc Mélenchon, qui propose lui aussi un choc institutionnel avec la convocation d’une assemblée constituante, ne propose rien qui soit à la mesure du RIP de Marine Le Pen.
Sur le long terme, ce référendum survitaminé paraît largement plus révolutionnaire que la fixation d’une nouvelle constitution puisqu’il permet à la fois de convoquer une nouvelle assemblée constituante et de modifier la Constitution au fil de l’eau.
Sur le terrain de la démocratie, victoire de Marine Le Pen par k.o..
Des possibilités illimitées. Si le référendum d’initiative populaire proposé par Marine Le Pen est mis en place, il s’agirait véritablement d’un coup de tonnerre institutionnel. Les sympathisants de droite pourraient proposer le référendum qu’ils attendent depuis 40 ans sur l’immigration. Ils pourraient également proposer la mise en place d’un nouveau CSA, garant du pluralisme des opinions. Les sympathisants de gauche pourraient eux réclamer la mise en place d’un SMIC correspondant à leurs attentes ou même réclamer la fin des licenciements comme certains candidats le proposent.
Théoriquement, il n’y a aucune limite. Les royalistes pourraient se servir du référendum pour remettre l’héritier sur le trône et les communistes pourraient confisquer tous les biens des capitalistes…
À condition de réunir 500 000 signatures puis les votes d’une majorité d’électeurs bien sûr !”
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/le-front-national-opere-une-progression-spectaculaire-en-france-voisine?id=8515719
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/03/28/31003-20170328ARTFIG00261-la-bce-ne-pourra-pas-maintenir-continuellement-la-zone-euro-sous-perfusion.php
FRA :
http://www.youtube.com/watch?v=_UBMIh8mvws&ebc=ANyPxKozU_r1BZ406qkWHfAC1iN-7gAkxpQkgFBc-LlwsKbcZvUtIUFItWajyPKKAmf2ClCoPM2d
http://www.ouest-france.fr/europe/suisse/en-suisse-le-peuple-le-dernier-mot-4888085
http://resistancerepublicaine.eu/2017/02/07/la-grande-reforme-de-marine-le-referendum-dinitiative-populaire-a-la-suisse