Première question : la classe politique est-elle en quête permanente de boucs émissaires ? Deuxième question : avec le Web (les réseaux sociaux, les sites et les blogues), qui est en compétition avec les journalistes classiques, assiste-t-on à une révolution anti-médiatique ? La réponse à ces deux questions est "oui".
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"Oui", car en effet, la classe politique est en quête permanente de boucs émissaires ; et "oui", car en effet, le Web est en compétition avec les journalistes classiques ; et en cela, on assiste, bel et bien, à une révolution anti-médiatique. Les boucs émissaires du temps présent sont, notamment, Donald Trump, Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou, François Fillon et Marine Le Pen.
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Ces cinq personnalités politiques, quoi qu'elles fassent ou ne fassent pas, quoi qu'elles disent ou ne disent pas, font l'objet, jour après jour, d'une véritable Inquisition, de la part de leurs rivaux politiques et de la part des journalistes classiques. Et à leur tour, les journalistes classiques, font l'objet, jour après jour, d'un tir de barrage de la part du Web. A un tel point, que l'on assiste, effectivement, à une révolution anti-médiatique. La chasse aux boucs émissaires et la révolution anti-médiatique ne sont pas de simples postures.
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Il ne s'agit pas d'un jeu innocent, sans véritables conséquences, sur le fonctionnement de la société. Bien au contraire, la chasse aux boucs émissaires et la révolution anti-médiatique ont singulièrement changé la vie, l'attitude et le comportement des citoyens. Se contenter de dire, qu'il y aurait juste un peu d'électricité dans l'air, serait un euphémisme. La réalité est bien plus violente que cela. L'air est devenu irrespirable et bientôt il sera pestilentiel.
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Chaque individu estime désormais que tous les autres sont devenus invivables, et, que c'est lui, rien que lui, toujours lui, qui en fait les frais. "Ce n'est pas moi, c'est lui". Et "lui", en fait, c'est les autres, tous les autres. Sartre disait "l'enfer c'est les autres" et c'était trop facile, bref, c'était typiquement gauchiste. Mais aujourd'hui, l'enfer est devenu une réalité concrète de tous les jours. Une réalité concrète avec chacun qui ricane et tout le monde qui grince des dents.
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J'ai la chance de vivre en Suisse, à 1'500 mètres d'altitude, sur un haut-plateau ensoleillé. Mais j'avoue qui si je devais, à nouveau, vivre en ville, la ville avec son tumulte, son hyper-activité et son hyper-agressivité, je deviendrais sans doute complètement névrosé. De façon plus positive, je vais conclure en proclamant "Vivement Trump à la Maison Blanche et vive la Révolution anti-médiatique !".
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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à Petitjean,
je vous rejoins sans aucun doute.
“J’ai la chance de vivre en Suisse, à 1’500 mètres d’altitude, sur un haut-plateau ensoleillé”
en effet , vous avez beaucoup de chance
mais, car il y a un “mais”, vu de la France patriote, la Suisse hélas a de nombreux ennemis intérieurs. La partie francophone semble être la plus gangrénée……….