Dans la copieuse activité de ses ateliers pour la démocratie directe publiée dans Le Quotidien du Jura, A. Gross réaffirme sans cesse sa conviction erronée que le populisme et la démocratie sont contradictoires. Rien n’est plus faux. Et l’histoire de notre pays a prouvé, en tous cas jusqu’à récemment, que le peuple, dans l’expression de sa majorité votante, doit avoir le dernier mot, comme contre-pouvoir, comme socle de bon sens, comme indicateur de l’intérêt général du plus grand nombre. Mais l’élite globaliste de l’Economie mondialisée, ivre de croissance, de mentalité de casino, ivre de l’illusion de gains faciles et énormes veut imposer son modèle d’entropie, de grand mixage uniformisateur, réducteur des identités et de tout ce qui freinerait son élan. A gauche, où les intellectuels éclairés de droit divin et hégémonique, les bobocrates s’époumonent à rappeler la complexité des choses, la nécessité de ne pas défendre ses intérêts et de ne pas faire de différence (entre les genres, les nationalités, les identités, les cultures), le peuple suscite la méfiance .Trop enraciné, trop conservateur, trop concret et matérialiste, trop envie de garder la possibilité de dire son mot. Et surtout encore trop souverain dans un espace, une culture de proximité où l’on peut intervenir et donner son opinion. Ce scandale de « stigmatisation » comme ils disent doit cesser. Pour cela la démocratie doit être étendue, internationalisée, approfondie par des castes d’intellectuels qui vous disent comment penser, surtout comment ne pas penser, et aller vers un progrès radieux, libéral, de droits individualistes prédominants, à la merci des minorités communautaristes agissantes et menaçantes qui imposent, sans contestation possible, leur vision unique du monde.
Le 9 février est un jour noir dans l’histoire de la démocratie suisse. La classe politique, le Parlement, ont ignoré de façon crasse la décision du peuple suisse de stopper l’immigration de masse et de reprendre souverainement son contrôle, dans l’intérêt des citoyens. Le populisme dans sa méfiance des élites autoproclamées, des donneurs de leçons de morale, des groupes d’influence discrets qui veulent un progrès sociétal individualiste et antispirituel, a encore de beaux jours devant lui. Et c’est tant mieux. Vous voulez freiner les dérives émotionnelles, fort bien. Il suffit de laisser d’autres opinions s’exprimer et d’autres forces exercer leur pouvoir en alternance. Ce sont les bobocrates qui refusent le pluralisme (car ils se croient, comme « progressistes », d’essence supérieure) et se croient autorisés à exclure les opinions contraires aux leurs, de manière souvent hystérique.
Dominique Baettig, 5 février 2017
Progressistes auto-proclamés… Validation de la barbarie islamique, réduction de la femme à moins que rien, mayonnaise multiculturelle insipide, homogénéisation de la société et donc anéantissement de la diversité, etc… Les bobocrates seraient plutôt des “régressistes”, voire des obscurantistes !